mardi 4 février 2020

Procès en appel des Balkany : "Les Levalloisiens en ont assez, notamment de tout ce cirque d’Isabelle"



Se disant "épuisé", Patrick Balkany ne veut pas participer à son second procès en appel. Son épouse invoque désormais "le droit au silence"…
Lui qui se fait porter pâle, son épouse Isabelle qui promet de garder le silence, le procès en appel des époux Balkany reprend ce mardi 4 février après un faux départ aujourd’hui pour cause de grève des avocats. Mais l’audience, si aucun des deux époux ne vient s’expliquer, risque de tourner en rond. La Cour d‘appel va devoir faire avec les déclarations des uns et des autres en première instance. Condamnés dans ce volet à 5 ans de prison pour lui et 4 ans de prison pour elle, comment les Balkany, avec une défense de la chaise vide, peuvent-ils espérer faire baisser les peines ? "Mon ultime combat, c’est de sauver mon mari, la justice n’a pas fait preuve de justesse", a déclaré Isabelle Balkany, tout sourire, en sortant de la salle d’audience ce lundi. Mais comment peut-elle imaginer "sauver son mari" en gardant le silence ?
Dans ce volet blanchiment, les élus de Levallois, devant les preuves, ont fini par avouer la propriété de deux villas aux Antilles (la villa Serena et la villa Pamplemousse), mais ont toujours refusé d’endosser la propriété du riad dar Gyucy à Marrakech. Contre toutes les évidences du dossier, ils assurent que le « palais oriental » n’est pas le leur et qu’il était loué à l’année par leur fils au saoudien Mohamed Al Jaber qui… dément pourtant en être propriétaire. L’enquête a pourtant démontré que c’est Patrick Balkany en personne qui a négocié le prix de la villa au vendeur, et que deux fidèles du maire de Levallois se sont chargés du montage juridique, des travaux et de la constitution des deux sociétés off-shore nécessaire à un achat discret.

"Les gens en ont marre du feuilleton"

D’ailleurs, en pistant l’argent, le juge Van Ruymbeke a établi qu’une commission occulte virée par un industriel africain à Patrick Balkany, sur un compte à Singapour, a permis l’acquisition de la villa. Absente du procès au printemps dernier, Isabelle Balkany ne s’est jamais expliquée sur ses nombreux achats de meubles à Marrakech pour équiper la maison. Pas plus qu’elle ne s’est expliquée sur ses commandes de petites serviettes en papier, ciglées dar Gyucy, effectuées auprès d’un imprimeur payé en espèces en mairie de Levallois. Mais elle qui multiplie les interviews et les interventions sur les réseaux sociaux parviendra-t-elle à garder le silence toute la durée de l’audience ?
En attendant, à Levallois, la campagne municipale bat son plein. "Sur le marché, c’est difficile de faire un pas sans avoir un tract en main", confie un levalloisien, persuadé "que les gens en ont marre du feuilleton". Sylvie Ramond, élue en 1983 sur une liste Balkany, mais qui vient de claquer la porte de l’équipe sortante pour monter sa propre liste confirme : "Ici, les habitants veulent tourner la page, ils en ont assez, notamment de tout ce cirque d’Isabelle. La semaine dernière quand elle a lancé cette histoire fausse selon laquelle le père de Patrick aurait libéré Simone Veil d’Auschwitz, cela a choqué beaucoup de gens. C’est triste", glisse l’ancienne adjointe. "Isabelle Balkany n’a aujourd’hui pas idée de ce que pensent les levalloisiens d’elle. Je la plains", assure Sylvie Ramond, amère d'avoir été la cible d'un tract de la "teamBalkany"... Verdict dans les urnes, en mars prochain. Avec d’ici là, en mairie de Levallois, le 13 février, le dernier conseil municipal de l’ère Balkany. "Patrick est amer de ne pas y être, son moral a pris un coup ces derniers jours, glisse un proche du couple. C’est dur aussi avec leurs deux enfants, parfois furieux eux aussi des déclarations intempestives de leur mère…"
A la reprise du procès, aujourd’hui, Vanessa et Alexandre Balkany, via leurs avocats, vont plaider une question prioritaire de constitutionnalité. Ils espèrent que le conseil constitutionnel viendra à leur rescousse pour le moulin de Cossy, la propriété de leurs parents dont ils sont propriétaires depuis une donation de 1995. Mais que la justice et le fisc menacent de confisquer... Outre la prison, et la retraite politique, c'est aussi ce qui menace les Balkany : la ruine.

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