Je vous fais suivre un article sur Futura-Sciences
Dans
un article scientifique publié en 2007, les scientifiques annonçaient
déjà qu'une telle pandémie était très probable, surtout à cause de la
consommation d'animaux exotiques en Chine.
Avant l'émergence du Sars-CoV-1 en 2003, seulement 12 coronavirus étaient connus chez l'Homme ou chez d'autres animaux. La découverte de ce virus
a amplifié l'étude des coronavirus chez les animaux et cette
surveillance a agrandi notre connaissance : on sait désormais qu'il
existe au moins, chez des animaux exotiques particulièrement, 36 coronavirus différents. Pourtant, cela n'a pas empêché la pandémie de Sars-CoV-2 que nous connaissons actuellement. Pourquoi ?
La consommation d'animaux exotiques : une bombe à retardement
C'est
après avoir fait un inventaire conséquent des caractéristiques du
Sars-CoV-1 en 2007 concernant les aspects épidémiologiques, cliniques, pathologiques,
immunologiques, virologiques et autres aspects scientifiques de base du
virus et de la maladie que les scientifiques osent ce propos dans un
article publié dans la revue Clinical Microbiology Reviews.
Dans un paragraphe intitulé « Devons-nous êtres prêt pour la ré-émergence du SARS ? », ils énoncent « la présence d'un grand réservoir de virus de type Sars-CoV chez les chauves-souris"en fer à cheval", ainsi que la culture de manger des mammifères exotiques dans le sud de la Chine, [qui] est une bombe à retardement. Il ne faut pas ignorer la possibilité de réapparition du SRAS et d'autres nouveaux virus provenant d'animaux ou de laboratoires et, par conséquent, le besoin de préparation. » Pour ce qui est du Sars-CoV-2, coupons court aux théories du complot : un article paru dans la revue Nature démontre que le virus est d'origine naturelle.
Bien
sûr, il n'est pas question ici de juger ni de porter atteinte à la
culture ou à la population chinoise. Simplement, on peut regretter que
des mesures plus conséquentes n'aient pas été prises pour limiter
considérablement le passage d'un telle famille de virus de l'animal à
l'Homme. En effet, quand on se souvient du contexte potentiel de la
première contamination (un marché aux poissons
avec des règles d'hygiènes laissant à désirer), on en
conclut rapidement que cette pandémie aurait pu être évitée. Prudence
cependant, cette hypothèse semble maintenant remise en question par des
scientifiques chinois : le patient zéro n'aurait eu aucun lien avec le marché de Whuan. Affaire à suivre.
La mondialisation : l'aubaine des pandémies
La faute ne peut pas être jetée uniquement sur la Chine. L'une des grandes différences entre l'épidémie
de Sars-CoV qui n'avait pas quitté la Chine en 2003 et la pandémie que
nous connaissons aujourd'hui est que le traffic aérien ne cesse de
s'accroître. Il a doublé entre 2003 et aujourd'hui. Forcément, cela crée les conditions propices à la propagation d'un virus aussi contagieux.
Surtout que dans nos démocraties libérales, les mesures drastiques
mettent souvent du temps à être effectives comme nous avons pu le
constater.
Si, en temps normal, c'est une bonne
chose pour nos libertés individuelles, en temps de pandémie, on
constate la faiblesse de nos systèmes politiques et l'irresponsabilité
de la population. De même, on espère qu'à l'avenir, on écoutera enfin,
sur tous les sujets importants, comme le climat, par exemple, la voix des scientifiques.
Ce qu'il faut retenir
- Des scientifiques avaient déjà pointé comme très probable la ré-émergence d'un coronavirus, surtout à cause de la consommation d'animaux exotiques qu'ils qualifiaient de « bombe à retardement ».
- À la suite de l'inventaire effectué sur le Sars-CoV-1, il apparaît que cette pandémie aurait pu être évitée si les avis des scientifiques avaient été entendus.
- À l'avenir, il faut espérer encore et toujours que les scientifiques seront écoutés...
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