jeudi 28 décembre 2017

On n'oublie pas le proget du maire de Fréjus; ce serait mettre le doigt dans l'engrenage: Petit rappel

A la place des bâtiments qui abritent aujourd'hui les services techniques, la Ville souhaite créer un équipement touristique et un équipement lié aux métiers de la mer. L'opposition a des doutes.



Si vous suivez de près l’actualité fréjusienne, vous n’êtes probablement pas dans l’ignorance de l’enquête publique ouverte depuis quelques jours pour la modification du PLU de la Base nature. Un sujet d’importance puisque l’objectif de la municipalité est la transformation d’une zone UHa, c’est-à-dire dédiée à l’installation de services publics – d’intérêt collectif donc – en zone UBo, c’est-à-dire ouverte à une urbanisation dense. Voilà pour la mise en bouche.
Quel devenir pour la Base ?
David Rachline, depuis fort longtemps, exprime son souhait de voir les services techniques quitter les lieux pour se rapprocher du centre-ville. Une question de cohérence à ses yeux d’autant que, de sa propre interprétation, cela permettrait aussi de redynamiser le centre historique si, d’aventure, lesdits services et ceux qui en assurent le fonctionnement se voyaient regroupés à proximité de la mairie. Et sur ce plan on ne peut lui donner tort. Mais se pose la question du devenir de la Base nature après ce transfert.
Une interrogation à laquelle Richard Sert répond d’emblée, non pas à la presse qu’il ne fréquente plus, mais sur le site de la ville. Pour l’adjoint à l’urbanisme, l’idée est "d’implanter sur place un équipement touristique et un équipement lié aux métiers de la mer."
Un projet un peu vague tout de même, comme celui de la place de la République d’ailleurs, qui aujourd’hui, soulève localement un nouveau mouvement de contestation. L’opposante Françoise Cauwel, et derrière elle toute l’opposition fréjusienne, lance ainsi un cri d’alarme. "Que cherche-t-on à faire ? Un bétonnage massif, comme dans les Alpes-Maritimes ? Que cache ce changement de zone? Actuellement, à l’endroit visé, 32 000 m² sont construits. La Ville pourra aller jusqu’à 40 000 m², ce qui équivaut à 600 logements, soit Port-Fréjus Nord."
L’ex-conseillère générale du canton pointe également du doigt le problème environnemental. "On pourra aller jusqu’à du R+3 ce qui, au niveau du toit, représente une hauteur de 17,50 m. Et puis avec ce projet, on se dirige vers la privatisation de la Base nature."
Un collectif en cours de création
Françoise Cauwel note aussi l’absence de clarté de la municipalité : "L’enquête publique, comme par hasard, a lieu en été à un moment où les Fréjusiens ont peut-être d’autres préoccupations en tête. Je relève qu’il n’est pas prévu de réunion d’information ni d’échanges (dans le cadre de l’enquête publique, Ndlr). Qu’aucun plan de masse n’est proposé, de sorte que l’on ne sait pas où seront situées les futures constructions. Et que le sous-préfet, lui-même, a déjà émis des réserves en demandant des explications un peu plus précises."
Elle lance une idée, qui est un renvoi de balle au maire de Fréjus : "Lui qui désirait tant organiser un référendum pour la mosquée, voilà l’occasion rêvée d’interroger les Fréjusiens. Oui : posons leur la question directement quant à la destination qu’ils souhaitent pour ce secteur."  En attendant d’y voir un peu plus clair donc sur ce projet (au fait, quid de la boîte de nuit dont David Rachline avait lancé l’idée en conseil municipal ?, Ndlr), un collectif intitulé "Touche pas à ma Base" est en cours de création.
Françoise Cauwel incite aussi tous les Fréjusiens à aller déposer leurs remarques en mairie auprès du commissaire enquêteur et ce, jusqu’au 18 juillet. "Comme on ignore réellement ce que la municipalité a en tête, il n’est pas question de lui signer un blanc-seing."  Têtue, l’élue d’opposition !


Voir l'article de Var Matin Publié le 29/06/2016:
Urbanisation de la Base nature: le projet qui inquiète à Fréjus

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires sont les biens venus, sachez qu'ils seront validés par notre modérateur, merci