mercredi 1 mai 2019

Macron droit dans le mur ! Le bilan amer des gilets jaunes



Par Lucas BretonnierLaurence Dequay et Alexandra Saviana

Après cinq mois de crise, quelque 1.400 débats dans toute la France et des mesures qui sont loin de faire l'unanimité, les "gilets jaunes" ne se sentent toujours pas entendus.

Peut-on sortir de cinq mois de crise comme on referme une parenthèse un peu pénible, en calmant les mécontents à coups de mesures sectorielles ? Le mouvement des « gilets jaunes », par la puissance de son surgissement comme par la peur et le rejet virulent qu'il a suscités chez certains représentants des « élites », nous raconte l'état profond du pays. Evidemment, la déliquescence du mouvement, au fil des « actes », et les ignobles slogans, tel ce « suicidez-vous ! » lancé aux policiers, en ont incité beaucoup à rentrer chez eux. Mais la rancœur, l'envie d'être entendus, de se sentir pleinement citoyens, n'ont pas disparu.
Marianne est retourné interroger ces « gilets jaunes » des premières heures, ceux qui s'étaient mobilisés pacifiquement. Ils jugent sévèrement l'évolution du mouvement, mais ne renient rien de leurs revendications. Les annonces d'Emmanuel Macron ? Ils n'y voient que des mesures disparates. Pas toutes mauvaises, bien au contraire. Mais à côté de la plaque. Rien qui réponde à l'enjeu majeur apparu au mois de novembre : le décrochage de certains territoires et de certaines populations des petites classes moyennes. Le RIC à l'échelle locale (moins subversif qu'à l'échelle nationale), le moratoire sur les fermetures d'hôpitaux et d'écoles… Pourquoi pas ? Mais on traite les symptômes sans vision d'ensemble. Surtout, quelle aberration : la réponse était rédigée, enregistrée, Notre-Dame a tout bousculé, et il faudrait attendre d'une prise de parole nouvelle ce qui n'était pas dans la première mouture ? Un lapin sorti du chapeau pour époustoufler le chaland ? Situation ubuesque ! Pourtant, les propositions existent, parfois dans le camp même du président. Encore faut-il identifier les causes de la crise plutôt que s'accrocher à un modèle qui a échoué.

“NE PLUS RIEN ATTENDRE”

JÉRÉMY MARTIN, 32 ANS. Cadre commercial (Seine-Saint-Denis)

Depuis qu'Emmanuel Macron a écarté l'idée d'instaurer le référendum d'initiative citoyenne que nous réclamons, je n'attendais plus grand-chose de ce pseudo-« grand débat ». Sans ce renversement, cette évolution vers une VIe République qui ferait primer la démocratie directe sur la démocratie représentative, nous ne pourrons vaincre les lobbies qui nous empêchent notamment de défendre le climat, l'écologie. Je suis commercial dans le transport. Je vois notre pays se désindustrialiser, des dizaines de PME souffrir et licencier. J'ai aussi rejoint les « gilets jaunes » pour que cesse l'évasion fiscale, l'optimisation, qui profitent uniquement aux grands groupes. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, va taxer un peu les Gafam, c'est positif. Cependant, il n'a encore rien fait contre les abus de la finance, du CAC 40. Or il faut que chacun paye son impôt en toute équité ! Je suis tout de même partagé sur l'évolution du mouvement des « gilets jaunes ». D'un côté, l'engagement des black blocs, des « ultrajaunes », met la pression sur le gouvernement. De l'autre, il nous fait perdre des manifestants qui ont peur, comme nombre de mes amis, de perdre un œil, un pied, dans les affrontements avec la police. Toutefois, les « gilets jaunes » ont commencé et réussi, malgré les difficultés, à se structurer, à désigner des représentants. J'irai donc, à leur appel, manifester le 1er mai.

“PROTESTER QUEL QU'EN SOIT LE PRIX”

MARTINE NOURRY, 37 ANS. Conseillère principale d'éducation (la Réunion)

Je ne suis pas très optimiste. J'ai vu l'incendie de Notre-Dame avec des amis, à la télé. Nous nous sommes dit que nos demandes sociales passeraient au second plan. Les premières réponses de Macron sont, selon moi, bien différentes des attentes des « gilets jaunes ». Vous ne résoudrez pas les problèmes des Français en vous penchant sur le cas d'une école comme l'ENA, qui, malgré tout, assure un minimum d'égalité des chances grâce à son concours. Après, il faut reconnaître que notre situation, à la Réunion, est assez différente de celle de l'Hexagone. Nos demandes le sont aussi.
Nous avons réalisé qu'il a suffi jours de mobilisation pour que l'île soit bloquée, qu'elle était très vulnérable aux importations. Depuis, nous réfléchissons à notre alimentation, à la manière aussi dont nous élevons notre cheptel. Pour répondre à ces questions, nous espérons que nous finirons par obtenir un référendum d'initiative locale pour pouvoir nous prononcer. En revanche, je trouve inadmissible que l'Etat, dans l'Hexagone ou ailleurs, violente sa population. Les « gilets jaunes » ne sont pas des sauvages. Ce sont des personnes désespérées. Je trouve triste que l'on en vienne à utiliser autant la force face à une manifestation populaire. Il y a une vraie incompréhension face à ce mouvement. Le fait que les « gilets jaunes » continuent de descendre dans les rues montre que ce sont de vrais opposants politiques qui veulent protester, quel qu'en soit le prix.

“NOUS VOULONS VIVRE DE NOTRE TRAVAIL”

RICHARD PATIENT, 45 ANS. Auxiliaire de vie scolaire et DJ (Seine-Maritime)

J'attends toujours la ou les mesures qui augmenteraient notre pouvoir d'achat. Le président a, certes, relevé de 100 € la prime d'activité. Mais cette aide reste imprévisible : elle varie en fonction du nombre d'heures que l'on parvient à travailler. Et il suffit de gagner un peu trop pour ne plus y avoir droit. Je préférerais qu'il revalorise le Smic à 1 500 € net ! Car notre message principal, celui qui m'a poussé à endosser un gilet, c'est notre aspiration à vivre de notre travail !
Nous ne sommes pas des « fainéants ». Moi, j'accepte la polyvalence. Avec mon Bafa [brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur], pour travailler 35 heures par semaine, je cumule trois emplois à temps partiel : auxiliaire de vie scolaire dans une école primaire, assistant le midi à la cantine et assistant de vie périscolaire le soir. Cet été, je travaillerai dans les centres aérés de ma ville. Mais je ne sais pas comment se présentera la rentrée en septembre…
Je suis toujours membre d'un groupe Facebook de « gilets jaunes », même si certaines tentatives de récupération politique, notamment à l'extrême droite, me hérissent. Simplement, je ne défile plus tous les samedis, car je trouve qu'avec les confrontations violentes ça tourne en rond. La dernière fois, c'était en janvier, j'avais installé une enceinte sur mon vélo et diffusé un madison. Des « gilets jaunes » ont commencé à danser en ligne, c'était très sympa… Malgré tout, ce mouvement a un mérite : montrer que nous ne pouvons nous satisfaire de nos conditions de vie.

“NOS SITUATIONS NE S'AMÉLIORENT PAS"

DELPHINE NOTELET, 45 ANS. Aide à domicile pour personnes âgées (Calvados)

Pour moi, les annonces d'Emmanuel Macron n'ont jusqu'ici rien changé. Avec mon compagnon qui perçoit une retraite de 1 100 € net, et moi, un salaire équivalent, nous avons rempli le formulaire de simulation de la CAF. Résultat, nous n'avons pas droit à l'augmentation de la prime d'activité ! En outre, comme le prix de l'essence remonte, dès le 20 du mois, je dois demander un acompte sur ma prochaine paye pour payer mon essence. Je ne vais plus au Leclerc, seulement au Aldi, pour un demi-chariot, car je ne peux me permettre d'acheter plus. Les retraités dont je prends soin, et pour lesquels je me suis mobilisée, ne voient pas davantage leur situation s'améliorer. Aussi, j'ai beau être chrétienne, l'avalanche de dons promis après l'incendie de Notre-Dame me choque lorsque je la compare à l'indifférence à l'endroit des pauvres qui mendient au Havre, des difficultés de certaines de mes collègues qui fréquentent à l'année Les Restos du cœur… Sur le rond-point, nous avons fini par nous diviser.
Certains « gilets jaunes » ont accepté l'invitation de la mairie de Honfleur de migrer dans une cabane près du terrain de foot. Je suis encore choquée d'avoir été gazée sur les Champs-Elysées avec des personnes de plus de 70 ans, alors que nous défilions sans rien casser. J'ai peur qu'avec Emmanuel Macron le pays ne finisse en guerre civile.

“MACRON FAIT DE LA RÉCUPÉRATION”

GILLES LATOUR, 49 ANS. Eleveur (Meuse)

Emmanuel Macron essaie de gagner du temps pour les élections européennes. Je sais que ses propositions ne vont certainement rien changer pour moi. La suppression de l'ENA ou de l'Ecole nationale de la magistrature, qu'est-ce que ça peut changer à ma vie ? Je ne suis même pas certain que ça permette de faire de vraies économies. J'ai l'impression que Macron a profité d'un désastre culturel, l'incendie de Notre-Dame, pour faire de la récupération politique. C'est lamentable. D'ailleurs, cet épisode a montré une chose : quand on veut, on trouve de l'argent. Pour reconstruire ce qui n'est, finalement, qu'un tas de cailloux… Alors qu'on ne trouve pas un centime pour sauver les gens qui crèvent de faim dans notre pays. On marche sur la tête.
J'espère qu'il ne pense pas que ces mois de débat nous ont fait oublier ce qu'il se passait dans le pays. Il risque d'y avoir du monde dans la rue ce 1er probablement davantage qu'Emmanuel Macron ne le pense. J'irai sans doute manifester. Car, depuis le début du mouvement, rien n'a changé dans ma vie. Après toutes ces semaines de manifestation, je suis toujours « gilet jaune ». Même si j'ai dû lever le pied pour m'occuper de mon exploitation, de mes animaux. Mais, dans mon secteur, nous sommes toujours mobilisés : nous avons loué une cabane 30 € par mois au département. C'est symbolique, mais nous voulons montrer que nous sommes toujours là… Malgré les violences qu'il a pu y avoir dans certaines manifestations ou les intimidations que nous avons pu subir.

“CES MESURES SONT UN GADGET”

ANNE-SOPHIE HERREWYN, 48 ANS. Infirmière (Bouches-du-Rhône)

Je suis toujours « gilets jaunes ». Les violences sont condamnables et les « suicidez-vous ! » scandés la semaine dernière, inacceptables. Mais il faut se rendre compte de la violence policière : j'ai vomi pendant deux jours après avoir respiré du gaz lacrymogène en manifestation. Avec les « gilets jaunes » de la Barque [un péage autoroutier près d'Aix-en-Provence] , on a réussi à convaincre la maire d'Aix de nous mettre un local à disposition. On essaye de créer des événements. Le 5 avril, par exemple, on a fait une conférence qui a réuni 250 personnes avec le Syndicat de la magistrature, Attac, la Ligue des droits de l'homme… On fait des AG, des ateliers « RIC ». Nous avons également mis sur pied une braderie solidaire destinée à ceux qui en ont besoin.
Sur les mesures d'Emmanuel Macron, je reste perplexe. L'ENA, ça me semble être un gadget. L'indexation des retraites de moins de 2 000 € sur l'inflation est positive mais insuffisante. Il faudrait monter le plafond à 3 000 €. La baisse d'impôts pour les classes moyennes ? Je suis non imposable, alors que je gagne 1 800 €. Il y a une bonne centaine de produits de base auxquels on pourrait appliquer la TVA à 5,5 %. La création d'un RIC local est un premier pas : on pourra prouver son efficacité et plaider pour le RIC national. Le gel des fermetures d'hôpitaux et d'écoles est une bonne chose, mais il faut qu'ils se penchent sur les salaires des personnels soignants en France. Quant à Notre-Dame… Je suis ravie qu'ils aient trouvé 1 milliard en deux jours, mais un peu écœurée aussi.

“PLUS CONFIANCE DANS CE GOUVERNEMENT”

CHRISTOPHE TORRENT, 32 ANS. Travaille dans l'événementiel (Tarn-et-Garonne)

Je me sens un peu exclu des annonces d'Emmanuel Macron qui ont fuité. Avec mon très petit salaire, je n'ai pas l'impression d'être exactement concerné. Ce qui est envisagé à propos de l'ENA me fait plaisir, car je pense qu'il s'agit d'un établissement uniquement fait pour les fils et les filles de riches. Mais est-ce que le nouveau système sera forcément égalitaire ? Je ne suis pas sûr d'avoir confiance en ce gouvernement et je ne suis pas certain qu'il ait voulu nous comprendre.
Grâce aux « gilets jaunes », nous avons pu dire quels sont nos attentes, nos craintes, nos espoirs. Nous avons réussi à capter un peu l'attention des médias alors que, d'habitude, les gens ordinaires n'ont pas la parole. Avec un peu de chance, peut-être qu'un jour notre voix sera entendue ? Les « gilets jaunes » m'ont aussi donné l'occasion de rencontrer des personnes formidables que je n'aurais jamais connues sans cette mobilisation. Cela peut paraître dérisoire, mais le mouvement a créé des liens.
Avec le recul, je pense qu'il faut que l'on trouve un autre moyen de manifester. Au bout de cinq mois, les manifestants de Montauban finissent par être très seuls. Il faudrait trouver une action qui nous permette de nous joindre à eux, toutes les semaines et tous les week-ends. Une action par laquelle on pourrait éviter la violence. Je la condamne sous toutes ses formes, qu'elle soit du côté des manifestants ou du côté des forces de l'ordre. Car, à la fin, nous ne sommes que des citoyens, jetés les uns contre les autres.

“IL FAUT UN RIC À L'ÉCHELLE NATIONALE”

ALISON HUBERT, 28 ANS. Professeur des écoles (Nord)

A Lille, depuis l'acte XIX, il y a des black blocs. Donc la préfecture durcit le ton, et il est plus compliqué d'obtenir un parcours pour manifester. Je suis une pacifique. Je fais partie de ceux qui pensent que plus il y aura de violences, moins on y arrivera. Moi qui étais novice, j'en suis à mon 17e acte sur 23 ! J'ai toujours peur. Peur de la police. Peur d'être gazée. Plusieurs fois dans les manifs, j'ai vu des gens vomir. Il y a un mois, place de la République, ils ont tapé une petite dame de 50 ans à la tête, fracture du crâne. J'ai acheté un casque… On est un groupe de sept ou huit personnes organisatrices à Lille. On partage des moments, des dîners. On a créé un site Internet. On publie beaucoup de réponses à l'actu.
Sur les mesures d'Emmanuel Macron, indexer les retraites, je trouve que c'est une bonne chose, mais, après tout, ça me semble normal, ce n'est pas transcendant. Idem pour les hôpitaux et les écoles. Il faudrait même en créer ! Le RIC local, c'est non : c'est au niveau national qu'il le faut. Il faut continuer la lutte. Pour le RIC national mais aussi pour la TVA à 5,5 ou à 0 % pour les produits de première nécessité. Et il faut que ce soit les citoyens qui décident ce qu'est un « produit de première nécessité ». Car on voit bien la méconnaissance de nos réalités chez nos responsables politiques. C'est comme les milliardaires qui donnent pour Notre-Dame…
Et on ne peut s'empêcher de se dire qu'ils vont nous avoir, d'une manière ou d'une autre, à la fin. Il y a une vraie crise de confiance.

“NOUS N'AVONS PAS SU NOUS ORGANISER”

FRANCIS PERRENOD, 58 ANS. Routier (Haute-Loire)

Jusque-là, les annonces de Macron ne me semblent pas répondre aux revendications des « gilets jaunes ». L'ENA ? Ça n'a jamais été une de nos demandes. La mobilisation du 17 novembre portait sur une taxe sur les carburants, pas sur les hauts fonctionnaires… Et, aujourd'hui, le prix du carburant est bien supérieur à ce qu'il était en novembre dernier, sans même que la taxe soit appliquée !
Seule chose qui réponde à nos attentes : la réindexation d'une partie des retraites sur le coût de la vie. Et aussi le fait qu'il souhaite faire une remise supplémentaire aux gens qui paient l'impôt… Mais, à l'heure actuelle, ceux qui sont encore mobilisés sur les ronds-points, ce sont des personnes qui frôlent le seuil de pauvreté. Ces mesures ne les concernent donc pas vraiment. Cela étant dit, la mobilisation a rapidement faibli à la suite des heurts contre les forces de l'ordre à Paris. Cela ne correspondait pas à ce que souhaitaient les gens : nous voulions nous engager, mais nous ne souhaitions pas que les choses dégénèrent.
Malheureusement, les black blocs et les casseurs sont venus se greffer sur notre mouvement. Ils ont fait des choses que je ne peux pas cautionner. Le but des « gilets jaunes » n'était pas de piller les riches pour être à leur niveau. J'ai essayé de me rapprocher de personnes comme Ingrid Levavasseur, mais elle a joué à l'anguille et c'était difficile à suivre… Mais j'ignore l'ampleur des menaces qu'elle a reçues. C'est peut-être le tort originel du mouvement : se montrer critique à l'égard de toute personne qui sortait du lot pour essayer de nous structurer. Nous n'avons pas su nous organiser….

“JE SUIS UN PEU DÉSENCHANTÉ”

CONSTANTIN DAVID, 45 ANS. Entrepreneur (Val-de-Marne)

L'ENA, ce n'était pas vraiment le débat. Il faudrait surtout revoir les taxes, comme la TVA. C'est quand même l'impôt le plus injuste qui existe en France ! Je suis certain que c'est une demande que les Français auraient pu faire monter plus clairement au cours du « grand débat », si nous avions vraiment eu l'occasion d'être écoutés. Ce n'était pas le cas : c'était plutôt le « grand bla-bla », un long tunnel de conférences monopolisé par Emmanuel Macron. Je ne suis pas surpris. Je n'attends plus rien de la classe politique depuis plusieurs années. J'en suis dégoûté : je n'ai pas voté depuis 2005.
Après toutes ces semaines de mobilisation, je suis aussi un peu désenchanté par la manière dont nous avons manifesté. Occuper les ronds-points le premier samedi était une bonne manière d'attirer l'attention. Mais continuer ainsi pendant des semaines, quitte à bloquer les gens qui allaient bosser… Ce n'était pas la bonne solution. Nous aurions peut-être dû faire comme dans le sud de la France et bloquer les péages.
Il y a eu un certain amateurisme. Je l'attribue au fait que les « gilets jaunes » sont des gens qui ne sont pas forcément habitués aux manifestations. Je pense toutefois que certaines violences ont volontairement été surestimées : les médias ont évoqué la dégradation du Fouquet's pendant des heures. Mais pourquoi ne parle-t-on pas davantage des raisons qui poussent les gens à bout, à la révolte ? J'ai l'impression que les vrais casseurs sont passés entre les mailles du filet, alors que les personnes blessées lors des manifestations étaient avant tout non violentes…


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires sont les biens venus, sachez qu'ils seront validés par notre modérateur, merci