jeudi 27 septembre 2018

UN PEUPLE ET SON ROI



En 1789, un peuple est entré en révolution. Écoutons-le. Il a des choses à nous dire. UN PEUPLE ET SON ROI croise les destins d’hommes et de femmes du peuple, et de figures historiques. Leur lieu de rencontre est la toute jeune Assemblée nationale. Au coeur de l’histoire, il y a le sort du Roi et le surgissement de la République…

L'histoire a des façons de nous rappeler à l'ordre 

UN PEUPLE ET SON ROI
au programme du 26/9 an 2/10  Voir ici

mardi 25 septembre 2018

Le documentaire Libre au Vox le 3 octobre



C'est un très beau documentaire à ne pas rater. Pour répondre à ceux qui voient partout "une submersion migratoire ", qui ne veulent pas comprendre combien des hommes, des femmes, des enfants souffrent. Et combien il est utile et généreux que des êtres humains comme Cédric Herrou leur tendent la main pour les aider. Librement. Malgré les pressions, les procès. Par simple devoir d'humanité.
Merci à Amnesty International d'organiser cette projection. Et merci au Vox de l'accueillir. 

C.A. 

Journal de l'Auberge des Migrants

Le Journal de
L'Auberge des Migrants

-
26 septembre 2018

Pas politiquement correct, l’humour à propos de la police !

Vous pouvez aujourd’hui – presque toujours- faire de l’humour sur à peu près tous les thèmes. Mais attention, pas sur la police. Loan, qui travaillait pour l’Auberge des Migrants, a pris 1 500 € d’amende avec sursis, 450 € de frais de justice et devra verser 500 € de dommages et intérêts à un des policiers apparaissant sur une publication Tweeter. Pourtant en plus de la fraternité, il en faut, de l’humour – la politesse du désespoir, selon Chris Marker – pour supporter le quotidien à Calais, sur le terrain, avec les exilés, dans la boue et le froid, quand la police fait enlever en plein hiver les tentes, couvertures, affaires personnelles des exilés. Mais les policiers, en portant plainte, et le juge, en condamnant Loan, ont voulu faire passer un message : « Taisez-vous ! ». Evidemment, Loan fait appel de cette condamnation.

Grande-Synthe : situation dramatique, plus d’un millier de sans-abris !

Lundi soir, 24 septembre, les bénévoles de RCK/L'Auberge des Migrants ont distribué des repas à plus d'un millier de personnes, de 17 h à la tombée de la nuit. Les policiers municipaux auraient dénombré 1 200 personnes sans abri.
Près du bois du Puythouk, le lundi matin, il y avait des hommes et des femmes désemparés, des enfants malades, après deux nuits dehors, sous la pluie.
Où sont les médias ? Chacun peut en faire l'expérience : pas une info, une image, une vidéo, depuis plusieurs jours!
Rappelons les faits : le 6 septembre, la police a évacué 500 personnes environ. Plus de 200 sont restées sur place, et chaque jour en arrivent de nouvelles. Ils et elles étaient 700 à 800 à la fin de la semaine dernière, plus de mille aujourd'hui.
Le sous-préfet, aux ordres de Paris, dit qu'il n'a pas de places en centre d'hébergement ; le maire est coincé entre les autorités, sa population et les maires des villes voisines, qui n'ont pas de proposition suffisante.
Pendant ce temps, la survie d'un millier de personnes dépend entièrement des associations, dont les ressources ont baissé, du fait de l'oubli dans lequel l'opinion publique est laissée !


 
Brèves
La boutique de l’Enlysée

Un groupe de jeunes gens, du milieu de la musique et de l’art, a lancé la « boutique de l’Enlysée », parodie de la boutique de l’Elysée. Vous pouvez acheter un tee-shirt « Fainéant » ou « Je coûte un pognon de dingue », un mug « Je traverse la rue », et bientôt peut-être un sweat-shirt « Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus », célèbre phrase prononcée par E. Macron en juillet 2017. Les bénéfices seront reversés à L’Auberge des Migrants, à Salam et à la Fondation Abbé Pierre.

Festivals

L’entrepôt a reçu des centaines de duvets et de tentes, laissés par les fans à la fin des festivals de musique de l’été, britanniques surtout. Le stand de L'Auberge des Migrants / Utopia 56, a également permis de collecter une centaine de tentes et des duvets. Les bénévoles de L’Auberge s’affairent à vérifier, réparer, nettoyer, ce matériel, en prévision de l’hiver qui vient, à Calais et Grande-Synthe.

 
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dimanche 23 septembre 2018

Chlordécone, le poison des Antilles



Bananeraie en Guadeloupe
Bananeraie en Guadeloupe © Radio France / Thibault Lefevre


Bonjour,
Ecoutez cette émission
Chlordécone. Le nom d'un un insecticide utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles. Encore 25 ans après, ce nom résonne comme une menace sanitaire d’ampleur. Une étude de Santé publique France indique que 95% des Guadeloupéens, 92% des Martiniquais sont contaminés.

À cause du chlordécone, cet insecticide miracle utilisé pour éradiquer le charançon du bananier, les sols et les rivières  sont pollués pour plusieurs centaines d’années. Parallèlement, on observe une sur représentation statistique de certains cancers. Des aliments sont impropres à la consommation. Et parmi les 800 000 habitants nombreux sont ceux qui n’ont même plus confiance en l’eau qui coule de leurs robinets.
Pourtant, sans le ou la Chlordécone  (selon qu’on parle du produit ou de sa molécule) le développement économique des Antilles françaises aurait été différent. Mais voilà, depuis les années 70, on connaissait les risques liés à l’utilisation de ce produit. Banni aux États-Unis dès cette époque après le constat d'une explosion du nombre de maladies neurologiques chez les ouvriers de l'usine de production de Hopewell en Vriginie, il faut attendre 1990 pour que la loi française en interdise l’usage… sauf aux Antilles, où les agriculteurs obtiennent une dérogation pour l’utiliser jusqu’en 1993. Trois années d’exposition supplémentaire. Et des effets encore sensibles pour la population.
Chlordécone, le poison des Antilles, c’est un reportage de Thibault Lefevre. Prise de son, Stéphane Beaufils. Réalisation Violaine Ballet assistée de Stéphane Cosme.

vendredi 14 septembre 2018

Le nouveau revenu universel d'activité de Macron, un boomerang anti-pauvres ?

Objet social non-identifié


Alors qu'il présentait ce 13 septembre une stratégie judicieuse de lutte contre la pauvreté (8 milliards investis sur quatre ans), Emmanuel Macron a annoncé un nouveau "revenu universel d'activité" pour 2021 qui engloberait les allocations RSA, prime d'activité et allocations logement... en échange d'un "contrat" avec les bénéficiaires.

C’est presque dommage. Après avoir emporté son auditoire en détaillant les moyens importants (8 milliards d’euros) que son gouvernement engagerait sur quatre ans dans la lutte contre la pauvreté, après avoir fait part d'une double ambition (soustraire trois millions d'enfants pauvres à un destin triste et accompagner avec bienveillance 5,8 millions de nos concitoyens démunis vers l’activité), le président Emmanuel Macron a annoncé ce 13 septembre la création d’un Revenu universel d’activité encore bien flou. Et pour cause, il devra être concerté avec la société civile, débattu au Parlement en 2020 pour une application en 2021. De quoi s’agit-il a priori ?

Un revenu universel... pas universel

On notera d’abord que ce revenu universel… n’a rien d’universel, au sens où l’entendent communément les économistes et les promoteurs du revenu de base universel. En effet, il ne s’agit pas d’une allocation qui serait versée à chacun, pour mieux vivre et ne pas être contraint d’accepter n’importe quel job payé au lance-pierre. Non, le revenu universel d’activité à la mode Macron est plutôt une nouvelle mouture de l’allocation sociale unique annoncée pendant la présidentielle, accordée sous condition de ressources…
Ce revenu universel d’activité fusionnerait donc à minima le RSA, la prime d’activité et les allocations logement (APL)...et potentiellement d’autres allocations de solidarité (ASS par exemple). Ses bénéficiaires devront signer un contrat dans lequel ils s’engagent sur un parcours accompagné de retour vers l’activité. Une logique droits-devoirs certes déjà en vigueur. Mais cette fois, le Président a indiqué que si ces allocataires refusent deux propositions adaptées, il y aura sanction.

"En Grande-Bretagne, cette introduction des APL dans une allocation unique a fait de nombreux perdants chez les plus pauvres"

Ce revenu universel d’activité fera-t-il des perdants et des gagnants ? Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a martelé que le gouvernement n’avait pas « d’intention cachée ». Sous-entendu, celle de faire des économies. Tout en ajoutant « qu’actuellement, un allocataire sur cinq, en temps réel, ne touche pas le montant d'allocation qui correspond à sa situation.» Lorsque les aides versées par les caisses d'allocations familiales seront simplifiées et automatisées, il y aura donc de multiples ajustements dans tous les sens... « Il va nous falloir, à tout le moins, une bonne concertation sur ce nouveau revenu universel d’activité, confie un représentant du collectif Alertes-ATD Quart Monde. En Grande-Bretagne, cette introduction des APL dans une allocation unique a fait de nombreux perdants chez les plus pauvres. » Quid également de ceux qui ne retrouveront pas d’activité, leur enlèvera-t-on leurs dernières ressources ? Une pensée anxiogène ! Quid enfin des 18-25 ans qui n’ont pas droit au RSA ? Mystère à ce stade…
En attendant des éclaircissements, on peut tout de même se féliciter des annonces plus concrètes et positives de ce matin. Les pouvoirs publics s'engagent en effet à former tous les mineurs, une avancée majeure, estime Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, car les décrocheurs de plus de 16 ans n'étaient recensés que deux fois par an par l’Éducation nationale. L’État va également s'investir dans l'accompagnement des précaires de tous âges en créant un service public de l’insertion qui incitera tous les acteurs -administrations, régions, départements, collectivités locales, associations - à travailler en réseau sans se faire concurrence. D’autant plus facilement que 1,174 milliard d’euros sera consacré à leurs actions et 100.000 contrats garantie jeunes financés par an. « En outre, en permettant aux chantiers et entreprises d’insertion par l’activité économique d’accueillir 100.000 salariés supplémentaires, le gouvernement va permettre d'innover et de développer l’économie sociale collaborative. Il n'y a aucune raison de laisser cet espace à des plateformes comme Uber », s'est réjoui de son côté Charles-Edouard Vincent (ex Emmaüs Défi, Lulu dans ma rue).


Les Insoumis boycottent la fête de l'Huma après un point Godwin du communiste Ian Brossat

Clash
Le conflit entre communistes et Insoumis concernant la question de l'immigration a débouché sur une éruption : réagissant à une attaque de Ian Brossat (PCF), le député LFI Adrien Quatennens a dénoncé "l'ignominie" et annulé sa venue à la fête de l'Huma. Les parlementaires Insoumis ont embrayé.


Et une pièce de plus dans la machine. Ce jeudi 13 septembre, Insoumis et communistes ont ajouté un épisode supplémentaire à la longue série de disputes ouvertes qui les déchirent depuis plusieurs années. Dans un communiqué cinglant, le député France insoumise (LFI) Adrien Quatennens a annoncé qu'il annulait sa venue à la fête de l'Humanité, prévue ce week-end au parc de La Courneuve. "Alors que je m'apprêtais à participer avec plaisir à plusieurs débats utiles lors de la fête de l'Humanité ce week-end, le niveau d'insultes et de grossièreté contre la France insoumise de la part de Ian Brossat, tête de liste PCF aux élections européennes, atteint l'ignominie", justifie l'élu du Nord, demandant "aux communistes de bien vouloir intervenir pour que cessent ces méthodes".

En cause, un "clash" sur Twitter survenu ce jeudi 13 septembre. Tout part du passage d'Adrien Quatennens à RTL, relayé par un tweet, dans lequel le député LFI tient le discours en vogue chez les Insoumis, consistant à insister sur la nécessité d'agir contre "les grandes causes des mouvements de population (...) : les conflits et guerres, les accords commerciaux inégaux et le changement climatique". Pour Ian Brossat, qui tient cet angle d'attaque depuis plusieurs semaines et l'a développé dans une interview à L'Obs, "disserter sur les causes de l'immigration, c'est une manière d'esquiver le sujet" ; il accuse ainsi Jean-Luc Mélenchon de faire du "marketing politique" en tenant un discours nuancé (accueil inconditionnel des réfugiés mais souhait de limiter les migrations). Le communiste a donc réagi au tweet d'Adrien Quatennens, en mettant cette fois-ci en avant son histoire familiale : "En 1939, mon grand-père juif a fui la Pologne pour échapper à
l'antisémitisme. Heureusement pour lui, il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d'Égypte avant de lui tendre la main".

C'est ce message en forme de point Godwin qui a décidé le député LFI à renoncer à la fête de l'Huma. Dans son communiqué, il parle d'une "référence insupportable [de Ian Brossat] au sort de sa famille face aux nazis" et dénonce "une invitation à créer des incidents pires que ceux des années précédentes contre les portes-parole de notre mouvement". Les derniers passages des Insoumis à La Courneuve n'ont en effet pas été de tout repos : l'an dernier, alors qu'ils étaient réunis pour écouter le discours de Pierre Laurent, les députés LFI ont écouté le secrétaire national du PCF charger longuement et violemment Jean-Luc Mélenchon, absent ce jour-là et accusé de vouloir "détenir la vérité à lui tout seul". En 2016, alors que Mélenchon était encore à la tête du Parti de gauche, son stand à la fête de l'Huma avait été vandalisé.

Les députés Insoumis boycottent aussi

En interne, les Insoumis estiment que les communistes, en grande difficulté dans les sondages pour les européennes (ils plafonnent à 2% dans les différentes études quand LFI se situe entre 12 et 14%), appuient artificiellement un désaccord sur la question migratoire dans un but politicien. Adrien Quatennens a ainsi accusé Ian Brossat de "mettre en scène des désaccords qui n’existent pas". Le chef de file communiste ne fait visiblement pas non plus l'unanimité dans son parti : invité de l'émission "Figaro Live", le député PCF Stéphane Peu a regretté la "précipitation" dans la désignation de Ian Brossat comme probable tête de liste aux européennes, alors que lui souhaite un rassemblement de la gauche pour ces élections de mai 2019. On en est loin.
Dans la soirée de ce jeudi 13 septembre, les députés LFI ont publié un communiqué : évoquant les "insultes" du candidat PCF aux européennes, les parlementaires estiment que "la porte est ouverte aux provocations et incidents. Nous n’en voulons pas." La délégation du groupe LFI a donc décidé de ne pas répondre à l'invitation du conseil national du PCF à la fête de l'Huma, évoquant "un traquenard", afin de "protéger ce qui reste de possibilités de dialogue serein". Là encore, ce n'est pas gagné : "Quand on est sûr de ses arguments, on ne fuit pas le débat. Vive la fête de l'Huma ;)", a relancé Ian Brossat sur Twitter dans la soirée.

jeudi 13 septembre 2018

Châteaudouble a fait reculer le Rassemblement national !

Comme chacun a pu le voir dans les médias,  Châteaudouble a réservé hier mercredi l'accueil qu'elle méritait à la délégation du Rassemblement national (ex- FN) venue '"par surprise " (mais avec caméras et photographes !) dire tout le mal qu'elle pensait de l'arrivée de 72 migrants demandeurs d'asile en ces lieux. 
Marine Le Pen et ses troupes ont vite compris qu'elles n'étaient pas les bienvenues dans ce village accueillant et chaleureux. Lequel a fait preuve d'une énergie et d'une réactivité remarquables face aux RN venus se pavaner chez lui. 

La visite de divers élus du Rassemblement national, initialement prévue demain vendredi après-midi à Châteaudouble, n'est donc plus d'actualité, semble-t-il. Les responsables RN ne vont pas risquer une deuxième fois de se faire huer. C'est pourquoi il n'est plus utile de maintenir la manifestation de soutien  que nous avions prévue ce même vendredi aux côtés des habitants. Le Rassemblement national, qui a cru malin d'arriver  par surprise mercredi pour éviter une manifestation sans doute d'ampleur vendredi, n'a réussi qu'à donner le spectacle piteux de sa visite écourtée au village et c'est tant mieux. 

Les Casteldoublains, dont la majorité veut accueillir les migrants dans la fraternité, savent qu'ils peuvent compter sur la France insoumise si d'aventure, le RN tentait de nouveau une récupération odieuse concernant l'accueil et l'accompagnement des migrants. Nous serons là, aux côtés des habitants, pour défendre le droit d'accueillir dignement des demandeurs d'asile.

La France insoumise  de l'Est Var  

mardi 11 septembre 2018

Châteaudouble : place au dialogue et non à la haine Rendez-vous vendredi 14 septembre à 16 h au bas du village



Le Rassemblement national, dans sa haine de l'étranger, a trouvé un nouveau terrain de jeu : celui du paisible village de Châteaudouble (480 habitants), près de Draguignan.
Châteaudouble doit en effet accueillir 72 hommes, des demandeurs d'asile en séjour régulier en attente de l'instruction de leur demande par l'OFPRA (office français de protection des réfugiés et des apatrides). Ces hommes, qui arriveront par petits groupes à partir de jeudi soir, seront hébergés dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO) géré par l'Etat et encadrés par six salariés. Ce centre est situé dans la maison de retraite vide du village. Les 72 réfugiés ne sont donc absolument pas des clandestins, comme le prétend le RN. Ces nouveaux habitants temporaires ne sont pas non plus massivement rejetés par les villageois, comme le martèle le Rassemblement national. Au contraire, beaucoup de Casteldoublains ont déclaré leur empathie pour eux.
Qu'importe. Pour faire passer coûte que coûte leur message de rejet, les jeunes du Rassemblement national ont cru malin de déployer, dimanche, dans le village, une banderole « Stop migrants », à la grande stupeur d'une partie de la population. Et voilà maintenant que des élus RN projettent de venir vendredi à la rencontre des villageois, soit disant pour leur apporter un soutien contre « cette dangereuse absurdité immigrationniste  ».

Ne laissons pas le Rassemblement national prendre en otage Châteaudouble, en faisant croire que ses habitants n'ont pas d'humanité. Allons nous aussi les soutenir et dialoguer avec les Casteldoublains, pour leur parler d'accueil, de fraternité, face à des êtres humains qui fuient les guerres et les tortures.
Les villageois de bonne volonté ont besoin de notre soutien.

C'est pourquoi nous appelons tous les citoyens, pour qui la fraternité a un sens, à se réunir pacifiquement à Châteaudouble, à 16 heures, en bas du village, vendredi 14 septembre, afin de ne pas laisser le champ libre aux discours nauséabonds du Rassemblement national.
Il ne s'agit pas de s'opposer ou de faire la guerre, mais de dialoguer avec les habitants, pour que la haine et les peurs irraisonnées n'envahissent pas les rues de ce village.

La France insoumise de l'Est Var

vendredi 7 septembre 2018

Pourquoi Macron essore les retraités

Pouvoir d'achat
Par Hervé Nathan et Nicolas Prissette

Pour la première fois, un gouvernement programme une baisse des pensions en se servant de la hausse des prix, afin de réduire le déficit des comptes publics. Pour les seniors, c'est la deuxième lame du rasoir, après la hausse de la CSG décidée l'an dernier.​

Nul doute que les mots «retraites» et «sous-indexation» hanteront les journées parlementaires de La République en marche qui se tiendront lundi 10 septembre à Tours. Le vent qui se lève et préoccupe les députés de la majorité a pour origine la grogne, voire l'écœurement des retraités à la suite des déclarations du Premier ministre, Edouard Philippe, dans le Journal du dimanche du 26 août : en 2019 et en 2020, les pensions de retraite de la Sécurité sociale seront «sous-indexées», elles ne progresseront que de 0,3 % par an, alors que l'inflation oscille entre 1,7 et 2,3 %.
Malgré le silence de Bercy, qui refuse de communiquer même sur l'économie globale qui sera réalisée par les caisses de l'assurance vieillesse, les calculettes n'ont pas tardé à révéler les dégâts pour tous les retraités - sauf pour ceux qui sont au minimum vieillesse (Aspa, 833 € par mois). Le Figaro donne un exemple : un couple de seniors bénéficiant d'une pension de 1 500 € par mois va perdre 612 € à cause de la hausse de 1,7 point de CSG, puis 468 € à la suite du retard par sa pension sur les prix. La suppression progressive de la taxe d'habitation, avancée comme une compensation par le gouvernement, ne fera économiser au couple que 818 €. Résultat : une perte de pouvoir d'achat de 262 €. «J'ai choisi le travail», clame le Premier ministre. Le mantra est repris par la porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, Aurore Bergé : «On peut légitimement demander un effort générationnel à ceux à qui l'on paye les retraites.»
En somme, la députée réduit les seniors à des assistés, à qui l'on jette la pitance. L'argumentaire est d'autant plus faible que la sous-indexation réduira aussi le calcul des droits acquis par ceux qui cotisent aujourd'hui pour leurs futures retraites ! On appauvrit non seulement les seniors d'aujourd'hui mais aussi ceux de demain et d'après-demain. Plus réaliste, Olivier Véran, rapporteur du budget de la Sécurité sociale, reconnaît : «C'est impopulaire, nous le savons. Mais les comptes des retraites ne sont pas encore à l'équilibre, malgré des projections favorables.» Constat symétrique de Frédéric Sève, secrétaire national en charge des retraites à la CFDT : «On donne l'impression aux retraités qu'ils peuvent être ponctionnés en fonction des besoins des finances publiques. C'est anxiogène pour un public qui n'a pas les moyens de compenser par d'autres revenus, surtout les petites pensions.» En vieux politique, Richard Ferrand, président du groupe, a mesuré le ras-le-bol des retraités dans son fief électoral du Finistère et réagit au quart de tour, en proposant que la sous-indexation soit modulée en fonction du niveau des revenus.

Tabou brisé

C'est que l'argument de la «priorité aux actifs» ne convainc pas l'opinion publique. Cela fait bien dix ans que les seniors sont visés par des économies. En 2009, François Fillon avait reporté la revalorisation annuelle du 1er janvier au 1er avril. Trois mois de congélateur, quelques centaines de millions économisés. Rebelote en 2014, Jean-Marc Ayrault décale la hausse du 1er avril au 1er octobre, puis Manuel Valls prolonge l'ère glacière jusqu'en octobre 2015. «Sauf que nous étions sous la pression de la Commission européenne, ce qui n'est plus le cas, explique Michel Sapin, alors ministre de l'Economie. Et, surtout, comme l'inflation était nulle, cela n'a eu aucun effet sur les revenus des retraités.» De fait, Edouard Philippe brise un tabou : jusqu'à présent le «pacte entre générations» garantissait qu'une fois les pensions liquidées on n'y toucherait plus jamais.
Mais cette ligne rouge dérange à Bercy. «La désindexation des prestations sociales, c'est la tarte à la crème de la Direction du budget. Quasiment chaque année, elle la propose au ministre. Il se trouve qu'avec la hausse des prix actuels, cette fois, les effets sont importants. Les inspecteurs des finances ont bien repéré le gisement financier, Gérald Darmanin et Edouard Philippe se sont jetés dessus pour boucler le budget rendu difficile par la baisse de la croissance», explique une haut fonctionnaire du ministère. Au fait, quelle est l'économie pour l'Etat ? Mystère et boule de gomme. Interrogé par Marianne, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a sèchement refusé de révéler ce montant. Les Echos croient savoir qu'il s'agit de 3 milliards d'euros, somme qu'on retrouvera sans doute dans le projet de loi de finances.

Passer à la caisse

Le gouvernement a donc recours à un expédient classique, toujours actionné dans l'urgence pour boucler les comptes qui dérapent. Politiquement, les principaux intéressés hurlent. Avec la sous-indexation, après la CSG, les retraités ont le sentiment de passer deux fois à la caisse. Comme les familles nombreuses sous Hollande, frappées par deux baisses du quotient familial puis celle des allocations. Aucun des arguments du gouvernement ne porte. Ni la compensation par la suppression partielle de la taxe d'habitation, ni, à l'évidence, le discours très vite expédié, et contestable (lire ci-contre) d'un rééquilibrage entre inactifs et actifs. Ni même le remboursement des audioprothèses. Et quand bien même la CSG des retraités reste malgré tout inférieure à celle des salariés.
Macron a déjà perdu beaucoup de charme aux yeux des seniors. Certes, en 2017, ceux-là ont placé François Fillon en tête au premier tour, en dépit de tout. Mais, ensuite, ils ont applaudi le début du quinquennat. La cote du chef de l'Etat chez les retraités était supérieure à la moyenne l'an dernier, elle ne fait que plonger depuis janvier. En sept mois, elle a dégringolé de 19 points dans le baromètre Ifop, pour atteindre son plus bas niveau, à 31 % de satisfaits, en août. Chez les députés LREM, l'inquiétude monte. La majorité s'est mise dans l'urgence à chercher des mesures correctrices pour faire digérer la pilule... On se croirait revenu quelques années en arrière.

Marchons pour le climat !


Samedi, marchons pour le climat !
Ce samedi 8 septembre, des citoyens du monde entier se mobilisent pour lutter contre le réchauffement climatique.
Des centaines d'associations vont participer partout à des actions locales de marche pour le climat.
Car partout, les citoyens sont inquiets. En France, nous savons que la maison brûle et que le gouvernement ne réagit pas. En jetant l'éponge, Nicolas Hulot a clairement indiqué qu'il n'était pas arrivé à convaincre le gouvernement de l'urgence de la situation. C'est à nous tous, citoyens, de faire comprendre à Emmanuel Macron qu'il faut agir et vite.
La France insoumise, qui a placé l'écologie et la défense de la planète au coeur de ses combats, appelle tous les citoyens à participer à la marche qui aura lieu ce samedi depuis la plage du Veillat à Saint-Raphaël, à 14h . Le rassemblement doit être le plus large possible car l'heure est grave.
Tous ensemble, marchons pour le climat !

Catherine Aubry, co-animatrice du groupe d'action de la France Insoumise Var Est, candidate aux élections européennes de 2019.

Parcoursup : non, il ne reste pas 3.000 jeunes sans affectation... mais près de 120.000 !


Parcoursupercherie


La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé ce jeudi 6 septembre qu'il ne restait qu'"un peu plus de 3.000 bacheliers sans affectation" sur la plateforme Parcoursup. Un chiffre qui passe une nouvelle fois sous silence une grande partie de la réalité. Détricotage.

A l'heure où l’Élysée s'apprête à repenser sa communication, le ministère de l'Enseignement supérieur fait le choix de la continuité. Invitée, ce jeudi 6 septembre, à donner quelques nouvelles du sort des étudiants inscrits sur la nouvelle plateforme d'orientation Parcoursup, et alors que la phase dite "principale" de sélection vient de se terminer, la ministre Frédérique Vidal a donné des chiffres rassurants... mais trompeurs, encore une fois.
A l'antenne de BFM TV, la mère du successeur d'Admission post-bac (APB) a tenu à défendre le bilan de sa machine : "Un peu plus de 3.000 bacheliers, ce matin, continuent d'être accompagnés par les commissions que nous avons mises en place, répond-elle. L'objectif c'est évidemment que tous les bacheliers aient des propositions qui leur conviennent et qu'ils acceptent. Sur ces 3.000 bacheliers, plusieurs ont eu des propositions qui ne leur ont pas convenu. Donc on continue de travailler avec eux." Un chiffre qui ne représente qu'une infime partie de la réalité.

Les 3.000 bacheliers, une goutte d'eau

Pour vérifier cela, il suffit de se rendre sur le site du ministère où un tableau de bord de "suivi de la phase d'admission Parcoursup" est proposé. Les étudiants qui sont toujours sans affectation dans l'enseignement supérieur pour l'année scolaire 2018-2019 sont répartis en trois catégories : "actifs", "inactifs" et ceux "ayant accepté une proposition avec d'autres vœux en attente".
Pour retrouver la trace des "3.000" bacheliers cités par Frédérique Vidal, il faut se plonger dans celle des actifs, appelée ainsi car ils ont effectué la démarche volontaire de demander l'appui d'une commission rectorale chargée de leur trouver une place dans une formation. Effectivement, 3.674 lycéens sont - au 5 septembre - dans l'attente d'une affectation dans l'enseignement supérieur. Premier silence du gouvernement : à leurs côtés, 4.071 étudiants en réorientation sont dans le même cas, portant le contingent d'étudiants bloqués sur Parcoursup à 7.745.
L'addition n'est pas bouclée pour autant. Intéressons-nous à la catégorie des étudiants considérés comme inactifs pour l'unique raison qu'ils préfèrent attendre leur heure sur les listes d'attente plutôt que de solliciter leur rectorat. Ils sont exactement 23.756 lycéens et 15.787 étudiants en réorientation à attendre que des places se libèrent pour pouvoir s'inscrire dans une formation de l'enseignement supérieur. Voilà le compte des étudiants toujours dans le flou porté à 47.258 (et ce alors que certaines facs ont rouvert depuis 3 jours).
A ce total, il faut encore ajouter les 71.804 jeunes qui ont accepté une proposition d'affectation tout en la mettant en attente, espérant encore grimper sur d'autres listes d'attente où ils sont toujours inscrits. Ce sont au final 119.062 bacheliers ou étudiants en réorientation qui ne savent donc toujours pas où ils étudieront à la rentrée !

40% des inscrits sur Parcoursup n'ont pas trouvé satisfaction

Enfin, il y a ceux qui ont tout bonnement décidé de quitter la plateforme Parcoursup avant même d'avoir une réponse positive. Se sont-ils orientés vers le privé ou ont-ils choisi de se lancer dans le monde professionnel ? Difficile de le savoir. Quoi qu'il en soit, ils sont 181.757. Un chiffre qui ne cesse d'augmenter : en deux semaines, cet effectif a gonflé de 20.000 jeunes. En définitif, en ajoutant toutes ces catégories, on peut considérer que le successeur d'APB n'a pas répondu aux attentes de 300.819 lycéens ou étudiants en réorientation. Soit pratiquement 40% des 812.000 candidats qui se sont enregistrés sur Parcoursup au mois de mars.
Malgré ces chiffres inquiétants, le gouvernement garde la tête haute : il sait, à raison, que les rangs des étudiants toujours dans le flou vont considérablement se vider à partir de ce jeudi 6 septembre.
En cause, la fin de la "phase principale" de Parcoursup prononcée ce mercredi 5 septembre à 23h59, à laquelle succède la "phase complémentaire". Concrètement, à partir de ce jour, les candidats qui ont accepté une proposition d'affectation tout en la mettant "en attente", espérant une meilleure proposition, verront leurs autres vœux disparaître. Ils devront donc immédiatement procéder à leur inscription administrative dans la filière qu'ils avaient accepté de rejoindre sous condition de ne pas recevoir de meilleure opportunité. Et pour ceux qui n'ont toujours pas eu de réponse positive mais qui en recevront une dans les jours prochains, il leur sera demandé de faire leur choix le jour même. De quoi obtenir des chiffres dont le gouvernement pourra (enfin) se targuer... quitte à laisser les ambitions des étudiants de côté.



les Restos du Coeur ne pourront plus distribuer de repas chauds à Grenoble "dès lundi"

Communiqué par Dominique Lambert:
"Nous avons un emploi aidé, le cuisinier, qui prépare entre 100 et 120 repas chauds par jour dans notre centre de Grenoble", indique Brigitte Cotte. "Notre salarié en contrat aidé a terminé sa mission et va sur d’autres projets. Quand on a voulu recruter un autre salarié en contrat aidé, on nous a répondu qu’il n’y avait plus de budget", regrette la présidente des Restos du Coeur de l'Isère.

mercredi 5 septembre 2018

Un article interessant dans  Regards.fr



Un an en Macronie : trois mises en examen, six enquêtes en cours et deux affaires classées sans suite

On vous aurait bien fait un Top 10 des macronistes confrontés à la justice, mais ils sont déjà treize.
S’il fallait ne retenir qu’une seule promesse du candidat Macron, la "moralisation" décrocherait assurément la palme. Au final, la "grande" loi portée par François Bayrou n’aura été qu’une réponse à l’affaire Fillon. Un fait divers, une loi.
Par la suite, la "morale" macronienne n’aura été qu’une suite d’affaires. À se croire dans l’Ancien Monde. Un peu plus d’un an à peine après l’élection d’Emmanuel Macron, prenons le temps de revenir sur les déboires de la Macronie, .
Trois mises en examen

Alexandre Benalla et Vincent Crase

Faut-il encore présenter le feuilleton de l’été ? Alors qu’Emmanuel Macron profitait de sa piscine à 34.000 euros à Brégançon, une vidéo montrant son homme de main élyséen molestant des manifestants le 1er-Mai venait assombrir le ciel estival macroniste.
Alexandre Benalla n’est pas seulement un barbouze. Il intervient comme bon lui semble, en marge des manifestations, brassard "police" autour du bras. La loi, c’est lui. Le jeune homme de 26 ans dispose aussi d’une voiture (avec chauffeur) équipée de gyrophares, d’un badge lui permettant de se rendre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale et et de porter des armes à feu. À ce propos, ces armes étaient conservées dans un coffre-fort au domicile de Benalla. Depuis que la justice s’est saisie de l’affaire, le coffre-fort a disparu.
Pour la première fois du quinquennat, Emmanuel Macron est pris de court. Sa communication s’avère catastrophique. Lui et ses sbires accusent les journalistes de ne pas chercher la « vérité ». Même les plus conservateurs des syndicats de police s’offusqueront de voir Benalla invité du JT de TF1. Eux n’ont pas droit à autant de considération.
L’Assemblée et le Sénat tenteront de jouer leur rôle de contre-pouvoir face à un super-Président. Le Palais-Bourbon, aux mains de LREM, abdiquera rapidement, se félicitant d’avoir fait la lumière sur cette affaire, alors que le ministre de l’Intérieur, le préfet de police ou encore Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, ont menti sous serment.
Un scandale d’Etat que les marcheurs qualifieront de « tempête dans un verre d’eau ». L’Elysée aurait mis à pied Benalla 15 jours, après le 1er mai, avant de le licencier une fois l’affaire rendue public. Un « fait-divers » qui poussera Macron à réorganiser l’Elysée.
Alexandre Benalla a été mis en examen le 22 juillet pour violences volontaires, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, port public et sans droit d’insignes réglementés, recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection et recel de violation du secret professionnel. Vincent Crase, un gendarme réserviste salarié du parti LREM, a lui aussi été mis en examen pour les mêmes faits.
De plus, Mediapart révèle que Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron, devrait se voir lui aussi inquiété dans cette affaire. Il est accusé d’avoir détenu le CD montrant les images volées de la vidéosurveillance des violences du 1er mai.
« Tout va bien », pourrait commenter le Président.

M’Jid El Guerrab

Le 31 août 2017, M’Jid El Guerrab, alors député LREM, frappe violemment à coups de casque Boris Faure, un cadre du PS. Deux coups qui causeront un traumatisme crânien au socialiste. Pour sa défense, il accuse Boris Faure d’« insultes racistes ».
Depuis, M’Jid El Guerrab a exclu du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Il a aussi été mis en examen pour violences volontaires avec arme. L’instruction est toujours en cours.
Six enquêtes en cours

Laura Flessel

Le 4 septembre, quelques heures avant le remaniement post-Hulot, la ministre des Sports Laura Flessel annonce sa démission pour des « raisons personnelles ». Il n’aura pas fallu 24 heures pour que Mediapart révèle ces "raisons" : « Le fisc a récemment saisi la Commission des infractions fiscales (CIF) de Bercy, en vue d’une possible plainte pénale pour fraude, après avoir découvert des manquements déclaratifs de la ministre concernant une société de droit à l’image »peut-on lire. Plusieurs dizaines de milliers d’euros d’impôt seraient en jeu.

Françoise Nyssen

Avant d’être nommée ministre de la Culture, Françoise Nyssen dirigeait la maison d’édition Actes Sud. C’est à la tête de cette dernière qu’elle s’est permis quelques écarts avec les règles élémentaires d’urbanisme. En 1997, lors de l’agrandissement des locaux parisiens – un immeuble classé – , Françoise Nyssen avait fait réaliser les travaux « sans autorisation », ni « déclaration au fisc  », écrit Le Canard enchaîné. Le journal satirique révèle également d’autres "irrégularités" dans des travaux au siège d’Actes Sud, dans le centre classé d’Arles, effectués en 2011. Une « négligence », tente d’expliquer la ministre.
Le parquet de Paris a ouvert jeudi 23 août une enquête préliminaire.

Alexis Kohler

Outre son rôle dans l’affaire Benalla – Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, avait eu connaissance des agissements violents dès le mois de mai et n’a rien fait savoir à la justice, à l’instar de l’Intérieur et de l’Elysée – ce proche d’Emmanuel Macron est embourbé dans une affaire de conflit d’intérêts.
Alexis Kohler a été directeur financier d’août 2016 à mai 2017 de l’armateur italo-suisse MSC, fondé par des membres de sa famille. Or, depuis 2010, il a aussi représenté l’Agence des participations de l’Etat auprès des Chantiers de l’Atlantique/STX France, dont MSC est client. Il siégeait également au conseil de surveillance du Grand Port maritime du Havre.
Selon Mediapart, avec cette double (triple !) casquette, Alexis Kohler a ainsi pu conclure en 2011 des contrats entre MSC et le port du Havre. Le beurre, l’argent du beurre et la crémière.
Anticor a porté plainte pour « prise illégale d’intérêt »« corruption passive » et « trafic d’influence ». Début juin 2018, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête à l’encontre du secrétaire général de l’Elysée.

Muriel Pénicaud

22 mai 2018, la ministre du Travail est entendue comme témoin assisté par le pôle financier du Tribunal de Paris. La justice enquête sur le rôle de Business France – société qui eut pour directrice générale Muriel Pénicaud – dans l’organisation d’une soirée à Las Vegas en janvier 2016 pour le candidat Macron.
Une information judiciaire a été ouverte pour des soupçons de favoritisme en juillet 2017, mois au cours duquel Muriel Pénicaud a déclaré qu’elle n’avait « rien à se reprocher ».

Richard Ferrand

Au printemps 2017, Richard Ferrand fut, l’espace d’un mois, ministre de la Cohésion des territoires. En juin 2017, le parquet de Brest a ouvert une enquête préliminaire sur son passé à la tête des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012. Le ministre fut remercié et devint président du groupe LREM à l’Assemblée.
En 2011, Richard Ferrand a favorisé la société immobilière de sa compagne Sandrine Doucen pour l’obtention d’un marché lors de la location d’un local commercial par les Mutuelles de Bretagne.
Après avoir été classée sans suite en octobre 2017, l’affaire est relancée en janvier 2018 avec l’ouverture par le PNF d’une information judiciaire pour prise illégale d’intérêts.

François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard

Mai 2017. Emmanuel Macron commence tout juste son mandat. Trois membres du MoDem font partie du gouvernement, à des postes majeurs : François Bayrou à la Justice, Marielle de Sarnez aux Affaires européennes et Sylvie Goulard aux Armées.
François Bayrou aura tout juste le temps de porter sa "grande" réforme de « moralisation ».
En juillet 2017, le parquet de Paris ouvre une information judiciairepour abus de confiance, recel d’abus de confiance et escroqueries concernant des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen.
Les trois démissionneront dès juin 2017.

Deux affaires classées sans suite

Gérald Darmanin

Fin 2017, le ministre des Comptes publics est accusé de viol et d’abus de faiblesse par deux femmes. En février et mai 2018, les affaires sont classées sans suite.
Le 31 août dernier, Gérald Darmanin a obtenu un non-lieu définitif pour une de ces affaires, au motif que « le défaut de consentement ne suffit pas à caractériser le viol. Encore faut-il que le mis en cause ait eu conscience d’imposer un acte sexuel par violence, menace, contrainte ou surprise »a expliqué le juge. La plaignante a fait appel.
L’avocat du ministre a, quant à lui, annoncé l’intention de ce dernier de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ».

Nicolas Hulot

En 2008, une plainte pour viol a été déposée à l’encontre de Nicolas Hulot. Plainte classée sans suite la même année, mais dévoilée en 2018 par le journal Ebdo.
Bonus

Agnès Buzyn

La ministre de la Santé a frôlé le conflit d’intérêts, ce dont son secteur d’activité n’a pas besoin pour être au centre de moultes théories du complot.
À peine nommée, elle s’est vu privée de la tutelle sur l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), car celui-ci est dirigé par son mari, Yves Lévy, depuis juin 2014. Visiblement peu perturbé par la perspective d’un conflit d’intérêts, ce dernier laissait planer le doute, encore en juin dernier, qu’il pourrait briguer un nouveau mandat à la tête de l’institut.
Il aura fallu attendre juillet 2018 et l’indignation de la communauté scientifique pour qu’Yves Lévy abandonne l’idée.
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