Cette dernière ligne droite pour cette campagne législative est épuisante. Les "grands" partis, ceux qui on de l'argent et des bras (qu'ils payent ou pas), prennent d'assaut les panneaux d'affichage et collent à toute heure du jour et de la nuit. Difficile de faire apparaître ne serait-ce que quelques heures, nos trombines entre deux visages ou slogans de nos concurrents pas vraiment ouverts et souriants. Même le FN fait concurrence au FN bis de Jean-Marie le Pen, avec ses affiches venues d'un autre monde, qui feraient peur à une armée entière. En parlant d'armée, le colonel sans étiquette, mais qui veut être le lien entre la droite et l'extrême droite, y va aussi de ses portraits un tantinet martiaux. Le matraquage visuel est intense.
Bref. Quoi qu'il en soit, on essaiera de se faire voir et entendre jusqu'au bout de cette campagne que nous avons voulu ouverte au dialogue. Nous en en avons sillonnés, des marchés, nous en avons entamés, des dialogues sur des bouts de trottoir, parfois hostiles ou tendus (les dialogues, pas les trottoirs), parfois bienveillants. Nous en avons franchi, des portes infranchissables, avec des sonnettes, des codes, des barrières qui tentaient de nous empêcher de communiquer. Selon les quartiers, une campagne électorale est un vrai parcours de combattants, avec des habitants calfeutrés qu'il faut convaincre.
Nous avons senti quand même, dans cette circonscription dominée par la droite depuis si longtemps, une volonté de renouvellement de la part d'une population lassée de ne pas être écoutée, lassée de ne pas savoir ce que fait un député à l'assemblée nationale, lassée de ne pas trouver de toit, de travail, de culture à la portée de tous, de reconnaissance de certains secteurs comme l'agriculture.
Certes, la France insoumise ne prétend pas posséder de baguette magique pour changer le monde du jour au lendemain, mais au moins, essaiera-t-elle et y réfléchira. Sans la grille de lecture d'une économie libérale uniquement.
Pour clôturer cette longue période de rencontres, nous vous invitons à une dernière rencontre avant le premier tour, autour d'un verre amical vendredi soir, vers 18 h30. Le lieu vous sera précisé dès que possible. Si vous connaissez un endroit accueillant et chaleureux, faites le nous savoir ...
A bientôt, la lutte ne fait que commencer, surtout vu les projets liberticides du gouvernement sur le code du travail ...Comment on disait, avant ? "Ce n'est qu'un début, continuons le combat ...." C'est exactement ça ...
Catherine Aubry
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