jeudi 29 novembre 2018

Les candidats de la France insoumise pour les élections européennes : c'est parti !

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Une première série de 20 candidat·e·s de la liste de la France insoumise aux élections européennes !

 dans À la uneA la Une - Européennes 2019





Conformément aux annonces du Comité électoral, retrouvez dans cet article une première série de 20 candidat·e·s de la liste de la France insoumise aux élections européennes de 2019.
Découvrez les 6 nouvelles candidatures ! 
J’ai 26 ans et j’ai toujours été très engagée politiquement. J’ai commencé avec les mouvements lycéens, puis à l’université en me révoltant contre les inégalités sociales.
J’ai suivi un enseignement public, dans des établissements difficiles et j’ai réalisé mes études en communication en apprentissage à l’Éducation Nationale, en Ile-de-France où j’ai porté un projet de concours d’arts appliqués afin de valoriser les filières professionnelles artistiques dans les lycées du 93.
Je suis engagée en politique au sein de la France insoumise dans nos groupes d’actions locaux, mais aussi au niveau de l’environnement avec Alternatiba.
Je mène personnellement des projets culturels, pour valoriser la culture urbaine et mettre en valeur les artistes de rue.
A présent, j’ai terminé mes études et je suis toujours précaire (chômage, CDD, payé au SMIC avec Bac+3…).
Mes urgences sont donc celles de la jeunesse (emploi, éducation, environnement, accès à la culture).
Je m’appelle Christine Piguel-Coutard, j’ai 62 ans et je travaille à la Direction Départementale des Finances Publiques du Morbihan. Je suis née à Nantes et vis à Vannes depuis 15 ans.
J’ai commencé à militer en 2005 pour le Non au Traité Constitutionnel Européen auprès de l’association ATTAC puis d’un « collectif anti-libéral » à Vannes. 
Après quelques années passées auprès du Mouvement des Objecteurs de croissance, j’ai adhéré au Parti de Gauche et participé localement aux élections électorales du « Front de Gauche ».
Je suis militante syndicale et membre du bureau départemental de Solidaires Finances Publiques dans lequel je m’investis pour la défense des services publiques.
Mon engagement principal touche la défense du climat et l’agriculture biologique et paysanne. J’ai organisé des « vélorutions » pendant une année sur la ville de Vannes afin de promouvoir les déplacements doux. J’ai créé 2 AMAP afin de favoriser l’installation de 2 jeunes agriculteurs en bio.

Actuellement, je suis engagée auprès de militantes et militants d’associations laïques, de syndicats et d’organisations politiques sur la question de la laïcité : « Ne touchez pas à la loi de 1905 » suite à l’initiative nationale de la Libre Pensée.
Née en 1968, maman de deux enfants, j’ai obtenu un diplôme de stylisme et bien des années plus tard, celui d’éducatrice technique spécialisée.
Après avoir vécu en Italie, puis en Angleterre, je suis restée à Paris où j’ai travaillé pour plusieurs enseignes dans le secteur commercial. Après une période de chômage, j’ai trouvé un emploi en Normandie de monitrice d’atelier culinaire pour jeunes en situation de handicap. À la limite du burn-out, nous avons convenu d’une rupture conventionnelle après douze années au sein de l’association.
Aujourd’hui, je suis militante écologiste en reconversion professionnelle (un projet d’habitation bio devrait voir le jour) avec mon conjoint.
Très sensible à l’état de notre planète, mon engagement ne cesse de grandir. En 2016, j’organisais sous l’égide des sciences au Havre la première Marche pour sensibiliser les citoyens à l’urgence climatique. A l’époque 17 villes françaises avaient participé.
Plus récemment, j’ai organisé les marches pour le climat du 8 septembre, du 13 octobre et du 8 décembre.
En février 2018, j’ai créé l’association « L’abeille Écolo » et initié son premier événement où une petite quarantaine d’intervenants étaient réunis, dont des associations comme Greenpeace, L214… L’idée étant de sensibiliser un maximum de personnes à l’écologie et au changement climatique. Le prochain évènement est prévu en mars 2019.
Mon engagement ? Défendre l’humain et notre belle Planète, et non un système capitaliste qui n’a plus de sens mais un monde de « Paix » !
Mon engagement citoyen et politique remonte à mon adolescence. Je suis comme ce « vilain » gaulois d’Asterix, je suis tombé dans la marmite dès mon adolescence contre la loi sur l’éducation du ministre Haby.
Puis ensuite dans ma vie professionnelle avec le Syndicat Français des Artistes (CGT) mais également à la FCPE, à la Ligue de l’enseignement, sans parler de mes engagements associatifs dans les domaines de la culture et du sport. C’est donc fort logiquement que je me suis retrouvé élu à Alençon comme conseiller municipal et communautaire en 1995.
Je suis actuellement adjoint au Maire de Commensacq (Landes) et je siège dans plusieurs commissions du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. C’est un moment particulier d’être candidat, c’est l’occasion de renouer le dialogue avec celles et ceux qui depuis quelques semaines ne se résignent pas devant l’injustice des politiques de régression écologique, économique, sociale et culturelle pour les peuples européens.
Pour lutter contre l’asservissement de l’art à la finance. Parce que c’est dans ce que l’on appelle l’entreprise de culture que se façonne la langue de la domination, le langage du « spectaculaire » et des divertissements qui sont essentiels à l’absence de pensée ou au prêt à penser dans quoi on veut plonger nos contemporains. Nous sommes à un carrefour. Nous vivons une faillite à l’époque où nous devrions vivre une renaissance. Soyons debout poétiquement et politiquement avec vitalité, même si elle est désespérée, dirait Pasolini. N’ayons pas de retard d’avenir.
Parce que le théâtre n’est pas le résultat, mais constitutif de la démocratie.
Parce que personne ne peut regarder une œuvre d’art sans se sentir plus libre.
Parce que la démocratie ce n’est pas les autres c’est toi.
Parce que l’art est un levier contre l’indifférence.
Parce que la multiplication des langues est notre garantie contre la barbarie.
Parce que « Nous n’avons rien fait pour qu’il n’y ait pas de fascistes. Nous les avons seulement condamnés, en flattant notre conscience avec notre indignation, plus forte et impertinente était notre indignation, plus tranquille était notre conscience » Pier Paolo Pasolini
Si nous pouvons grâce à l’art faire l’expérience de quelque chose, alors il nous est peut-être possible de modifier notre avenir, car l’expérience grave des leçons dans nos cœurs grâce à la souffrance, alors que réfléchir nous laisse intacts… Il est crucial d’enregistrer et de confier à la mémoire des événements jamais vécus – afin d’éviter qu’ils se produisent.
Penser est un élément moteur d’un être humain car cela lui permet d’entrevoir son devenir révolutionnaire…
On ne sortira pas du mode social de production capitaliste sans en décomposer en nous le langage. Il ne s’agit donc pas de sortir du capitalisme, il s’agit que le capitalisme sorte de nous.
Anthony Gratacos, Moussy-le-Neuf, 33 ans, marié, 2 enfants mais bientôt 3. Né à Meaux, je suis conseiller municipal d’opposition dans l’un de ces territoires péri-urbain qui subissent de plein fouet les conséquences du désengagement de la puissance publique et les mutations de notre économie.

Mon premier combat politique, je le mène en 2002 suite à l’élection présidentielle, contre l’extrême droite. De nombreuses autres mobilisations suivirent (CPE, autonomie des universités, …). En 2016, c’est contre la casse du code du travail que je me suis battu en animant un groupe de chefs d’entreprise contre la loi travail. Patron d’une entreprise de 21 salariés implantée sur la plateforme aéroportuaire de Roissy, je suis convaincu que le droit du travail, les cotisations sociales, … ne sont pas un frein à l’activité mais un garde fou qui protège nos entreprises, les salariés et l’économie. C’est sur ces sujets mais aussi sur les questions fiscales que je souhaite m’impliquer lors de la campagne.

Militant socialiste depuis 2003, j’ai fait le choix il y a quelques mois de suivre Emmanuel MAUREL dans sa démarche au sein d’APRÈS afin de construire, ensemble, le front populaire du XXième siècle.

8 FOIS PLUS. LES RICHES POLLUENT 8 FOIS PLUS QUE LES PAUVRES




Qui pollue le plus ? Les plus riches. Qui pénalise-t-on ? Les plus pauvres.

Écologie et populaire?

samedi 24 novembre 2018

"Monsieur le président, rendez l'ISF d'abord"

Un beau cri du coeur de Francois Ruffin à l'assemblée nationale : "Monsieur le président, rendez l'ISF d'abord'. 

Car le problème est là aussi : on a pris aux pauvres pour donner aux riches ....La suppression de l'ISF, c'est 5 milliards de moins dans les caisses de l'Etat. Quand même ....

Pour ceux qui veulent et qui peuvent manifester avec les gilets jaunes varois,  rendez-vous au péage du Capitou à Fréjus  ce samedi. Tranquillement, pas question de faire de la provocation mais juste de dire que l'injustice sociale en France, ça suffit ....Mais surtout, restons pacifistes.Il y a aussi un rendez-vous au péage du Muy, où des gilets jaunes filtrent la circulation.  A bientôtC.A. A voir : 

https://francoisruffin.fr/rends-isf/

vendredi 23 novembre 2018

LA CASTE, COMMENT S'EN DÉBARRASSER ? COMMENT LA REMPLACER ?


Sortie le 14 nov. 2018
Entretien entre François Ruffin, Laurent Mauduit, Monique Pinçon-Charlot et Denis Robert : la caste, comment on s'en débarrasse ?, comment on la remplace ? Deuxième épisode de notre série Fakir TV ! Réalisation image : Valentin Curtet Réalisation son : Vincent Rochette Image : Fantin Curtent et Kévin Soirat Merci à Samir et à Côte d'Azur pour son accueil. Retrouvez notre dernier numéro en kiosque et tous nos abonnements sur :


mercredi 21 novembre 2018

Plus que jamais d'actualité: une revendication de "Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France"


DU POSSIBLE, SINON J'ETOUFFE


Convergence des luttes
conjugaison des forces
puissance du nous


Brutalement attaqués par un gouvernement obstinément sourd et
inhospitalier, nous contre-attaquons. Ensemble.
Les décideurs nous sacrifient sur l'autel de la rentabilité faisant de
nous la chair à canon d'objectifs économico-financiers.
Le projet de constitution européenne fait impasse sur les droits sociaux.
Impasse sur les vivants.
Précarisés, expulsés, pressurisés, nous sommes pourtant bien là.
Combien coûte un logement ? Combien coûtent les transports en commun ?
Combien coûtent le pain, la viande ?
Et nous, que valons nous encore ?
Quel sens donner à nos vies lorsque les droits les plus élémentaires sont
remis en question ou bafoués ?
Si la démocratie a un sens, c'est à nous de l'agir.
Nous refusons un monde construit en niant ses habitants.
Aujourd'hui, nous sommes tous menacés. Cette menace est concrète.
Elle porte sur les vies mêmes, les capacités à faire et défaire des mondes.
Elle nous concerne tous, là où nous nous tenons.
Dans la rue. Au travail. À la maison. À l'école.
C'est pourquoi nous devons créer des lignes de convergence neuves et inaliénables.
Bâtir des forces contre la peur.
Ne laissons pas détruire les droits collectifs et la solidarité entre tous.
A partir de nos pratiques et expériences, exigeons des droits nouveaux !
Ce que ces mois de lutte nous ont appris, nous voulons le partager avec tous.
Nous voulons librement circuler, penser, travailler.
Nous voulons du temps.
Nous voulons des soins, des médicaments.
Nous voulons apprendre.
Nous voulons fabriquer, bricoler, inventer.
Nous voulons de l’attention, du repos. Nous voulons un toit et de l'eau.
Nous voulons chercher.
Nous voulons continuer.
Nous voulons vivre.


Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France

14 quai de la Charente 75019 Paris / métro Corentin Cariou
Tel : 01 40 34 59 74


Explications d'Isabelle Stengers

«Du possible, sinon j’étouffe !» Gilles Deleuze aurait aimé cette belle formule qui donne son titre au tract que les intermittents du spectacle et précaires d’Ile-de-France ont diffusé il y a quelques années pour faire connaître les motifs de leur grogne1. Du possible – c’est-à-dire non pas nécessairement une perspective d’avenir riante, celle des lendemains qui chantent, mais plus modestement, et de manière plus vitale aussi bien, une restauration des puissances d’agir, de sentir, d’imaginer et de penser, un renouvellement des capacités de faire et de défaire des mondes.
Deux caractéristiques remarquables autorisent à tenir l’expérience des intermittents en France pour révélatrice d’une situation politique globale. Tout d’abord, la façon dont ils ont été considérés par le pouvoir en place – par celles et ceux que Isabelle Stengers appelle dans son dernier livre « nos responsables » : à savoir, comme des surnuméraires. Trop nombreux sont les intermittents du spectacle. Mais trop nombreux aussi sont les enseignants, les étudiants, les chômeurs, les inactifs, les vieux, les artistes, les journalistes de France Télévision, etc. On en vient à se demander à la longue si les politiques néolibérales contemporaines ont d’autre fonction que de fabriquer des déficits et d’utiliser les populations comme variable d’ajustement.
Mais le plus étonnant dans un tel discours est qu’il ait pu rencontrer un accueil aussi favorable auprès de l’opinion publique, laquelle en est venue à se dire, sur tous ces sujets d’actualité, qu’il n’y avait effectivement pas d’autres choix possible que de supprimer des emplois, que de réduire les aides sociales, que d’augmenter le temps de travail, que d’alléger les charges patronales, etc. C’est qu’ »il faut bien réformer », n’est-ce pas, et en cette affaire le mieux est toujours l’ennemi du bien. Il en va en effet de deux choses l’une : soit moins de droits sociaux, soit plus de chômeurs ; soit des salaires revus à la baisse, soit des délocalisations ; soit les OGM, soit la perte de compétitivité de l’agriculture européenne ; soit les brevets, soit pas de recherche.
Telles sont quelques-unes des « alternatives infernales », comme les appellent Isabelle Stengers et Philippe Pignarre, que le discours néolibéral aime à multiplier, et par lesquelles trop souvent nous nous laissons piéger, capturer, envoûter2. Tout l’intérêt du mouvement des intermittents, de ce point de vue, a tenu à l’étonnante capacité de résistance qu’il a manifesté, et qui s’est traduite par la tentative de réouverture d’un espace de possibles. En lisant collectivement le protocole de réforme, en confrontant les rapports des experts aux pratiques d’emploi et aux savoirs des uns et des autres, les intermittents ont produit une contre-expertise qui a permis de déplacer le combat sur le terrain même de la production de savoir.
Une nouvelle forme de lutte
À ce titre – et c’est là sa seconde caractéristique remarquable – ce mouvement est à la fois exemplaire et symptomatique des nouvelles formes de lutte et d’un sens renouvelé de l’action politique. N’est-ce pas de cette même manière que les eurosceptiques ont su « résister » au projet de constitution européenne en se réunissant pour organiser des séances de lecture du traité ? N’est-ce pas de cette manière encore que les citoyens sont parvenus à faire bégayer les experts et autres stakeholders des industries agroalimentaires en s’opposant en connaissance de cause à la diffusion des OGM ? N’est-ce pas de cette manière que les « usagers de drogue non repentis » des Pays-Bas, les associations de victimes de l’épidémie de sida, le collectif sans ticket de Bruxelles, etc. se sont donné les moyens de poser les questions qui les concernent en élucidant les diverses dimensions de la situation où ils se trouvent3 ?
En fabriquant et en échangeant des savoirs, en mobilisant de nouvelles associations et agencements spécifiques – bref, en transformant, comme le dit Marx, leurs « forces propres » en « forces sociales », les collectifs d’usagers sont parvenus à donner de l’importance à des savoir négligés et à faire entendre des nouvelles questions qui ont contribué à mieux situer la pertinence et les limites des expertises officielles, et surtout a faire surgir du possible là où l’idéologie fataliste que véhicule le discours néolibéral s’emploie systématiquement à n’en faire apparaître aucun.
C’est en cette dernière opération que consiste la « barbarie » que dénonce Isabelle Stengers : l’absence de résistance, la quasi-résignation savamment entretenues dans nos pays modernes face à un capitalisme prédateur qui continue de « confier au libre marché mondialisé la charge de l’avenir de la planète, quitte – c’est désormais à l’ordre du jour – à ‘réguler’ pour éviter les ‘excès’ »5. « Un autre monde est possible », criaient ensemble les manifestants réunis à Seattle en novembre 1999 à l’occasion d’un sommet de l’OMC – un monde différent de celui où règne une compétition généralisée, une guerre économique de tous contre tous, « où chaque individu, nation, région du monde, doit accepter les sacrifices nécessaires pour avoir le droit de survivre »6.
Mais où veut-on en venir exactement, se demandera le lecteur interloqué ? De quoi s’agit-il ? D’altermondialisme ? de décroissance ? d’anticapitalisme ? Tous ces mots sont bel et bien prononcés, et l’auteure ne cache pas ses sympathies pour une certaine gauche – celle dont Gilles Deleuze, si présent dans cet essai, disait qu’elle se distingue radicalement de la droite par ceci qu’ « elle a besoin que les gens pensent »7, qu’ils élaborent la signification politique de ce qui leur arrive, qu’ils interviennent dans un problème avec leurs propres critères et leurs propres intérêts, qu’ils créent des « trajets d’apprentissage » leur permettant de refuser les alternatives infernales et la pente obligée qu’elles construisent, le long de laquelle l’avenir devrait dévaler.
De quoi s’agit-il alors ? Il s’agit de comprendre pourquoi nous avons si mal résisté par le passé, mais aussi de savoir comment nous devons à l’avenir nous réapproprier nos propres capacités de penser, d’imaginer et de sentir ensemble, comment nous devons (ré)apprendre à résister ici et aujourd’hui en nous inspirant des techniques d’empowerment et d’action directe qu’ont inventées les groupes d’usagers et les activistes non-violents américains, et en en créant de nouvelles8.
La résistance écologique
La résistance à laquelle en appelle Isabelle Stengers depuis quelques années prend, dans son nouvel essai, la forme inédite d’une résistance « écologique ». « Nous ne pouvons pas », écrit-elle, « nous ne pouvons surtout pas laisser aux responsables des désastres qui s’annoncent la charge d’y répondre. C’est à nous de créer une manière de répondre, pour nous mais aussi pour les innombrables espèces vivantes que nous entraînons dans la catastrophe. » De ce point de vue, ce qui manque le plus à l’écologie politique est un art de remettre en politique les affaires de l’écologie, en refusant d’emblée les termes de l’alternative infernale qui paralyse et empoisonne la pensée : soit la croissance et la compétition, soit la ruine de l’État et la faim dans le monde. Il reste à inventer ce que l’on pourrait appeler une pragmatique des situations de catastrophes écologiques, c’est-à-dire un ensemble d’expériences pratiques, de techniques ou d’artifices capables de produire « les capacités collectives de se mêler des questions qui concernent l’avenir commun, et de se mêler d’abord de la manière dont ces questions sont formulées ». L’enjeu de la réflexion n’est pas, et ne peut pas être, celui de dire quel « autre monde » est possible, car « la réponse appartient à un processus de création dont il serait insensé et dangereux de sous-estimer la difficulté terrible », mais de rendre d’abord et avant tout sensible au caractère inédit de ce qui arrive et qui n’a été ni voulu ni préparé par personne, et auquel nous devons pourtant répondre.
« Ce à quoi nous avons à créer réponse », écrit Stengers, « est l’intrusion de Gaïa ». Que faut-il entendre par là ? Pourquoi solliciter ce nom dont l’or s’est quelque peu terni entre les mains des élucubrateurs du New Age ? Nommer Gaïa, prévient l’auteure, est plus qu’un simple acte de baptême, c’est une opération pragmatique « qui confère à ce qui est nommé le pouvoir de nous faire sentir et penser sur le mode qu’appelle le nom ». A ses yeux, le bénéfice à espérer du choix d’une telle appellation est double. Le nom de Gaïa rappelle que la théorie qui lui est liée, que James Lovelock et Lynn Margulis ont avancée au début des années 1970 pour désigner le système auto-régulé que formeraient ensemble la vie et la terre, a une origine scientifique. Par là, il s’agit de faire entendre qu’il faut « résister à la tentation d’une opposition brutale entre les sciences et les savoirs réputés ‘non scientifiques’ », parce que leur « couplage sera nécessaire si nous devons apprendre à répondre à ce qui a déjà commencé ».
Mais l’intérêt du nom de Gaïa est qu’il réussit comme nul autre à communiquer le sens d’une transcendance, celle d’un « agencement chatouilleux de forces indifférentes à nos raisons et à nos projets », dont nous avons besoin pour lutter contre cette autre forme de transcendance que menacent de devenir les bien nommées « lois du marché » s’imposant quels que soient nos projets et espoirs futiles. L’intrusion de Gaïa a l’incomparable mérite de ramener le mode de transcendance du capitalisme aux conditions réelles de son fonctionnement en révélant qu’en lieu et place d’un système prétendument autorégulé et automatique dont la logique échappe au politique, nous avons affaire à une entreprise qui repose sur tout un appareillage gigantesque de lois, de règlements, de contraintes, d’institutions toujours en mutation. Loin d’être implacable, la logique de fonctionnement capitaliste est seulement « radicalement irresponsable », incapable de « faire autrement que d’identifier l’intrusion de Gaïa avec l’apparition d’un nouveau champ d’opportunités ».
On l’aura compris, se fier au capitalisme qui se présente aujourd’hui comme soucieux de préservation et de durabilité serait commettre la même erreur que la grenouille de la fable qui accepta de porter un scorpion sur son dos pour lui faire traverser une rivière. S’il la piquait, ne se noieraient-ils pas tous les deux ? Il la piqua pourtant en plein milieu de la rivière. En son dernier souffle la grenouille murmura : « Pourquoi ? » À quoi le scorpion, juste avant de couler, répondit : « C’est dans ma nature, je n’ai pu faire autrement. » Et Isabelle Stengers de conclure : « C’est dans la nature du capitalisme que d’exploiter les opportunités, il ne peut faire autrement. ».
rédacteur : Hicham-Stéphane AFEISSA, Critique à nonfiction.fr
Illustration : Francois et fier de l’Être/Flickr.com


lundi 19 novembre 2018

Le mouvement révolutionnaire en jaune

Le mouvement révolutionnaire en jaune

Le mouvement révolutionnaire en jaune
Les gilets jaunes sur l'avenue des Champs-Élysées le 17 novembre 2018
17, 18 novembre : ces deux dates ont fonctionné comme une transition d’époque. Il y a eu le mouvement des gilets jaunes et aussi les premières rencontres nationales des quartiers populaires. Et, bien sûr, le bras de fer électoral dans la circonscription de Valls. Je dirai mon mot  sur ces sujets dans les heures qui viennent. Ici je traite de l’action des gilets jaunes. Après s’être déployée et mise en place pendant plus de quinze jours, elle s’est prolongée le lendemain 18 et rien ne dit, à l’heure où j’écris, qu’elle ne se prolongera pas ensuite encore sur le terrain. L’enracinement du mouvement s’est évidemment réalisé dans les zones dites péri-urbaines, partout où le transport automobile reste sans aucune alternative et où donc la hausse de la taxe sur les carburants frappe sans esquive possible. Mais on a vu que, de façon plus imprévue, les centre-villes ont souvent aussi été touchés par des mobilisations qui s’y donnaient rendez-vous. Peu importe, ai-je envie de dire. Ce mouvement ne ressemble à rien de ce que l’on a vu jusqu’à ce jour. À mes yeux, il a toutes les caractéristiques de ces faits que la théorie de L’Ère du peuple annonce. C’est pour l’accès à un besoin directement produit par l’organisation de l’espace de vie de l’époque urbaine que se fait la cristallisation de la colère et de l’action. Elle exprime aussitôt un malvivre bien plus ample qui se dit d’ailleurs comme tel ouvertement dès qu’on lui donne la parole. Combien de fois les personnes interrogées sur le carburant répondent avec l’augmentation de la CSG ? Ou bien plus largement encore en disant « on n’y arrive plus ». Tout un monde est en jeu dans cette action.
Au diapason, la forme de l’action est typique de L’Ère du peuple. On a vu comment fonctionnaient une fois de plus les réseaux sociaux. Mais on ne doit pas manquer de remarquer le nombre des assemblées citoyennes de masse qui se sont tenues. Les unes et les autres ont été les structures de base spontanées reconnues par tous comme évidentes et comme légitimes. Enfin l’ouverture totale de l’action à qui le voulait sans distinction d’opinion politique, ou de ce que l’on voudra, est une caractéristique des véritables mouvements populaire de masse. Ceux-là expriment une réalité sociale globale, c’est-à-dire qui vient de tout le monde, parle à tout le monde et où l’action est le principe fédérateur. Dès lors si l’on croit, comme c’est notre cas, que les révolutions citoyennes sont des processus qui se construisent dans le temps et non de simples « grands soirs », ces deux jours sont une ouverture.
Les gens ont appris à agir ensemble et pris confiance en eux. Ils ont découvert ce qu’est une couverture médiatique hostile au fil des heures et c’est un second apprentissage très utile pour la maturation des consciences. Ils se sont vus forts par leur nombre, leur diversité, leur efficacité. Mais ils ont vu un mur devant eux où gouvernement et média tiraient des ficelles auxquelles peut-être eux-mêmes avaient cru dans le passé : sous-estimation des chiffres de participation, dramatisation en boucle des incidents, multiplication des violences des « forces de l’ordre ». On voit encore comment la lutte reste la meilleure école de formation de masse. Pour nous qui n’avons pas l’objectif de construire un parti révolutionnaire mais comptons plutôt voir « s’auto-construire » un peuple capable de l’être, de tels apprentissages de masse sont d’autant plus les bienvenus qu’ils sont rares en période ordinaire. Preuve que nous ne vivons pas un moment « ordinaire ».
En fait, l’histoire dégagiste reprend son cours après avoir été un temps distraite par l’épisode hallucinogène « Macron-Jupiter ». Une mobilisation de masse ayant comme point d’appui une remise en cause de choix budgétaires globaux du gouvernement est hors norme. Peu le comprennent encore dans le champ politique traditionnel. L’intervention d’Edouard Phillipe le dimanche soir en atteste. À l’ancienne, il a parlé pour ne rien dire, tandis que les éléments de langage restent « pas de changement de cap ». Donc, à l’ancienne, le gouvernement compte sur l’usure et l’enlisement des gens en action. Il est possible qu’il atteigne son objectif à court terme. Mais il est impossible qu’il rembobine le film qui s’est joué dans l’esprit d’un si grand nombre de gens. La confiance en soi acquise ne se rétractera pas si facilement. Et la désignation des macronistes comme adversaires ne se défera pas. Certes, on ne sait pas quel passage elle trouvera pour faire son chemin. Mais la pression ne cessera pas.
Plus regretable est l’aveuglement du monde traditionnel de « la gauche ». Les uns ont attribué le mouvement à l’extrême droite, ce qui revenait à lui en attribuer la direction, alors même que le mouvement cherchait à échapper à tout contrôle. D’autres sont entrés dans le jeu gouvernemental en tapant sur le prétendu clou anti écolo des gilets jaunes. Record dans ce domaine atteint par l’ex ministre PS Delphine Batho quand elle tweete que le mouvement est une « action de solidarité avec le lobby pétrolier ». Mais Benoît Hamon n’a pas été en reste quand il a appelé les « gilets jaunes » à revenir au calme alors que précisément c’est une personne gilet jaune qui venait d’être tuée par une automobiliste affolée.
Côté syndical, en dépit de l’évidence de la lutte pour le pouvoir d’achat des salaires, la distanciation, et même pire parfois, resta la règle. Bien sûr, des unions départementales, notamment CGT, ici ou là, et Solidaires, à sa façon, ont eu une attitude plus allante. Mais globalement, ce fut plutôt la fermeture et le rejet comme l’a tragiquement montré l’intervention radiophonique de Phillipe Martinez. On ne saurait faire pire. Non pour le résultat concret. En effet, le mouvement s’apparente à une forme insurrectionnelle, et il est donc d’une nature et d’une ampleur qui n’est pas à la portée des organisations traditionnelles. Mais c’est un divorce incompréhensible entre des forces sociales pourtant très largement recoupées par les mêmes personnes. Au total, cela en dit long sur la façon dont se réorganise le pays social. D’une certaine façon on retrouve la coupure qui fut celle du référendum sur la Constitution Européenne de 2005. D’un côté tous les importants et les diverses cléricatures bien pensantes, de l’autre un peuple de large composition.
« La France insoumise », qui dispute à l’extrême droite aujourd’hui dominante la représentation politique du « peuple-populaire », s’est directement liée au mouvement dans le plus total respect de ses caractéristiques d’autonomie et d’auto-direction. Un peu partout, les personnes engagées dans nos groupes d’action se sont mises au service des initiatives du mouvement. La quasi-totalité des députés insoumis ont participé personnellement aux évènements dans leur région sans rechercher de visibilité particulière. Comme moi, beaucoup s’étaient exprimé auparavant dans ce sens par des vidéos ou des discours à l’assemblée, comme celui de Mathilde Pannot vu par trois millions de personnes. Au total, non seulement nous n’avons pas voulu du divorce proposé par tant de gens qui n’acceptent pas la nature de ce type d’évènement « hors contrôle », mais au contraire nous avons voulus y être comme des poissons dans l’eau. Ce qui fut fait. Car notre raison d’être n’est pas d’injecter de la conscience mais d’éclairer avant l’action, d’en être déclencheur quand cela se peut et, en toute circonstances, présents aux côtés de ceux que nous disons être « les nôtres » quand ils défendent leur droit à l’existence. Et parce que nous identifions ce mouvement comme la forme la plus avancée de l’action populaire de masse dans notre pays, ouvrant la voie à sa propre généralisation que nous nommons révolution citoyenne.
Jean-Luc Mélenchon

vendredi 16 novembre 2018

A la veille d’un 17 novembre hétéroclite, il existe en France un vrai danger de prise de pouvoir par la droite radicale et l'extrême droite.

Mais:

Arrive  le mouvement du 17 novembre

La goutte d'eau qui a fait déborder le vase a été la mise en mouvement d'une politique de lutte des classes, pensée par le couple infernal Macron-de Rugy , à savoir que la « politique écologique » de transition énergétique doit être payée par les plus pauvres par le simple fait qu'ils sont les plus nombreux. Car bien évidemment il n'est toujours pas question de taxes sur les transports maritime ou aérien qui sont dévastateurs en matière de CO2 envoyé dans l'atmosphère. Que dire encore de la destruction programmée du fret ferroviaire et du transport des voyageurs par train, ou du refus de développer des services de transports pour tous, qui engendrent ipso facto une augmentation (surtout pour les zones rurales et périurbaines) de l'utilisation de la voiture individuelle pour aller travailler, accompagner les enfants à l'école, ou tout simplement pour se nourrir. Ajoutons à ce tableau de baisse du pouvoir d'achat la compression des salaires directs et socialisés, ainsi que l'augmentation des dépenses contraintes. Cette politique de régression va de pair avec les plans de destruction des services publics et de la Sécurité sociale. Tout cela a pour but de permettre à l'oligarchie capitaliste d'avoir toujours plus de liquidités pour spéculer dans la finance internationale aux fins d'augmenter des taux de profit qui n'arrivent plus à être suffisants dans l'économie réelle.
Oui, il existe en France un vrai danger de prise de pouvoir par la droite radicale et l'extrême droite. Mais la seule manière de l'empêcher est de provoquer justement un mouvement de masse qui agit, lutte et gagne. Il faut enfin rompre avec les défaites à répétition qu'encaisse le mouvement social depuis la dernière mobilisation victorieuse en novembre 1995. Sans l'action populaire, rien n'est possible. Le 17 novembre peut être une opportunité qu'il faut tenter pour lancer un processus de prise de conscience de sa force par le peuple. C'est la seule manière de ne pas rejoindre politiquement les pays baltes, la Pologne, la Hongrie, l'Autriche, l'Italie, le Brésil, les USA..

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mardi 13 novembre 2018

Assumons le conflit inévitable avec le néolibéralisme consumériste.

La manif à venir à propos de la hausse des carburants et à cause  de la consommation effrénée qui nous oblige à plus de croissance (on va dans le mur!), ainsi que l'actualité écologique planétaire et les ravages de toute sorte, m'ont replongé dans des lectures récentes.
Voici ce que j'en retire:

 
La COP21 proclame l'ambition de limiter à 2 degrés l'augmentation des températures. Mais dans le document final, le simple terme "énergie fossile" est absent. La même remarque vaut pour le transport aérien également oublié. Pourquoi ces "absences" et ces "oublis"? Parce que nos dirigeants refusent d'affronter des lobbys ou de pénaliser les grandes entreprises nationales et multinationales . Comme s'ils voulaient changer les choses sans léser personne (sauf nous!). Pourtant il faudra bien que les intérêts de certaines parties (les autres!) soient affectés pour que les objectifs fixés soient atteints. En somme: on ne luttera pas contre le réchauffement climatique sans affronter Exxon ou Total, sans s'opposer à Monsanto et à la FNSEA.
Les grands groupes pétroliers ont tout à perdre dans la transition écologique. Il sont donc  à la manœuvre pour l'empêcher : en 2013, ils ont ainsi dépensé 400 000 $ par jour en lobbying direct aux U.S. pour éviter tout changement des règles du jeux en leur défaveur. Exxon, BP, Shell ou Total ont besoin d'annoncer des réserves toujours plus grandes pour continuer à voir le cours de leurs actions grimper en bourse. Cette course à l'exploitation et à l'extraction est catastrophique pour la planète et surtout pour l'humanité, mais, entre la bourse et la planète, ces compagnies ont vite fait leur choix. Selon leurs propres chiffres , on estime que leurs émissions de gaz à effet de serre dans les trente prochaines années seront cinq fois supérieures au taux envisagé pour remplir l'objectif des deux degrés. Le respect de cet objectif exigerait de leur part des sacrifices immenses. Il ne sont pas prêts à se faire hara-kiri par souci de la république. Il faudra donc les obliger à changer.
Les contraindre à courber l'échine n'est pas impossible. Un tel bouleversement de  des modes de consommation et de production devrait être possible. 
Des précédents historiques devraient pourtant encourager nos dirigeants à plus d'audace: la politique n'est impuissante que lorsqu'elle consent à l'être. Par exemple au sujet de l'esclavage, des fortunes immenses et des pans entiers de l'économie étaient menacés par son abolition . Des décisions politiques les ont mis à terre . Cela ne s'est pas fait sans heurts: une guerre civile extrêmement meurtrière a même éclaté aux U.S.. Faire l'économie d'un tel conflit armé est possible. Il est impossible en revanche  de s’épargner   toute forme de conflit. Prétendre mener la transition écologique dans le consensus et sous les applaudissements des actionnaires de compagnies pétrolières, des éleveurs intensifs, des patrons de Monsanto, des propriétaires de mines d'or ou des prêtres du libre-échange, revient simplement à se moquer du monde. 

A un moment, il faut trancher.
Promettre de s'attaquer en même temps au réchauffement climatique et à la protection de la biodiversité ne peux pas fonctionner longtemps, si par ailleurs on promet beaucoup de choses aux lobby: Total & ..., aux chasseurs à de nombreux autres acteurs dont les ambitions sont fort éloignées de quelconque ministre de l'écologie. Ça fait trente ans qu'on empreinte un chemin tragique, on se fait complice de cette tragédie. La politique doit cesser de faire de l'équilibrisme pour redevenir l'art de définir une priorité (sauver l'humanité et la biodiversité de nos égarements) et donc de trancher dans ces contradictions absolues. Il va falloir se fâcher avec ceux qui nous poussent dans l’abîme. Prendre de front un modèle productiviste qui conduit le monde au désastre. La situation est d'autant plus frustrante que changer les choses est en réalité possible. La privatisation du monde n'est pas une fatalité. Tant que la catastrophe n'est pas là, on pense pouvoir se passer de l'État, mais lorsque survient le drame, l'impasse néolibérale saute aux yeux.
Tout cela suppose de ne pas se laisser divertir, de ne pas céder à la tentation de croire que l'on peut lutter contre le réchauffement climatique sans grand bouleversement économique et social. L'idée que la science peut apporter la solution et que la technique peut résoudre le problème qu'elle a engendré est très séduisante mais pas garantie ni prouvée. La recherche de carburants  non polluants s’essouffle quand les activités polluantes repartent en expansion. Les lobbys récusent tout reniement sur le climat en promettant de tout changer sans  toucher à rien de ce qui fait leur fortune. Par la géo-ingénierie dont la cause serait: Refroidir artificiellement l'atmosphère (horizon lointain) qui permet en attendant de continuer à gagner de l'argent en la réchauffant. "Tartufferie", mensonge génial guidé par les seuls appâts du gain et de la gloire? Ou est-on face à des hommes passionné et instables dont les sincérités successives rendent tout engagement pérenne impossible? ILs se prétendent "Maîtres d'eux- mêmes comme de l'univers" (Corneille). Comme ils ont prouvé qu'ils ne peuvent être maître d'eux-mêmes, nos capitaines d'industrie ont décidé de n'être que maîtres de l'univers, mais pour un temps seulement, jusqu’à ce qu'ils aient  complètement tout détruit ici bas. D'ailleurs, ils entrevoient leur point de chute personnel dans d'autres planètes habitables pour le jour où leurs actions auront rendu la nôtre invivable puis inhabitable (quelle utopie!). Qu'ils se dépêchent, car le compteur tourne pour eux aussi.
Moi je crois qu'il ne seront même pas épargnés il sera trop tard pour eux aussi. 

A suivre...
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dimanche 4 novembre 2018

Elections européennes : c'est parti !

Article paru dans Var Matin, édition de Fréjus-Saint-Raphael Draguignan le 3 novembre 2018. Bonne lecture et n'hésitez pas à réagir !
C.A.