mardi 27 juin 2017

A Fréjus, le maire FN poursuit le bétonnage de la côte d'Azur

Un excellent article de synthèse du site Reporterre


La municipalité FN de Fréjus multiplie les projets de bétonnage. Loin de rompre avec les anciennes pratiques, comme le prétend la communication de son parti, le sénateur-maire David Rachline s’inscrit dans l’héritage d’une politique antiécologique.
  • Fréjus (Var), reportage
Si le front de mer laisse place à une longue plage à l’air sauvage, les façades de la marina et de Saint-Aygulf témoignent d’une architecture balnéaire caricaturale. Dans la commune de Fréjus, parcs d’attractions, campings et zones pavillonnaires mitent les collines et la plaine alluvionnaire de l’Argens. Outre ses vestiges romains, la cité de 53.000 habitants est célèbre depuis 2014 pour compter parmi les onze municipalités françaises gérées par le Front national. Sénateur-maire élu à 26 ans, David Rachline veut faire de sa ville l’exemple du « municipalisme » frontiste.
Symbole méritocratique du parti, en septembre 2016 David Rachline a été nommé directeur de campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle. L’édile varois embrasse la stratégie de dédiabolisation chère à sa patronne. Dans un portrait qu’il a accepté de se laisser tirer par France Culture fin 2014, le maire dit faire le choix « de la gestion et pas du militantisme ». Il affiche vouloir « redresser les finances de la ville, refaire partir son tourisme, avoir une action culturelle forte » et surtout « maîtriser l’aménagement du territoire comme ça n’a pas été le cas par le passé ».
David Rachline, le sénateur-maire de Fréjus.
Fermer les centres sociaux, empêcher l’installation d’une mosquée, arrêté anti-burkini, interdiction de séjour pour des journalistes… Derrière une parole ripolinée, les actes correspondent aux fondamentaux de l’extrême droite. Et en matière d’urbanisme, la rupture avec les méthodes de l’ancienne majorité n’est pas consommée, reléguant à l’effet de communication les prétentions écologiques du parti frontiste.

Une « base nature » ouverte à l’urbanisation

Ingénieur du BTP à la retraite, Daniel Truong, membre du Comité de défense des intérêts généraux de Fréjus-Plage, se bat pour que la Base nature ne soit pas urbanisée. Il s’agit de l’ancienne base aéronautique, cédée à la ville en 1995. L’acte de cession prévoit que la zone naturelle doit être à « vocation sportive, de détente et de loisirs sans autres aménagements que ceux liés à la pratique des sports ouverts au plus large public » et que la surface des anciens bâtiments de la base (40.000 m²) se réserve « à seule destination d’équipements publics ».
Daniel Truong.
Le lieu est resté dans son jus de 1995. Un immense parking lie les bâtiments. Les hangars sont utilisés par les services techniques de la ville. « Le Caquot », du nom de son concepteur, Albert Caquot, héberge de grands événements. Quant aux anciens mess et logements, ils accueillent la Maison de l’emploi et d’autres services publics. La zone naturelle offre une très longue piste de roller et de vélo qui reprend en partie le tracé de l’ancienne piste d’aviation. 80 hectares de marécages et de bois sont par ailleurs protégés. Le Conservatoire du littoral n’est pas encore propriétaire de ces terrains, contrairement à ce que prévoit l’acte de cession.
Les marécages et « le Caquot » de la Base nature de Fréjus.
Un tel espace vert en bord de mer est l’exception d’une Côte d’Azur trop bétonnée. Fin juin 2016, la ville de Fréjus a lancé une enquête publique en vue de modifier le Plan local d’urbanisme (PLU) pour « ouvrir la possibilité que 32.000 m² de la zone bâtie deviennent urbanisables sans restriction », dit Daniel Truong. Objectif défendu par la municipalité : « implanter sur place un équipement touristique et un équipement lié aux métiers de la mer ». Pour l’opposant, ce serait le début de la privatisation de la base, et cela ouvrirait la porte à d’autres projets immobiliers.
Les deux tiers des 439 observations livrées à l’enquête publique émettent des réserves. Fort de ces interpellations, le commissaire enquêteur a rendu un avis défavorable. En outre, son rapport rappelle que « les anciennes activités militaires […] ont paradoxalement permis à certains habitats, côtiers notamment, d’évoluer de façon naturelle à l’abri d’une pression humaine ». L’espace est en Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (Znieff). La préfecture soutient la protection, jusqu’à déposer un déféré en annulation du PLU au tribunal de Toulon le 27 avril. L’association de Fréjus-Plage a aussi attaqué la délibération municipale du 21 novembre 2016 qui acte la modification du PLU. Mais le 24 mai dernier, la justice a rejeté le référé-suspension. Les militants continuent d’informer les Fréjusiens en attendant le jugement sur le fond.

Menace sur l’agriculture de la « vallée rose »

La municipalité souhaite donc faire déménager les services techniques de la Base nature. Elle propose de les installer dans la vallée agricole du Reyran, dite « vallée rose » pour ses pêchers en fleurs qui la coloraient jadis. Guy Sigari est l’un des derniers agriculteurs d’une zone qui n’en compte plus qu’une dizaine. « Mes grands-parents exportaient des pêches par train jusqu’à Paris et l’Angleterre. Mes parents livraient à Rungis et à Nice », témoigne le paysan. Lui-même a arraché beaucoup d’arbres. Il diversifie désormais sa production en maraîchage pour une vente en circuit court. « La pêche de Fréjus » s’expédiait dans toute l’Europe. Depuis la catastrophe du barrage de Malpasset, cette arboriculture est en chute libre : le 2 décembre 1959, l’ouvrage construit sur le Reyran avait cédé, ouvrant la voie à une énorme vague, qui emporta 423 victimes.
Des serres et des champs de la vallée agricole du Reyran.
Les terres de Guy Sigari voisinent une pépinière abandonnée qu’il appelle « la jungle ». Laissés là, palmiers, cyprès et magnolias se sont librement épanouis. Via la société d’économie mixte (SEM) Fréjus aménagement, c’est sur ce terrain de 8 hectares que la mairie projette d’implanter les services techniques et ce qu’elle appelle un « hameau agricole ». À la suite d’une réunion d’information houleuse, pour laquelle le premier adjoint, Richard Sert, a voulu empêcher l’accès à la presse, aux élus d’opposition et aux citoyens non résidents du quartier, la majorité a renoncé à la déchetterie qui était également prévue à cet endroit.
Guy Sigari (au centre).
Les agriculteurs réunis au sein du Collectif pour préserver la vallée agricole du Reyran continuent de se mobiliser. « On nous présente le “hameau agricole” comme un outil soutenant l’installation agricole. C’est faux. La surface prévue ne permet que de faire du bâti sans surfaces cultivées supplémentaires », explique Antoine Pacifico. Avec son frère Jean-Marc, ils cherchent à s’installer en culture céréalière. Or, pour réaliser les projets de la SEM, il faudrait déclasser la zone agricole en zone constructible. Selon les agriculteurs, cela constituerait le coup d’envoi de l’urbanisation de la vallée. Dans une région où les inondations sont toujours plus graves à cause de l’artificialisation des sols, une telle évolution accroîtrait les risques. L’autre crainte des agriculteurs concerne la surévaluation foncière du terrain, « donnant un prix de référence pour la vallée qui empêche les agriculteurs d’acheter ou de transmettre », affirme Guy Sigari.

Une usine de béton et d’enrobé en zone habitée

Mais, comme si cela ne suffisait pas, M. Rachline soutient d’autres projets nuisibles à l’environnement. Sur les hauteurs de Fréjus, dans le quartier du Capitou, une zone industrielle concentre les grands du BTP local. La société Écopole poursuit la construction d’une usine de concassage de déchets du bâtiment et d’une usine de béton et d’enrobé. À travers un collectif et une association de quartier, des habitants rejettent ce projet. Le terrain appartenait à la municipalité, qui prévoyait initialement d’y installer les services techniques et la cantine centrale. « Il y a une escroquerie sur ce dossier. La chambre régionale des comptes est étonnée de l’acquisition de ces terrains sans appel d’offres ni appel à la concurrence », dit Jean-Paul Chanterel, de l’association des Amis du Capitou. Même si c’est l’ancienne majorité qui a validé le projet, les militants pointent la responsabilité de la mairie actuelle de ne pas s’être saisie de la question. « Quand il s’agit de s’opposer à la construction de la mosquée, ils trouvent des avocats, ils vont en justice. Mais là, on parle de notre environnement et de notre santé », s’exclame Éliette Laporte, du collectif du Capitou.
L’usine de béton et d’enrobé en construction sur les hauteurs de Fréjus, dans le quartier du Capitou.
Les riverains mobilisés ne veulent pas subir des émanations en tout genre : HAP, benzène, cadmium, plomb et autres poussières, fumées et odeurs. Elles nuiraient aussi à la faune, à la flore et au vignoble classé en côte de Provence. L’étude d’impact de ce projet a été réalisée en 2008. Depuis, la population de cette zone a quadruplé pour atteindre 8.000 habitants. Ils s’inquiètent aussi de la saturation des réseaux routiers : selon le rapport du commissaire enquêteur, un camion de 15 tonnes toutes les minutes et demie est prévu sur des axes déjà bien empruntés par les véhicules militaires du régiment voisin et par les estivants. Sept campings se situent dans un rayon de deux kilomètres. Leur attractivité pourrait pâtir de l’activité d’Écopole. Arguant que l’étude d’impact est insuffisante et ne prend pas en compte une urbanisation qui a changé, un rassemblement d’associations a porté un référé au tribunal administratif de Toulon en décembre 2015. La décision se fait attendre. Pendant ce temps, les travaux des centrales se poursuivent pour une mise en activité prévue en septembre 2017.

« Passage en force et mépris des habitants »

Ce n’est pas tout ! À Saint-Aygulf, un quartier de Fréjus, des habitants sont vent debout contre un projet immobilier sur la place centrale, fait d’un immeuble de 15 mètres qui accueillerait des services communaux et des logements, avec un parking souterrain de 300 places. L’enquête publique vient de s’ouvrir au 12 juin pour modification du PLU alors que la majorité municipale a déjà choisi l’entreprise qui s’occupera de l’aménagement. La vente du terrain à bâtir se chiffre à un peu plus de 2 millions d’euros. Les opposants dénoncent la vente du domaine public. Devant le rejet d’Aygulfois chaque jour plus nombreux, le maire vient tout juste d’annoncer l’organisation d’un référendum local.
L’opposition au projet immobilier de la place du quartier de Saint-Aygulf.
Les associations et collectifs se coordonnent dans le Collectif Var-Estérel-Méditerranée (Covem) pour dénoncer une logique globale. « La municipalité se targue de ne pas augmenter les impôts. Mais, sous prétexte de baisser la dette qui est encore à plus de 130 millions d’euros, elle organise une braderie qui dilapide notre patrimoine et les biens communaux », dit Alain Pottier, un ancien des services techniques. « Depuis le début du mandat FN, la ville a vendu pour 36 millions d’euros de bien publics », précise Daniel Truong.
Plutôt que de mettre fin aux pratiques de son prédécesseur, David Rachline en a suivi les adages, entretenant une proximité avec les bétonneurs. La figure montante du FN doit sa victoire à Élie Brun. Déchu de l’UMP, le maire sortant était arrivé troisième du premier tour des municipales de 2014 et s’était maintenu au second tour. Ainsi le FN a-t-il pu l’emporter, à la faveur de la triangulaire. Retour d’ascenseur, Jacqueline Marco, ex-femme d’Élie Brun, a conservé sa place à la direction de l’aménagement et de l’urbanisme.
David Rachline, le maire de Fréjus, considère les municipalités comme « les premiers partenaires des entreprises du BTP ». Signe de la continuité, le permis de construire d’Écopole a d’ailleurs été signé de sa main. Interrogé par Reporterre, il a refusé de répondre à nos questions.



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Lire aussi : Les inondations dans le Var ne sont pas une catastrophe naturelle
Source : Pierre Isnard-Dupuy pour Reporterre

lundi 26 juin 2017

La France insoumise en fête

Les Insoumis de tout le Var se sont retrouvés nombreux dimanche à Entrecasteaux pour une journée festive, ce qui ne nous a pas empêchés d'échanger sur notre avenir. Après deux périodes électorales - présidentielle et législatives - denses, qui se sont conclues par de bons résultats pour la France insoumise et l'arrivée d'un groupe déterminé de députés à l'assemblée nationale, il est temps pour nous de prendre quelques vacances, tout en gardant un oeil sur l'actualité. Car le gouvernement Macron nous prépare de toute évidence quelques entourloupes même en plein été.  
Les militants de la 5ème circonscription seront donc très attentifs aux projets de loi qui se fomentent, type destruction du code de travail et réfléchiront très vite aux ripostes à apporter. Tous ceux qui veulent nous rejoindre dans nos combats et dans une démarche d'opposition constructive et réfléchie, sont les bienvenus à nos cotés. Bel été à tous.Et à tout de suite ....
Catherine Aubry et Julien Poussin

Quelques photos de cette journée de fête et aussi de débats spontanés 

Les militants venus de tout le Var


 Les militants de la 5ème circonscription










jeudi 22 juin 2017

Travailler plus pour gagner moins

Communiqué de la CGT, qui communique, même si le gouvernement Macron lui a demandé de se taire après chaque rencontre ...

Droit du travail : le gouvernement n’assume toujours pas sa réforme

La CGT a été reçue pour une deuxième et ultime heure de discussion sur le projet de refonte totale de 120 ans de droit du travail. Cela concerne, en effet, la primauté de l’accord d’entreprise sur les conventions collectives et le contrat de travail.
Le gouvernement se refuse toujours à mettre un  texte sur la table ! Dans le même temps, le projet de loi d’habilitation paraît cet après-midi dans la presse.
Le Directeur de cabinet se contente d’exposer les propositions portées par les organisations patronales et syndicales, sans jamais préciser l’étendue des régressions sociales contenues dans les projets d’ordonnances.
Avec le projet de loi travail XXL, c’est la fin du CDI pour toutes et tous. Les branches professionnelles pourraient ainsi décider du nombre de renouvellement des contrats précaires ou bien de l’instauration de contrats de mission, de projet ou de chantier, pour l’ensemble des salariés d’un secteur d’activité.
Avec le projet de loi travail XXL, l’accord d’entreprise pourrait s’imposer au contrat de travail. C’est le travailler plus pour gagner moins !
Tout salarié n’acceptant pas la modification de son contrat de travail (rémunération et temps de travail) se verrait purement et simplement licencié, sans possibilité de recours.
La CGT se refuse à marchander les droits et les protections des salariés. Elle entend faire avancer ses propositions de progrès social : augmentation des salaires, réduction du temps de travail, généralisation des CDI (…) pour travailler mieux, moins, toutes et tous.
La CGT appelle l’ensemble des travailleurs à amplifier les initiatives et les mobilisations interprofessionnelles pour faire barrage au projet Macron et imposer l’acquisition de droits nouveaux.

Montreuil, le 21 juin 2017

mercredi 21 juin 2017

«NOS DÉPUTÉS LUTTERONT POUR PROTÉGER LE CODE DU TRAVAIL»

Venez, on vous attend à la fête des Insoumis !

La gauche divisée condamnée à la restructuration-recomposition

Réflexion intéressante relevée dans la chronique  de "Respublica"

Par Evariste

Dans l'opposition de gauche au coup d'État « macroniste », c'est l'extrême division qui est le réel.

Combien dans les députés PS se positionneront  dans une franche opposition au « roi » Macron ? Nous avons entendu des propos très contradictoires dimanche soir après les résultats de l'élection.

Le fait que la France insoumise puisse faire un groupe à l'Assemblée est plutôt une bonne nouvelle. Ce sera un point d'appui pour les luttes sociales et politiques à venir. Nous verrons donc quels sont les députés PC, PS ou divers gauche qui rejoindront ce groupe.

À noter cependant que si l'on ajoute les nouveaux députés FI et les députés communistes, ils sont bien plus nombreux que lors de la dernière législature.

Faire tomber les haines entre militants de la gauche d'opposition au coup d'État « macroniste » serait un point positif.
Que faire dans la nouvelle séquence ?

Si nous  reprenons notre slogan, il convient de se sortir des impasses de la gauche de la gauche, de la gauche radicale, etc., pour construire une vraie gauche de gauche.

Tout d'abord, retrouver le lien avec les couches populaires, ce qui demande un travail de terrain sur des bases sociales, laïques, anti-racistes et républicaines. À ce titre, il faut noter, par exemple, que Mathilde Panot, nouvelle députée « France insoumise » de la circonscription d'Ivry, a fait une campagne claire sur ces sujets, au contraire du candidat PC, qui a développé une campagne communautariste avérée.Soutenir les luttes sociales et le mouvement syndical revendicatif qui seront, dans la nouvelle séquence, au premier rang de la lutte contre l'intensification de la politique de destruction des conquis sociaux par ordonnances durant l'été. Après les 49-3 de Hollande, voici les ordonnances de Macron.Abandonner les postures para-keynésiennes en économie car les solutions à la crise ne sont pas des problèmes techniques que l'on peut résoudre seulement par un volontarisme accru. Il n'y aura plus de grands conquis sociaux, comme auparavant, sans un changement de paradigme avec un nouveau modèle politique alternatif à mettre en débat et en processus. Un modèle politique, c'est autre chose qu'un programme. Cette stratégie de l'évolution révolutionnaire (Marx 1850, Jaurès, etc.) vers un modèle politique alternatif se doit d'engager à terme un changement des rapports de production, un changement des rapports de propriété, etc.
1-Développer une formation militante cohérente et globale, sur les sujets intéressant les couches populaires ouvrières et employées et les couches moyennes intermédiaires, à savoir la protection sociale
2-, les services publics
3-, l'Union européenne, la politique sociale et économique, l'écologie, le féminisme, l'anti-racisme radical, la laïcité comme moyen de la souveraineté populaire, les politiques d'immigration et de la nationalité (car cela va ensemble), la géopolitique mondiale, les traités internationaux, etc.
S'engager prioritairement dans l'éducation populaire refondée pour mener la bataille pour une nouvelle hégémonie culturelle. Cela passe par de l'instruction, de la co-éducation et des nouvelles pratiques créant du lien social et politique. L'objectif d'un rassemblement des structures pratiquant l'éducation populaire refondée
4 devrait devenir un objectif pour l'année 2017-2018.

En attendant, multipliez les débats mais pas dans l'entre-soi mortifère ni en n'invitant que ceux qui sont d'accord entre eux !

Hasta la victoria siempre !

mardi 20 juin 2017

Rejoignez la chaîne de solidarité avec les réfugiés

Bonjour,
Le 20 juin est la journée mondiale des réfugiés. Dans le monde, plus de 65 millions de personnes ont quitté leur pays, bien souvent à la suite d’un conflit armé.
Ainsi, plus de 5 millions de personnes ont quitté la Syrie et sont dans les pays limitrophes : Turquie, Liban, Jordanie.
A Oxfam, nous menons des actions :
  • directes de soutien aux personnes réfugiées
  • et dans la durée afin que les pays riches aident les pays d’accueil, parfois assez pauvres, à faire face à ces flux importants de population.
Si la situation est parfois considérée comme très difficile, l’accueil de ces réfugiés crée de belles rencontres et des réseaux forts de solidarité. En cette journée mondiale des réfugiés, je souhaitais vous présenter Manal et Eqbal, une Jordanienne et une Syrienne, qui ont appris à vivre ensemble et à être des maillons d’une chaîne de solidarité !

Manal (à gauche) et Eqbal (à droite) travaillent à l'Association de développement des
 familles (FDA) – notre partenaire, à Amman. Alixandra Buck / Oxfam
Plus de 660 000 personnes ayant quitté la Syrie ont le statut officiel de réfugié en Jordanie, un petit pays souffrant d’un taux élevé de chômage et de contraintes fortes sur ses ressources naturelles, notamment l’accès à l’eau.
Manal vit à Amman et son travail de cuisinière lui permet de faire vivre ses cinq enfants. Au début, elle craignait l’arrivée massive des Syriens car elle avait peur de perdre son travail. Mais elle a rencontré Eqbal, qui a quitté la Syrie en 2013 : « C'est un plaisir de travailler avec Eqbal. Nous partageons différentes recettes syriennes et jordaniennes. Eqbal m'a appris les traditions syriennes pour les mariages, le Ramadan et d'autres occasions. C'est vraiment agréable d'en apprendre davantage sur la Syrie. Elle m’a acceuilli dans son logement ici et j’ai bu un thé délicieux très populaire en Syrie, qui se nomme mate ».
De son côté, Eqbal a changé de statut mais a trouvé une amie et un endroit. « Avant la guerre, notre situation en Syrie était bonne. Je n'avais pas à cuisiner et à nettoyer - j'avais du personnel ! ». Sa maison à Homs a été détruite au début du conflit et, avec sa famille, elle a fait le choix de fuir la violence armée. « Je suis heureuse en Jordanie. Les gens qui m'entourent, surtout au travail, sont très gentils et d’un grand soutien. Il n'y a pas de racisme dans notre cuisine. »

Manal (à gauche) et Eqbal (à droite) travaillant dans l'Association de développement
des familles (FDA) à East Amman. Alixandra Buck / Oxfam
Ces histoires d’amitié et de solidarité sont une belle source d’inspiration. Les personnes réfugiées ont des droits et nous avons un devoir de solidarité envers eux. A Oxfam France, nous continuons de nous battre dans ce sens :
  • Nous menons des actions d’information en France pour déconstruire les idées reçues sur les réfugiés
  • Nous rappelons au nouveau gouvernement français l’importance vitale de soutenir financièrement les pays d’accueil des réfugiés
  • Nous demandons à tous les pays européens de respecter les droits humains fondamentaux et notamment ceux des réfugiés et des migrants
Solidairement,
Claire Fehrenbach
Directrice Générale d’Oxfam France

Après les élections ....

Notre réaction au le demain de la victoire de Philippe Michel aux élections législatives. Communiqué paru dans les colonnes de Var matin aujourd'hui mardi 20 juin.

" La France insoumise de l'est Var salue la victoire du Modem Philippe Michel-Kleisbauer dans la 5ème circonscription, victoire obtenue avec une abstention impressionnante de près de 58%. Plus d'un électeur sur deux n'a pas voulu choisir entre un partisan tardif d'Emmanuel Macron et un élu du Front national. Ce qui confère un  faible socle d'adhésion au  nouveau député. 
Ce dernier veut s'inscrire "dans la modernité de ce grand changement qui s'opére dans notre société" écrivait-il dans sa propagande électorale. Un changement pour nous, qui est surtout synonyme de recul dans le domaine du code du travail, des libertés individuelles ou du pouvoir d'achat des retraités. On aura malheureusement  l'occasion d'en reparler certainement très bientôt, avec les ordonnances sur la loi travail qui nous pendent au nez.  Le nouveau député se targuait d'ailleurs , dans sa même propagande électorale, du soutien de Laurence Parisot, ancienne patronne des patrons (Medef). C'est dire où se situent les préférences de Philippe Michel-Kleisbauer. Certainement pas dans la dénonciation de l'accumulation des richesses entre quelques mains, pendant que partout progressent la précarisation et la pauvreté. 
Les militants de la France insoumise, mouvement qui représente la première force à gauche dans l'est Var, vont donc rester mobilisés sur le terrain et partout où il y urgence sociale, ragaillardis par la constitution de leur groupe à l'assemblée nationale. Nous pouvons compter sur nos 17 députés qui seront les porte-voix des salariés, des plus démunis, des défenseurs de l'écologie politique. Ils sauront se faire entendre à l'assemblée nationale et défendre de justes combats. Et puis, si nous avons besoin de soutien, Marseille n'est pas si loin ...."

Catherine Aubry et Julien Poussin,
France insoumise de l'est Var. 


lundi 19 juin 2017

Tous ensemble ....

La France insoumise salue Tarik Belkhodja et Elsa Di Méo, militants socialistes et anciens responsables de ce parti, qui ont choisi de voguer vers d'autres horizons lointains. Nous saluons aussi Insaf Rezagui, la secrétaire du parti socialiste de Fréjus, qui quitte ses fonctions pour se consacrer à son avenir professionnel. Reconnaissons chez cette militante une fidélité certaine à ses idées, car elle n'a pas cédé, contrairement à  certains socialistes, aux sirènes trompeuses du macronisme.
Si nous n'avons pas toujours été en accord avec le PS sur la façon d'envisager l'avenir de la gauche et sur les analyses du quinquennat raté de François Hollande, nous nous retrouvons cependant sur certaines valeurs. Comme la lutte contre l'extrême droite, les batailles pour l'environnement, pour l'égalité ...
Les mililtants socialistes qui voudraient travailler aux cotés de la France insoumise sont les bienvenus pour construire avec nous une grande force de gauche. Face au rouleau compresseur d'En Marche et à la morgue dévastatrice du Front national, nous aurons besoin de toutes les intelligences, venues de toute la gauche,  pour faire avancer la société vers plus de justice, surtout au vu des projets de M. Macron axés sur la destruction du code du travail.  La tâche est grande pour l'avenir.  Et forts de nos résultats  encourageants aux élections législatives, nous ne sommes pas prêts de délaisser le terrain. La France insoumise va se remettre au travail rapidement,  il faudra compter sur elle. Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts et efficaces.

Catherine Aubry et Julien Poussin 

Contact : cathy.aubry1@gmail.com 

Résultats 2ème tour Dans la 5ème circonscription du Var le 18/6/2017


Résultats 2ème tour

Participation : 42,15 %
Philippe Michel-Kleisbauer
Modem
Elu53,24 %20 061 votes
Gilles Longo
Front National
 46,76 %17 622 votes
Votes blancs
 5,04 %2 045 votes
Votes nuls
 2,05 %832 votes
Population 118 678 habitants(Données Insee 2009)
  • Inscrits81,09 %96 236
  • Votants42,15 %40 560
  • Abstention57,85 %55 676
  • Exprimés39,16 %37 683
Dernière mise à jour : 19/06 à 02h09Source : Ministère de l'Intérieur

Résultats 1er tour

Participation : 46,34 %
Philippe Michel-Kleisbauer
Modem
Ballottage28,58 %12 513 votes
Gilles Longo
Front National
Ballottage25,55 %11 188 votes
Guillaume Decard
Les Républicains
 19,43 %8 509 votes
Catherine Aubry
La France insoumise
 6,25 %2 736 votes
Jonathan Dery
Divers droite
 4,01 %1 758 votes
Luc Laîné
Divers
 3,21 %1 405 votes
Jean-Pierre Meynet
Divers gauche
 2,80 %1 227 votes
Jacky Giral
Ecologiste
 2,01 %880 votes
Insaf Rezagui
Parti socialiste
 1,86 %816 votes
Géraldine Maiye Prapas
Divers droite
 1,85 %809 votes
Thierry Sarrauton
Debout la France
 1,57 %689 votes
Gilles Dedier
Extrême droite
 1,16 %508 votes
Barbara Cros
Parti communiste français
 0,79 %345 votes
Isabelle Michon
Divers
 0,53 %233 votes
Pascale Morel
Extrême gauche
 0,24 %107 votes
Natacha Jacquemard
Divers gauche
 0,15 %66 votes
Votes blancs
 1,20 %533 votes
Votes nuls
 0,62 %277 votes
Population 118 678 habitants(Données Insee 2009)
  • Inscrits81,09 %96 236
  • Votants46,34 %44 599
  • Abstention53,66 %51 637
  • Exprimés45,50 %43 789
Dernière mise à jour : 15/06 à 09h39Source : Ministère de l'Intérieur

Les circonscriptions du département