samedi 29 septembre 2018
jeudi 27 septembre 2018
UN PEUPLE ET SON ROI
En 1789, un peuple est entré en révolution. Écoutons-le. Il a des choses à nous dire. UN PEUPLE ET SON ROI croise les destins d’hommes et de femmes du peuple, et de figures historiques. Leur lieu de rencontre est la toute jeune Assemblée nationale. Au coeur de l’histoire, il y a le sort du Roi et le surgissement de la République…
L'histoire a des façons de nous rappeler à l'ordre
au programme du 26/9 an 2/10 Voir ici |
mardi 25 septembre 2018
Le documentaire Libre au Vox le 3 octobre
C'est un très beau documentaire à ne pas rater. Pour répondre à ceux qui voient partout "une submersion migratoire ", qui ne veulent pas comprendre combien des hommes, des femmes, des enfants souffrent. Et combien il est utile et généreux que des êtres humains comme Cédric Herrou leur tendent la main pour les aider. Librement. Malgré les pressions, les procès. Par simple devoir d'humanité.
Merci à Amnesty International d'organiser cette projection. Et merci au Vox de l'accueillir.
C.A.
Journal de l'Auberge des Migrants
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dimanche 23 septembre 2018
Chlordécone, le poison des Antilles
Bonjour,
Ecoutez cette émission
Chlordécone. Le nom d'un un insecticide utilisé jusqu’en
1993 aux Antilles. Encore 25 ans après, ce nom résonne comme une menace
sanitaire d’ampleur. Une étude de Santé publique France indique que 95%
des Guadeloupéens, 92% des Martiniquais sont contaminés.
À cause du chlordécone, cet insecticide miracle utilisé pour éradiquer le charançon du bananier, les sols et les rivières sont pollués pour plusieurs centaines d’années. Parallèlement, on observe une sur représentation statistique de certains cancers. Des aliments sont impropres à la consommation. Et parmi les 800 000 habitants nombreux sont ceux qui n’ont même plus confiance en l’eau qui coule de leurs robinets.
Pourtant, sans le ou la Chlordécone (selon qu’on parle du produit ou de sa molécule) le développement économique des Antilles françaises aurait été différent. Mais voilà, depuis les années 70, on connaissait les risques liés à l’utilisation de ce produit. Banni aux États-Unis dès cette époque après le constat d'une explosion du nombre de maladies neurologiques chez les ouvriers de l'usine de production de Hopewell en Vriginie, il faut attendre 1990 pour que la loi française en interdise l’usage… sauf aux Antilles, où les agriculteurs obtiennent une dérogation pour l’utiliser jusqu’en 1993. Trois années d’exposition supplémentaire. Et des effets encore sensibles pour la population.
Chlordécone, le poison des Antilles, c’est un reportage de Thibault Lefevre. Prise de son, Stéphane Beaufils. Réalisation Violaine Ballet assistée de Stéphane Cosme.
vendredi 14 septembre 2018
Le nouveau revenu universel d'activité de Macron, un boomerang anti-pauvres ?
Objet social non-identifié
Par Laurence Dequay
Alors qu'il présentait ce 13 septembre une stratégie judicieuse de lutte contre la pauvreté (8 milliards investis sur quatre ans), Emmanuel Macron a annoncé un nouveau "revenu universel d'activité" pour 2021 qui engloberait les allocations RSA, prime d'activité et allocations logement... en échange d'un "contrat" avec les bénéficiaires.
C’est presque dommage. Après avoir emporté son auditoire en
détaillant les moyens importants (8 milliards d’euros) que son
gouvernement engagerait sur quatre ans dans la lutte contre la pauvreté,
après avoir fait part d'une double ambition (soustraire trois millions
d'enfants pauvres à un destin triste et accompagner avec bienveillance
5,8 millions de nos concitoyens démunis vers l’activité), le président Emmanuel Macron
a annoncé ce 13 septembre la création d’un Revenu universel d’activité
encore bien flou. Et pour cause, il devra être concerté avec la société
civile, débattu au Parlement en 2020 pour une application en 2021. De
quoi s’agit-il a priori ?
Un revenu universel... pas universel
On
notera d’abord que ce revenu universel… n’a rien d’universel, au sens
où l’entendent communément les économistes et les promoteurs du revenu de base universel.
En effet, il ne s’agit pas d’une allocation qui serait versée à chacun,
pour mieux vivre et ne pas être contraint d’accepter n’importe quel job
payé au lance-pierre. Non, le revenu universel d’activité à la mode
Macron est plutôt une nouvelle mouture de l’allocation sociale unique
annoncée pendant la présidentielle, accordée sous condition de
ressources…
Ce revenu universel d’activité fusionnerait donc à minima le RSA, la prime d’activité et les allocations logement (APL)...et
potentiellement d’autres allocations de solidarité (ASS par exemple).
Ses bénéficiaires devront signer un contrat dans lequel ils s’engagent
sur un parcours accompagné de retour vers l’activité. Une logique
droits-devoirs certes déjà en vigueur. Mais cette fois, le Président a
indiqué que si ces allocataires refusent deux propositions adaptées, il y
aura sanction.
"En Grande-Bretagne, cette introduction des APL dans une allocation unique a fait de nombreux perdants chez les plus pauvres"
Ce revenu universel d’activité fera-t-il des perdants et des gagnants
? Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a martelé que
le gouvernement n’avait pas « d’intention cachée ». Sous-entendu, celle de faire des économies. Tout en ajoutant « qu’actuellement, un allocataire sur cinq, en temps réel, ne touche pas le montant d'allocation qui correspond à sa situation.»
Lorsque les aides versées par les caisses d'allocations familiales
seront simplifiées et automatisées, il y aura donc de multiples
ajustements dans tous les sens... « Il va nous falloir, à tout le moins, une bonne concertation sur ce nouveau revenu universel d’activité, confie un représentant du collectif Alertes-ATD Quart Monde. En Grande-Bretagne, cette introduction des APL dans une allocation unique a fait de nombreux perdants chez les plus pauvres.
» Quid également de ceux qui ne retrouveront pas d’activité, leur
enlèvera-t-on leurs dernières ressources ? Une pensée anxiogène ! Quid
enfin des 18-25 ans qui n’ont pas droit au RSA ? Mystère à ce stade…
En
attendant des éclaircissements, on peut tout de même se féliciter des
annonces plus concrètes et positives de ce matin. Les pouvoirs publics
s'engagent en effet à former tous les mineurs, une avancée majeure,
estime Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à
la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, car les
décrocheurs de plus de 16 ans n'étaient recensés que deux fois par an
par l’Éducation nationale. L’État va également s'investir dans
l'accompagnement des précaires de tous âges en créant un service public
de l’insertion qui incitera tous les acteurs -administrations, régions,
départements, collectivités locales, associations - à travailler en
réseau sans se faire concurrence. D’autant plus facilement que 1,174
milliard d’euros sera consacré à leurs actions et 100.000 contrats
garantie jeunes financés par an. « En outre, en permettant aux chantiers et entreprises d’insertion par l’activité économique d’accueillir 100.000 salariés supplémentaires,
le gouvernement va permettre d'innover et de développer l’économie
sociale collaborative. Il n'y a aucune raison de laisser cet espace à
des plateformes comme Uber », s'est réjoui de son côté Charles-Edouard Vincent (ex Emmaüs Défi, Lulu dans ma rue).
Les Insoumis boycottent la fête de l'Huma après un point Godwin du communiste Ian Brossat
Clash
Le conflit entre communistes et Insoumis concernant la question de
l'immigration a débouché sur une éruption : réagissant à une attaque de
Ian Brossat (PCF), le député LFI Adrien Quatennens a dénoncé
"l'ignominie" et annulé sa venue à la fête de l'Huma. Les parlementaires
Insoumis ont embrayé.
Et une pièce de plus dans la machine. Ce jeudi 13 septembre, Insoumis et communistes ont ajouté un épisode supplémentaire à la longue série de disputes ouvertes qui les déchirent depuis plusieurs années. Dans un communiqué cinglant, le député France insoumise (LFI) Adrien Quatennens a annoncé qu'il annulait sa venue à la fête de l'Humanité, prévue ce week-end au parc de La Courneuve. "Alors que je m'apprêtais à participer avec plaisir à plusieurs débats utiles lors de la fête de l'Humanité ce week-end, le niveau d'insultes et de grossièreté contre la France insoumise de la part de Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes, atteint l'ignominie", justifie l'élu du Nord, demandant "aux communistes de bien vouloir intervenir pour que cessent ces méthodes".
En cause, un "clash" sur Twitter survenu ce jeudi 13 septembre. Tout
part du passage d'Adrien Quatennens à RTL, relayé par un tweet, dans
lequel le député LFI tient le discours en vogue chez les Insoumis,
consistant à insister sur la nécessité d'agir contre "les grandes
causes des mouvements de population (...) : les conflits et guerres, les
accords commerciaux inégaux et le changement climatique". Pour Ian Brossat, qui tient cet angle d'attaque depuis plusieurs semaines et l'a développé dans une interview à L'Obs, "disserter sur les causes de l'immigration, c'est une manière d'esquiver le sujet" ; il accuse ainsi Jean-Luc Mélenchon de faire du "marketing politique" en tenant un discours nuancé
(accueil inconditionnel des réfugiés mais souhait de limiter les
migrations). Le communiste a donc réagi au tweet d'Adrien Quatennens, en
mettant cette fois-ci en avant son histoire familiale : "En 1939, mon grand-père juif a fui la Pologne pour échapper à
l'antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d'Égypte avant de lui tendre la main".
l'antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d'Égypte avant de lui tendre la main".
C'est ce message en forme de point Godwin qui a décidé le député LFI à renoncer à la fête de l'Huma. Dans son communiqué, il parle d'une "référence insupportable [de Ian Brossat] au sort de sa famille face aux nazis" et dénonce "une invitation à créer des incidents pires que ceux des années précédentes contre les portes-parole de notre mouvement". Les derniers passages des Insoumis à La Courneuve n'ont en effet pas été de tout repos : l'an dernier, alors qu'ils étaient réunis pour écouter le discours de Pierre Laurent, les députés LFI ont écouté le secrétaire national du PCF charger longuement et violemment Jean-Luc Mélenchon, absent ce jour-là et accusé de vouloir "détenir la vérité à lui tout seul". En 2016, alors que Mélenchon était encore à la tête du Parti de gauche, son stand à la fête de l'Huma avait été vandalisé.
Les députés Insoumis boycottent aussi
En interne, les Insoumis estiment que les communistes, en grande difficulté dans les sondages pour les européennes (ils plafonnent à 2% dans les différentes études quand LFI se situe entre 12 et 14%), appuient artificiellement un désaccord sur la question migratoire dans un but politicien. Adrien Quatennens a ainsi accusé Ian Brossat de "mettre en scène des désaccords qui n’existent pas". Le chef de file communiste ne fait visiblement pas non plus l'unanimité dans son parti : invité de l'émission "Figaro Live", le député PCF Stéphane Peu a regretté la "précipitation" dans la désignation de Ian Brossat comme probable tête de liste aux européennes, alors que lui souhaite un rassemblement de la gauche pour ces élections de mai 2019. On en est loin.Dans la soirée de ce jeudi 13 septembre, les députés LFI ont publié un communiqué : évoquant les "insultes" du candidat PCF aux européennes, les parlementaires estiment que "la porte est ouverte aux provocations et incidents. Nous n’en voulons pas." La délégation du groupe LFI a donc décidé de ne pas répondre à l'invitation du conseil national du PCF à la fête de l'Huma, évoquant "un traquenard", afin de "protéger ce qui reste de possibilités de dialogue serein". Là encore, ce n'est pas gagné : "Quand on est sûr de ses arguments, on ne fuit pas le débat. Vive la fête de l'Huma ;)", a relancé Ian Brossat sur Twitter dans la soirée.
jeudi 13 septembre 2018
Châteaudouble a fait reculer le Rassemblement national !
Comme chacun a pu le voir dans les médias, Châteaudouble a réservé hier mercredi l'accueil qu'elle méritait à la délégation du Rassemblement national (ex- FN) venue '"par surprise " (mais avec caméras et photographes !) dire tout le mal qu'elle pensait de l'arrivée de 72 migrants demandeurs d'asile en ces lieux.
Marine Le Pen et ses troupes ont vite compris qu'elles n'étaient pas les bienvenues dans ce village accueillant et chaleureux. Lequel a fait preuve d'une énergie et d'une réactivité remarquables face aux RN venus se pavaner chez lui.
La visite de divers élus du Rassemblement national, initialement prévue demain vendredi après-midi à Châteaudouble, n'est donc plus d'actualité, semble-t-il. Les responsables RN ne vont pas risquer une deuxième fois de se faire huer. C'est pourquoi il n'est plus utile de maintenir la manifestation de soutien que nous avions prévue ce même vendredi aux côtés des habitants. Le Rassemblement national, qui a cru malin d'arriver par surprise mercredi pour éviter une manifestation sans doute d'ampleur vendredi, n'a réussi qu'à donner le spectacle piteux de sa visite écourtée au village et c'est tant mieux.
Les Casteldoublains, dont la majorité veut accueillir les migrants dans la fraternité, savent qu'ils peuvent compter sur la France insoumise si d'aventure, le RN tentait de nouveau une récupération odieuse concernant l'accueil et l'accompagnement des migrants. Nous serons là, aux côtés des habitants, pour défendre le droit d'accueillir dignement des demandeurs d'asile.
La France insoumise de l'Est Var
mardi 11 septembre 2018
Châteaudouble : place au dialogue et non à la haine Rendez-vous vendredi 14 septembre à 16 h au bas du village
Le
Rassemblement national, dans sa haine de l'étranger, a trouvé un
nouveau terrain de jeu : celui du paisible village de
Châteaudouble (480 habitants), près de Draguignan.
Châteaudouble
doit en effet accueillir 72 hommes, des demandeurs d'asile en séjour
régulier en attente de l'instruction de leur demande par l'OFPRA
(office français de protection des réfugiés et des apatrides). Ces
hommes, qui arriveront par petits groupes à partir de jeudi soir,
seront hébergés dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO)
géré par l'Etat et encadrés par six salariés. Ce centre est situé
dans la maison de retraite vide du village. Les 72 réfugiés ne
sont donc absolument pas des clandestins, comme le prétend le RN.
Ces nouveaux habitants temporaires ne sont pas non plus massivement
rejetés par les villageois, comme le martèle le Rassemblement
national. Au contraire, beaucoup de Casteldoublains ont déclaré
leur empathie pour eux.
Qu'importe.
Pour faire passer coûte que coûte leur message de rejet, les jeunes
du Rassemblement national ont cru malin de déployer, dimanche, dans
le village, une banderole « Stop migrants », à la
grande stupeur d'une partie de la population. Et voilà maintenant
que des élus RN projettent de venir vendredi à la rencontre des
villageois, soit disant pour leur apporter un soutien contre «
cette dangereuse absurdité immigrationniste ».
Ne
laissons pas le Rassemblement national prendre en otage
Châteaudouble, en faisant croire que ses habitants n'ont pas
d'humanité. Allons nous aussi les soutenir et dialoguer avec les
Casteldoublains, pour leur parler d'accueil, de fraternité, face à
des êtres humains qui fuient les guerres et les tortures.
Les
villageois de bonne volonté ont besoin de notre soutien.
C'est
pourquoi nous appelons tous les citoyens, pour qui la fraternité a
un sens, à se réunir pacifiquement à Châteaudouble, à 16
heures, en bas du village, vendredi 14 septembre, afin de ne pas
laisser le champ libre aux discours nauséabonds du Rassemblement
national.
Il
ne s'agit pas de s'opposer ou de faire la guerre, mais de dialoguer
avec les habitants, pour que la haine et les peurs irraisonnées
n'envahissent pas les rues de ce village.
La
France insoumise de l'Est Var
vendredi 7 septembre 2018
Pourquoi Macron essore les retraités
Pouvoir d'achat
Par Hervé Nathan et Nicolas Prissette
Pour la première fois, un gouvernement programme une baisse des pensions
en se servant de la hausse des prix, afin de réduire le déficit des
comptes publics. Pour les seniors, c'est la deuxième lame du rasoir,
après la hausse de la CSG décidée l'an dernier.
Nul doute que les mots «retraites» et «sous-indexation» hanteront les
journées parlementaires de La République en marche qui se tiendront
lundi 10 septembre à Tours. Le vent qui se lève et préoccupe les députés
de la majorité a pour origine la grogne, voire l'écœurement des
retraités à la suite des déclarations du Premier ministre, Edouard
Philippe, dans le Journal du dimanche du 26 août : en 2019 et en 2020,
les pensions de retraite de la Sécurité sociale seront «sous-indexées»,
elles ne progresseront que de 0,3 % par an, alors que l'inflation
oscille entre 1,7 et 2,3 %.
Malgré le silence de Bercy, qui refuse
de communiquer même sur l'économie globale qui sera réalisée par les
caisses de l'assurance vieillesse, les calculettes n'ont pas tardé à
révéler les dégâts pour tous les retraités - sauf pour ceux qui sont au
minimum vieillesse (Aspa, 833 € par mois). Le Figaro donne un exemple :
un couple de seniors bénéficiant d'une pension de 1 500 € par mois va
perdre 612 € à cause de la hausse de 1,7 point de CSG, puis 468 € à la
suite du retard par sa pension sur les prix. La suppression progressive
de la taxe d'habitation, avancée comme une compensation par le
gouvernement, ne fera économiser au couple que 818 €. Résultat : une
perte de pouvoir d'achat de 262 €. «J'ai choisi le travail», clame le
Premier ministre. Le mantra est repris par la porte-parole du groupe
LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé : «On peut légitimement demander un
effort générationnel à ceux à qui l'on paye les retraites.»
En
somme, la députée réduit les seniors à des assistés, à qui l'on jette la
pitance. L'argumentaire est d'autant plus faible que la sous-indexation
réduira aussi le calcul des droits acquis par ceux qui cotisent
aujourd'hui pour leurs futures retraites ! On appauvrit non seulement
les seniors d'aujourd'hui mais aussi ceux de demain et d'après-demain.
Plus réaliste, Olivier Véran, rapporteur du budget de la Sécurité
sociale, reconnaît : «C'est impopulaire, nous le savons. Mais les
comptes des retraites ne sont pas encore à l'équilibre, malgré des
projections favorables.» Constat symétrique de Frédéric Sève, secrétaire
national en charge des retraites à la CFDT : «On donne l'impression aux
retraités qu'ils peuvent être ponctionnés en fonction des besoins des
finances publiques. C'est anxiogène pour un public qui n'a pas les
moyens de compenser par d'autres revenus, surtout les petites pensions.»
En vieux politique, Richard Ferrand, président du groupe, a mesuré le
ras-le-bol des retraités dans son fief électoral du Finistère et réagit
au quart de tour, en proposant que la sous-indexation soit modulée en
fonction du niveau des revenus.
Tabou brisé
C'est que l'argument de
la «priorité aux actifs» ne convainc pas l'opinion publique. Cela fait
bien dix ans que les seniors sont visés par des économies. En 2009,
François Fillon avait reporté la revalorisation annuelle du 1er janvier
au 1er avril. Trois mois de congélateur, quelques centaines de millions
économisés. Rebelote en 2014, Jean-Marc Ayrault décale la hausse du 1er
avril au 1er octobre, puis Manuel Valls prolonge l'ère glacière jusqu'en
octobre 2015. «Sauf que nous étions sous la pression de la Commission
européenne, ce qui n'est plus le cas, explique Michel Sapin, alors
ministre de l'Economie. Et, surtout, comme l'inflation était nulle, cela
n'a eu aucun effet sur les revenus des retraités.» De fait, Edouard
Philippe brise un tabou : jusqu'à présent le «pacte entre générations»
garantissait qu'une fois les pensions liquidées on n'y toucherait plus
jamais.
Mais cette ligne rouge dérange à Bercy. «La désindexation
des prestations sociales, c'est la tarte à la crème de la Direction du
budget. Quasiment chaque année, elle la propose au ministre. Il se
trouve qu'avec la hausse des prix actuels, cette fois, les effets sont
importants. Les inspecteurs des finances ont bien repéré le gisement
financier, Gérald Darmanin et Edouard Philippe se sont jetés dessus pour
boucler le budget rendu difficile par la baisse de la croissance»,
explique une haut fonctionnaire du ministère. Au fait, quelle est
l'économie pour l'Etat ? Mystère et boule de gomme. Interrogé par
Marianne, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a sèchement refusé
de révéler ce montant. Les Echos croient savoir qu'il s'agit de 3
milliards d'euros, somme qu'on retrouvera sans doute dans le projet de
loi de finances.
Passer à la caisse
Le
gouvernement a donc recours à un expédient classique, toujours actionné
dans l'urgence pour boucler les comptes qui dérapent. Politiquement,
les principaux intéressés hurlent. Avec la sous-indexation, après la
CSG, les retraités ont le sentiment de passer deux fois à la caisse.
Comme les familles nombreuses sous Hollande, frappées par deux baisses
du quotient familial puis celle des allocations. Aucun des arguments du
gouvernement ne porte. Ni la compensation par la suppression partielle
de la taxe d'habitation, ni, à l'évidence, le discours très vite
expédié, et contestable (lire ci-contre) d'un rééquilibrage entre
inactifs et actifs. Ni même le remboursement des audioprothèses. Et
quand bien même la CSG des retraités reste malgré tout inférieure à
celle des salariés.
Macron a déjà perdu beaucoup de charme aux
yeux des seniors. Certes, en 2017, ceux-là ont placé François Fillon en
tête au premier tour, en dépit de tout. Mais, ensuite, ils ont applaudi
le début du quinquennat. La cote du chef de l'Etat chez les retraités
était supérieure à la moyenne l'an dernier, elle ne fait que plonger
depuis janvier. En sept mois, elle a dégringolé de 19 points dans le
baromètre Ifop, pour atteindre son plus bas niveau, à 31 % de
satisfaits, en août. Chez les députés LREM, l'inquiétude monte. La
majorité s'est mise dans l'urgence à chercher des mesures correctrices
pour faire digérer la pilule... On se croirait revenu quelques années en
arrière.
Marchons pour le climat !
Samedi,
marchons pour le climat !
Ce
samedi 8 septembre, des citoyens du monde entier se mobilisent pour
lutter contre le réchauffement climatique.
Des
centaines d'associations vont participer partout à des actions
locales de marche pour le climat.
Car
partout, les citoyens sont inquiets. En France, nous savons que la
maison brûle et que le gouvernement ne réagit pas. En jetant
l'éponge, Nicolas Hulot a clairement indiqué qu'il n'était pas
arrivé à convaincre le gouvernement de l'urgence de la situation.
C'est à nous tous, citoyens, de faire comprendre à Emmanuel Macron
qu'il faut agir et vite.
La
France insoumise, qui a placé l'écologie et la défense de la
planète au coeur de ses combats, appelle tous les citoyens à
participer à la marche qui aura lieu ce samedi depuis la plage du
Veillat à Saint-Raphaël, à 14h . Le rassemblement doit être le
plus large possible car l'heure est grave.
Tous
ensemble, marchons pour le climat !
Catherine
Aubry, co-animatrice du groupe d'action de la France Insoumise Var
Est, candidate aux élections européennes de 2019.
Parcoursup : non, il ne reste pas 3.000 jeunes sans affectation... mais près de 120.000 !
Parcoursupercherie
Par Anthony Cortes
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé ce
jeudi 6 septembre qu'il ne restait qu'"un peu plus de 3.000 bacheliers
sans affectation" sur la plateforme Parcoursup. Un chiffre qui passe une
nouvelle fois sous silence une grande partie de la réalité.
Détricotage.
A l'heure où l’Élysée s'apprête à repenser sa communication,
le ministère de l'Enseignement supérieur fait le choix de la
continuité. Invitée, ce jeudi 6 septembre, à donner quelques nouvelles
du sort des étudiants inscrits sur la nouvelle plateforme d'orientation Parcoursup, et alors que la phase dite "principale" de sélection vient de se terminer, la ministre Frédérique Vidal a donné des chiffres rassurants... mais trompeurs, encore une fois.
A l'antenne de BFM TV, la mère du successeur d'Admission post-bac (APB) a tenu à défendre le bilan de sa machine : "Un peu plus de 3.000 bacheliers, ce matin, continuent d'être accompagnés par les commissions que nous avons mises en place, répond-elle. L'objectif
c'est évidemment que tous les bacheliers aient des propositions qui
leur conviennent et qu'ils acceptent. Sur ces 3.000 bacheliers,
plusieurs ont eu des propositions qui ne leur ont pas convenu. Donc on
continue de travailler avec eux." Un chiffre qui ne représente qu'une infime partie de la réalité.
"Un peu plus de 3000 bacheliers" sont toujours sans affectation, estime Frédérique Vidal pic.twitter.com/35J6GDYWSL
— BFMTV (@BFMTV) September 6, 2018
Les 3.000 bacheliers, une goutte d'eau
Pour vérifier cela, il suffit de se rendre sur le site du ministère où un tableau de bord de "suivi de la phase d'admission Parcoursup"
est proposé. Les étudiants qui sont toujours sans affectation dans
l'enseignement supérieur pour l'année scolaire 2018-2019 sont répartis
en trois catégories : "actifs", "inactifs" et ceux "ayant accepté une proposition avec d'autres vœux en attente".
Pour retrouver la trace des "3.000" bacheliers
cités par Frédérique Vidal, il faut se plonger dans celle des actifs,
appelée ainsi car ils ont effectué la démarche volontaire de demander
l'appui d'une commission rectorale chargée de leur trouver une place
dans une formation. Effectivement, 3.674 lycéens sont - au 5 septembre -
dans l'attente d'une affectation dans l'enseignement supérieur.
Premier silence du gouvernement : à leurs côtés, 4.071 étudiants en
réorientation sont dans le même cas, portant le contingent d'étudiants
bloqués sur Parcoursup à 7.745.
L'addition n'est pas bouclée pour autant. Intéressons-nous à la
catégorie des étudiants considérés comme inactifs pour l'unique raison
qu'ils préfèrent attendre leur heure sur les listes d'attente plutôt que
de solliciter leur rectorat. Ils sont exactement 23.756 lycéens et
15.787 étudiants en réorientation à attendre que des places se libèrent
pour pouvoir s'inscrire dans une formation de l'enseignement supérieur.
Voilà le compte des étudiants toujours dans le flou porté à 47.258 (et
ce alors que certaines facs ont rouvert depuis 3 jours).
A ce total, il faut encore ajouter les 71.804 jeunes qui ont accepté une proposition d'affectation tout en la mettant en attente,
espérant encore grimper sur d'autres listes d'attente où ils sont
toujours inscrits. Ce sont au final 119.062 bacheliers ou étudiants en
réorientation qui ne savent donc toujours pas où ils étudieront à la
rentrée !
40% des inscrits sur Parcoursup n'ont pas trouvé satisfaction
Enfin,
il y a ceux qui ont tout bonnement décidé de quitter la plateforme
Parcoursup avant même d'avoir une réponse positive. Se sont-ils orientés
vers le privé ou ont-ils choisi de se lancer dans le monde
professionnel ? Difficile de le savoir. Quoi qu'il en soit, ils sont
181.757. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter : en deux semaines, cet
effectif a gonflé de 20.000 jeunes. En définitif, en ajoutant toutes ces
catégories, on peut considérer que le successeur d'APB n'a pas répondu
aux attentes de 300.819 lycéens ou étudiants en réorientation.
Soit pratiquement 40% des 812.000 candidats qui se sont enregistrés sur
Parcoursup au mois de mars.
Malgré ces chiffres inquiétants, le
gouvernement garde la tête haute : il sait, à raison, que les rangs des
étudiants toujours dans le flou vont considérablement se vider à partir
de ce jeudi 6 septembre.
En cause, la fin de la "phase principale" de Parcoursup prononcée ce mercredi 5 septembre à 23h59, à laquelle succède la "phase complémentaire". Concrètement, à partir de ce jour, les candidats qui ont accepté une proposition d'affectation tout en la mettant "en attente",
espérant une meilleure proposition, verront leurs autres vœux
disparaître. Ils devront donc immédiatement procéder à leur inscription
administrative dans la filière qu'ils avaient accepté de rejoindre sous
condition de ne pas recevoir de meilleure opportunité. Et pour ceux qui
n'ont toujours pas eu de réponse positive mais qui en recevront une dans
les jours prochains, il leur sera demandé de faire leur choix le jour
même. De quoi obtenir des chiffres dont le gouvernement pourra (enfin)
se targuer... quitte à laisser les ambitions des étudiants de côté.
les Restos du Coeur ne pourront plus distribuer de repas chauds à Grenoble "dès lundi"
Communiqué par Dominique Lambert:
"Nous
avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas
chauds par jour dans notre centre de Grenoble", indique Brigitte Cotte.
"Notre salarié en contrat aidé a terminé sa mission et va sur d’autres
projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on
nous a répondu qu’il n’y avait plus de budget", regrette la présidente
des Restos du Coeur de l'Isère.
mercredi 5 septembre 2018
Un article interessant dans Regards.fr
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Un an en Macronie : trois mises en examen, six enquêtes en cours et deux affaires classées sans suite
On vous aurait bien fait un Top 10 des macronistes confrontés à la justice, mais ils sont déjà treize.
S’il fallait ne retenir qu’une seule promesse du candidat Macron, la "moralisation" décrocherait assurément la palme. Au final, la "grande" loi portée par François Bayrou n’aura été qu’une réponse à l’affaire Fillon. Un fait divers, une loi.
Par la suite, la "morale" macronienne n’aura été qu’une suite d’affaires. À se croire dans l’Ancien Monde. Un peu plus d’un an à peine après l’élection d’Emmanuel Macron, prenons le temps de revenir sur les déboires de la Macronie, .
Trois mises en examen
Alexandre Benalla et Vincent Crase
Faut-il encore présenter le feuilleton de l’été ? Alors qu’Emmanuel Macron profitait de sa piscine à 34.000 euros à Brégançon, une vidéo montrant son homme de main élyséen molestant des manifestants le 1er-Mai venait assombrir le ciel estival macroniste.
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Alexandre Benalla n’est pas seulement un barbouze. Il intervient comme bon lui semble, en marge des manifestations, brassard "police" autour du bras. La loi, c’est lui. Le jeune homme de 26 ans dispose aussi d’une voiture (avec chauffeur) équipée de gyrophares, d’un badge lui permettant de se rendre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale et et de porter des armes à feu. À ce propos, ces armes étaient conservées dans un coffre-fort au domicile de Benalla. Depuis que la justice s’est saisie de l’affaire, le coffre-fort a disparu.
Pour la première fois du quinquennat, Emmanuel Macron est pris de court. Sa communication s’avère catastrophique. Lui et ses sbires accusent les journalistes de ne pas chercher la « vérité ». Même les plus conservateurs des syndicats de police s’offusqueront de voir Benalla invité du JT de TF1. Eux n’ont pas droit à autant de considération.
L’Assemblée et le Sénat tenteront de jouer leur rôle de contre-pouvoir face à un super-Président. Le Palais-Bourbon, aux mains de LREM, abdiquera rapidement, se félicitant d’avoir fait la lumière sur cette affaire, alors que le ministre de l’Intérieur, le préfet de police ou encore Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, ont menti sous serment.
Un scandale d’Etat que les marcheurs qualifieront de « tempête dans un verre d’eau ». L’Elysée aurait mis à pied Benalla 15 jours, après le 1er mai, avant de le licencier une fois l’affaire rendue public. Un « fait-divers » qui poussera Macron à réorganiser l’Elysée.
Alexandre Benalla a été mis en examen le 22 juillet pour violences volontaires, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, port public et sans droit d’insignes réglementés, recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection et recel de violation du secret professionnel. Vincent Crase, un gendarme réserviste salarié du parti LREM, a lui aussi été mis en examen pour les mêmes faits.
De plus, Mediapart révèle que Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, devrait se voir lui aussi inquiété dans cette affaire. Il est accusé d’avoir détenu le CD montrant les images volées de la vidéosurveillance des violences du 1er mai.
« Tout va bien », pourrait commenter le Président.
M’Jid El Guerrab
Le 31 août 2017, M’Jid El Guerrab, alors député LREM, frappe violemment à coups de casque Boris Faure, un cadre du PS. Deux coups qui causeront un traumatisme crânien au socialiste. Pour sa défense, il accuse Boris Faure d’« insultes racistes ».
Depuis, M’Jid El Guerrab a exclu du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Il a aussi été mis en examen pour violences volontaires avec arme. L’instruction est toujours en cours.
Six enquêtes en cours
Laura Flessel
Le 4 septembre, quelques heures avant le remaniement post-Hulot, la ministre des Sports Laura Flessel annonce sa démission pour des « raisons personnelles ». Il n’aura pas fallu 24 heures pour que Mediapart révèle ces "raisons" : « Le fisc a récemment saisi la Commission des infractions fiscales (CIF) de Bercy, en vue d’une possible plainte pénale pour fraude, après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant une société de droit à l’image », peut-on lire. Plusieurs dizaines de milliers d’euros d’impôt seraient en jeu.
Françoise Nyssen
Avant d’être nommée ministre de la Culture, Françoise Nyssen dirigeait la maison d’édition Actes Sud. C’est à la tête de cette dernière qu’elle s’est permis quelques écarts avec les règles élémentaires d’urbanisme. En 1997, lors de l’agrandissement des locaux parisiens – un immeuble classé – , Françoise Nyssen avait fait réaliser les travaux « sans autorisation », ni « déclaration au fisc », écrit Le Canard enchaîné. Le journal satirique révèle également d’autres "irrégularités" dans des travaux au siège d’Actes Sud, dans le centre classé d’Arles, effectués en 2011. Une « négligence », tente d’expliquer la ministre.
Le parquet de Paris a ouvert jeudi 23 août une enquête préliminaire.
Alexis Kohler
Outre son rôle dans l’affaire Benalla – Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, avait eu connaissance des agissements violents dès le mois de mai et n’a rien fait savoir à la justice, à l’instar de l’Intérieur et de l’Elysée – ce proche d’Emmanuel Macron est embourbé dans une affaire de conflit d’intérêts.
Alexis Kohler a été directeur financier d’août 2016 à mai 2017 de l’armateur italo-suisse MSC, fondé par des membres de sa famille. Or, depuis 2010, il a aussi représenté l’Agence des participations de l’Etat auprès des Chantiers de l’Atlantique/STX France, dont MSC est client. Il siégeait également au conseil de surveillance du Grand Port maritime du Havre.
Selon Mediapart, avec cette double (triple !) casquette, Alexis Kohler a ainsi pu conclure en 2011 des contrats entre MSC et le port du Havre. Le beurre, l’argent du beurre et la crémière.
Anticor a porté plainte pour « prise illégale d’intérêt », « corruption passive » et « trafic d’influence ». Début juin 2018, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête à l’encontre du secrétaire général de l’Elysée.
Muriel Pénicaud
22 mai 2018, la ministre du Travail est entendue comme témoin assisté par le pôle financier du Tribunal de Paris. La justice enquête sur le rôle de Business France – société qui eut pour directrice générale Muriel Pénicaud – dans l’organisation d’une soirée à Las Vegas en janvier 2016 pour le candidat Macron.
Une information judiciaire a été ouverte pour des soupçons de favoritisme en juillet 2017, mois au cours duquel Muriel Pénicaud a déclaré qu’elle n’avait « rien à se reprocher ».
Richard Ferrand
Au printemps 2017, Richard Ferrand fut, l’espace d’un mois, ministre de la Cohésion des territoires. En juin 2017, le parquet de Brest a ouvert une enquête préliminaire sur son passé à la tête des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012. Le ministre fut remercié et devint président du groupe LREM à l’Assemblée.
En 2011, Richard Ferrand a favorisé la société immobilière de sa compagne Sandrine Doucen pour l’obtention d’un marché lors de la location d’un local commercial par les Mutuelles de Bretagne.
Après avoir été classée sans suite en octobre 2017, l’affaire est relancée en janvier 2018 avec l’ouverture par le PNF d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêts.
François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard
Mai 2017. Emmanuel Macron commence tout juste son mandat. Trois membres du MoDem font partie du gouvernement, à des postes majeurs : François Bayrou à la Justice, Marielle de Sarnez aux Affaires européennes et Sylvie Goulard aux Armées.
François Bayrou aura tout juste le temps de porter sa "grande" réforme de « moralisation ».
François Bayrou aura tout juste le temps de porter sa "grande" réforme de « moralisation ».
En juillet 2017, le parquet de Paris ouvre une information judiciairepour abus de confiance, recel d’abus de confiance et escroqueries concernant des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen.
Les trois démissionneront dès juin 2017.
Deux affaires classées sans suite
Gérald Darmanin
Fin 2017, le ministre des Comptes publics est accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes. En février et mai 2018, les affaires sont classées sans suite.
Le 31 août dernier, Gérald Darmanin a obtenu un non-lieu définitif pour une de ces affaires, au motif que « le défaut de consentement ne suffit pas à caractériser le viol. Encore faut-il que le mis en cause ait eu conscience d’imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise », a expliqué le juge. La plaignante a fait appel.
L’avocat du ministre a, quant à lui, annoncé l’intention de ce dernier de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Nicolas Hulot
En 2008, une plainte pour viol a été déposée à l’encontre de Nicolas Hulot. Plainte classée sans suite la même année, mais dévoilée en 2018 par le journal Ebdo.
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Bonus
Agnès Buzyn
La ministre de la Santé a frôlé le conflit d’intérêts, ce dont son secteur d’activité n’a pas besoin pour être au centre de moultes théories du complot.
À peine nommée, elle s’est vu privée de la tutelle sur l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), car celui-ci est dirigé par son mari, Yves Lévy, depuis juin 2014. Visiblement peu perturbé par la perspective d’un conflit d’intérêts, ce dernier laissait planer le doute, encore en juin dernier, qu’il pourrait briguer un nouveau mandat à la tête de l’institut.
Il aura fallu attendre juillet 2018 et l’indignation de la communauté scientifique pour qu’Yves Lévy abandonne l’idée.
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