Avec 6,25% des suffrages (2736 voix) au soir du premier tour, la France insoumise s'impose aujourd'hui comme la première force de gauche de l'est Var. A nous seuls, en arrivant en 4ème position, nous rassemblons plus de voix que le PS, EELV, le PC et Lutte ouvrière réunis. Nous réalisons par exemple une jolie percée au Muy (8,51% des voix) ou aux Adrets-de-l'Estérel (8,24%). C'est le résultat d'une campagne de terrain acharnée et enthousiaste, au cours de laquelle nous avons rencontré, en quelques mois à peine, des centaines de citoyens, frappé à des dizaines et des dizaines de portes, organisé des débats dans les villages ... Il faudra donc compter avec nous dorénavant pour intervenir dans la vie politique de l'est varois. Nos forces ainsi constituées vont être le socle d'un mouvement populaire de plus en plus puissant, qui portera un programme basé sur la solidarité et le partage.
Un seul bémol : l'abstention record. Plus d'un électeur sur deux a refusé de se déplacer dans la circonscription. C'est énorme et très inquiétant. Et relativise le succès d'En marche ! Il n'y a pas d'adhésion au projet de Macron, mais un vote mou et sans enthousiasme en sa faveur. Vivement que vienne une autre République, avec d'autres régles du jeu.
Quant aux deux qualifiés pour le second tour dans la 5ème circonscription - un candidat adoubé par la France en marche et le Modem, suvi d'un élu frontiste de Fréjus - on ne voit pas en quoi le premier représente ce renouvellement tellement vanté par Emmanuel Macron. En effet, Philippe Michel-Kleisbauer aura traîné d'un parti à l'autre et travaillé auprès d'hommes politiques aussi séduisants moralement qu'Elie Brun, ancien maire de Fréjus, avant d'atterrir chez Emmanuel Macron, où il a vu opportunément une lumière accueillante. S'il est élu, il approuvera volontiers et sans état d'âme les lois les plus libérales comme celles qui déchiquetteront le code du travail par ordonnances. Quant à l'élu frontiste Gilles Longo, il représente une caricature de ce parti qui prône l'exclusion et la haine.
Bien sûr, c'est clair, pas une de nos voix ne doit aller au Front national. Les électeurs sont assez grands pour se déterminer quant à la façon d'exprimer ce refus du FN.
Et que les partis qui ont contribué à hisser le Front national à un tel niveau en France par une politique sociale dévastatrice ou en dégoûtant les citoyens de la politique, dont ils ont donné une image déplorable rongée par les affaires, que ces partis donc nous épargent leurs leçons de morale et leurs cris d'orfraie. La France insoumise n'est pas une secte dirigée par un gourou qui donne des ordres mais un mouvement citoyen où chacun sait réfléchir et peser les données politiques.
Catherine Aubry, candidate de la France insoumise de la 5ème circonscription et Julien Poussin, suppléant.
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