Un excellent article de Gérard Miller, qui nous a été suggéré par Christian Cauvy. A méditer et à faire partager !!
Ainsi
donc, parmi d’autres hommes de gauche insoupçonnables, Patrick Braouzec,
ancien député-maire communiste, « mesurant les conséquences dramatiques
d’un second tour droite-extrême droite », vient d’annoncer dans le Monde
daté du 8 mars, qu’il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour. Et
ceci après avoir commencé par ces mots : « Chacun connaît mes
convictions et mes engagements ». Je l’avoue : les bras m’en tombent !
Jusque là, l’élection présidentielle permettait d’appliquer un principe
simple, que d’aucuns avaient résumé par une formule : « Au premier tour
on choisit, au second on élimine ». Sous-entendu : si le candidat qu’on
pense être le meilleur n’est pas qualifié au terme du premier tour, on peut
éventuellement voter au second pour celui qui semble un moindre mal, mais
après avoir commencé en tout cas par voter « selon ses convictions et
ses engagements ». Comme beaucoup à gauche, c’est ainsi que pour ma part
j’ai toujours procédé, soutenant au premier tour le candidat de mon choix
(Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon…) et votant au second pour le
socialiste arrivé en tête (Ségolène Royal, François Hollande…)
Or voilà que cette conception démocratique du vote est désormais caduque
pour un certain nombre d’électeurs de gauche, et qu’il leur parait nécessaire
d’en soutenir une autre, supposée plus réaliste parce que fondée sur les
sondages. Et tel vieux militant du PS, approuvant Braouzec, de m’expliquer sans
sourciller qu’il votera lui aussi pour Emmanuel Macron qu’il n’apprécie guère, et ce
pour les mêmes raisons qui l’ont conduit à voter à la primaire de droite
pour Alain Juppé qu’il déteste. Dans le passé, j’avais déjà entendu
brandir l’argument du « vote utile » pour justifier quelques cabrioles
électorales, mais je dois dire que je n’avais jamais été confronté à
l’élaboration de stratagèmes aussi tortueux !
Tout cela n’est pourtant pas un hasard. Cette confusion des esprits ne signe
rien d’autre que l’actuelle victoire idéologique de la droite, qui pousse
désormais des hommes et des femmes de gauche à cultiver la finasserie et le
paradoxe comme les formes ultimes du pragmatisme.
J’ai par exemple sous les yeux la « lettre à Jean-Luc Mélenchon »
que Raphaël Glucksmann a publiée le 4 mars sur le site de L’Obs. Elle
comporte huit paragraphes et les cinq premiers sont dithyrambiques. Le leader
de la France insoumise, écrit d’emblée Glucksmann, est tout bonnement
« le meilleur ». Et il ne mégotte pas sur les arguments pour
justifier un tel éloge ! Il explique que c’est « l’enfant chéri des
noces de la littérature et de l’histoire », de très loin le plus érudit
de tous les candidats. Il ajoute que c’est le plus politique, au sens le plus
noble du terme, « à mille lieues des arrangements d’appareils
moribonds », et le « dernier héritier d’une grande et belle
tradition » qui l’a fait tomber fou amoureux de la France. Et puis
surtout, il rappelle que c’est celui qui a eu raison avant les autres.
« Raison sur le Parti socialiste, rassemblement de notables passés en un
siècle de Jaurès à Séguéla, incapables de transformer une société qui,
in fine, leur convient parfaitement. Raison sur la nécessaire conversion
écologique des vieux logiciels productivistes de la gauche postmarxiste. Et au delà, raison sur… » Etc, etc. Bref, il
se fait le plus efficace des agents électoraux et dès lors, s’il était une
conclusion logique qu’on pouvait attendre d’une telle apologie, c’était bien
celle de voter des deux mains pour ledit Mélenchon !
Eh bien, pas du tout ! Rappelant le « sacrifice » de François
Bayrou, voilà le jeune essayiste qui évoque un sortilège étrange frappant
cette élection — « sortilège étrange », ce sont les termes
employés par le rationaliste qu’il est. Et que veut d’après lui ledit
sortilège ? Que les plus dignes des candidats renoncent à se présenter.
D’où cette adresse à Mélenchon qu’on peut ainsi formuler :
« Retirez-vous, Jean-Luc, puisque vous êtes le meilleur. »
On en conviendra : cette dialectique est incroyable. En fait, tout repose sur
une affirmation dont je vois bien qu’elle semble évidente à Raphaël
Glucksmann comme à Patrick Braouzec : Mélenchon (et pas davantage Hamon,
d’ailleurs) ne peut pas être élu président, alors autant qu’il oublie son
programme et ses électeurs avec. A suivre un tel raisonnement, on se
demanderait même pourquoi continuent de se présenter à l’élection
présidentielle des candidats qui, d’après les sondages, ne sont pas assurés
d’être au second tour.
Or il y a pourtant au moins une raison : c’est qu’une élection démocratique
suppose la confrontation des idées, et pas la prise en compte anticipée d’un
résultat aléatoire. Il n’y a rien de plus insupportable que les évidences
qu’on veut nous faire gober : qu’il n’y a pas d’autre système possible que le
libéralisme, pas d’autre Europe possible que celle d’Angela Merkel, et pas
d’autre candidats sérieux que ceux dont les sondages nous disent qu’ils seront
au second tour.
Que celui qui soutient en connaissance de cause le programme d’Emmanuel Macron
vote pour lui, quoi de plus normal? Mais au nom de quoi les électeurs potentiels de la France
insoumise devraient-ils renoncer ainsi à soutenir le candidat qui leur semble
justement « le meilleur » ? Au lieu de tympaniser les oreilles de
Mélenchon qui poursuit son bonhomme de chemin sans rien cacher de ce qu’il est
et veut, est-ce qu’il ne serait pas plus juste de commencer par demander à
tous ceux qui ont accepté de participer à la primaire organisée par le Parti
socialiste de soutenir Benoît Hamon sans lui tirer dans le dos ? Et je ne
parle même pas de la conduite indigne de ceux qui eux aussi ont filé chez
Macron, mais après avoir reproché tant et plus à Mélenchon de ne pas jouer
le jeu de la primaire !
Bref, on l’aura compris, je suis résolument pour que les électeurs de gauche
ne votent pas sous la pression de certitudes qui n’en sont pas. Aux Etats-Unis,
les partisans d’Hillary Clinton eux aussi n’ont cessé de vanter sa stature
présidentielle, reprochant à Bernie Sanders de ne pas se rendre à
l’évidence. Résultat : Trump a été élu et chacun s’est alors posé la
question de savoir si Sanders n’aurait pas été un bien meilleur candidat. Eh
bien voilà, pour que le meilleur gagne, encore faut-il qu’il se présente et
que ceux qui devraient le soutenir ne renient pas leurs « convictions et
engagements ». En ce qui me concerne, pas question en tout cas de laisser
BVA et l’IFOP guider ma main : au premier tour, je voterai pour le candidat
dont le programme convient vraiment à l’homme de gauche que je reste :
Jean-Luc Mélenchon.
Ainsi
donc, parmi d’autres hommes de gauche insoupçonnables, Patrick Braouzec,
ancien député-maire communiste, « mesurant les conséquences dramatiques
d’un second tour droite-extrême droite », vient d’annoncer dans le Monde
daté du 8 mars, qu’il votera pour Emmanuel Macron dès le premier tour. Et
ceci après avoir commencé par ces mots : « Chacun connaît mes
convictions et mes engagements ». Je l’avoue : les bras m’en tombent !
Jusque là, l’élection présidentielle permettait d’appliquer un principe simple, que d’aucuns avaient résumé par une formule : « Au premier tour on choisit, au second on élimine ». Sous-entendu : si le candidat qu’on pense être le meilleur n’est pas qualifié au terme du premier tour, on peut éventuellement voter au second pour celui qui semble un moindre mal, mais après avoir commencé en tout cas par voter « selon ses convictions et ses engagements ». Comme beaucoup à gauche, c’est ainsi que pour ma part j’ai toujours procédé, soutenant au premier tour le candidat de mon choix (Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon…) et votant au second pour le socialiste arrivé en tête (Ségolène Royal, François Hollande…)
Or voilà que cette conception démocratique du vote est désormais caduque pour un certain nombre d’électeurs de gauche, et qu’il leur parait nécessaire d’en soutenir une autre, supposée plus réaliste parce que fondée sur les sondages. Et tel vieux militant du PS, approuvant Braouzec, de m’expliquer sans sourciller qu’il votera lui aussi pour Emmanuel Macron qu’il n’apprécie guère, et ce pour les mêmes raisons qui l’ont conduit à voter à la primaire de droite pour Alain Juppé qu’il déteste. Dans le passé, j’avais déjà entendu brandir l’argument du « vote utile » pour justifier quelques cabrioles électorales, mais je dois dire que je n’avais jamais été confronté à l’élaboration de stratagèmes aussi tortueux !
Tout cela n’est pourtant pas un hasard. Cette confusion des esprits ne signe rien d’autre que l’actuelle victoire idéologique de la droite, qui pousse désormais des hommes et des femmes de gauche à cultiver la finasserie et le paradoxe comme les formes ultimes du pragmatisme.
J’ai par exemple sous les yeux la « lettre à Jean-Luc Mélenchon » que Raphaël Glucksmann a publiée le 4 mars sur le site de L’Obs. Elle comporte huit paragraphes et les cinq premiers sont dithyrambiques. Le leader de la France insoumise, écrit d’emblée Glucksmann, est tout bonnement « le meilleur ». Et il ne mégotte pas sur les arguments pour justifier un tel éloge ! Il explique que c’est « l’enfant chéri des noces de la littérature et de l’histoire », de très loin le plus érudit de tous les candidats. Il ajoute que c’est le plus politique, au sens le plus noble du terme, « à mille lieues des arrangements d’appareils moribonds », et le « dernier héritier d’une grande et belle tradition » qui l’a fait tomber fou amoureux de la France. Et puis surtout, il rappelle que c’est celui qui a eu raison avant les autres. « Raison sur le Parti socialiste, rassemblement de notables passés en un siècle de Jaurès à Séguéla, incapables de transformer une société qui, in fine, leur convient parfaitement. Raison sur la nécessaire conversion écologique des vieux logiciels productivistes de la gauche postmarxiste. Et au delà, raison sur… » Etc, etc. Bref, il se fait le plus efficace des agents électoraux et dès lors, s’il était une conclusion logique qu’on pouvait attendre d’une telle apologie, c’était bien celle de voter des deux mains pour ledit Mélenchon !
Eh bien, pas du tout ! Rappelant le « sacrifice » de François Bayrou, voilà le jeune essayiste qui évoque un sortilège étrange frappant cette élection — « sortilège étrange », ce sont les termes employés par le rationaliste qu’il est. Et que veut d’après lui ledit sortilège ? Que les plus dignes des candidats renoncent à se présenter. D’où cette adresse à Mélenchon qu’on peut ainsi formuler : « Retirez-vous, Jean-Luc, puisque vous êtes le meilleur. »
On en conviendra : cette dialectique est incroyable. En fait, tout repose sur une affirmation dont je vois bien qu’elle semble évidente à Raphaël Glucksmann comme à Patrick Braouzec : Mélenchon (et pas davantage Hamon, d’ailleurs) ne peut pas être élu président, alors autant qu’il oublie son programme et ses électeurs avec. A suivre un tel raisonnement, on se demanderait même pourquoi continuent de se présenter à l’élection présidentielle des candidats qui, d’après les sondages, ne sont pas assurés d’être au second tour.
Or il y a pourtant au moins une raison : c’est qu’une élection démocratique suppose la confrontation des idées, et pas la prise en compte anticipée d’un résultat aléatoire. Il n’y a rien de plus insupportable que les évidences qu’on veut nous faire gober : qu’il n’y a pas d’autre système possible que le libéralisme, pas d’autre Europe possible que celle d’Angela Merkel, et pas d’autre candidats sérieux que ceux dont les sondages nous disent qu’ils seront au second tour.
Que celui qui soutient en connaissance de cause le programme d’Emmanuel Macron vote pour lui, quoi de plus normal? Mais au nom de quoi les électeurs potentiels de la France insoumise devraient-ils renoncer ainsi à soutenir le candidat qui leur semble justement « le meilleur » ? Au lieu de tympaniser les oreilles de Mélenchon qui poursuit son bonhomme de chemin sans rien cacher de ce qu’il est et veut, est-ce qu’il ne serait pas plus juste de commencer par demander à tous ceux qui ont accepté de participer à la primaire organisée par le Parti socialiste de soutenir Benoît Hamon sans lui tirer dans le dos ? Et je ne parle même pas de la conduite indigne de ceux qui eux aussi ont filé chez Macron, mais après avoir reproché tant et plus à Mélenchon de ne pas jouer le jeu de la primaire !
Bref, on l’aura compris, je suis résolument pour que les électeurs de gauche ne votent pas sous la pression de certitudes qui n’en sont pas. Aux Etats-Unis, les partisans d’Hillary Clinton eux aussi n’ont cessé de vanter sa stature présidentielle, reprochant à Bernie Sanders de ne pas se rendre à l’évidence. Résultat : Trump a été élu et chacun s’est alors posé la question de savoir si Sanders n’aurait pas été un bien meilleur candidat. Eh bien voilà, pour que le meilleur gagne, encore faut-il qu’il se présente et que ceux qui devraient le soutenir ne renient pas leurs « convictions et engagements ». En ce qui me concerne, pas question en tout cas de laisser BVA et l’IFOP guider ma main : au premier tour, je voterai pour le candidat dont le programme convient vraiment à l’homme de gauche que je reste : Jean-Luc Mélenchon.
Jusque là, l’élection présidentielle permettait d’appliquer un principe simple, que d’aucuns avaient résumé par une formule : « Au premier tour on choisit, au second on élimine ». Sous-entendu : si le candidat qu’on pense être le meilleur n’est pas qualifié au terme du premier tour, on peut éventuellement voter au second pour celui qui semble un moindre mal, mais après avoir commencé en tout cas par voter « selon ses convictions et ses engagements ». Comme beaucoup à gauche, c’est ainsi que pour ma part j’ai toujours procédé, soutenant au premier tour le candidat de mon choix (Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon…) et votant au second pour le socialiste arrivé en tête (Ségolène Royal, François Hollande…)
Or voilà que cette conception démocratique du vote est désormais caduque pour un certain nombre d’électeurs de gauche, et qu’il leur parait nécessaire d’en soutenir une autre, supposée plus réaliste parce que fondée sur les sondages. Et tel vieux militant du PS, approuvant Braouzec, de m’expliquer sans sourciller qu’il votera lui aussi pour Emmanuel Macron qu’il n’apprécie guère, et ce pour les mêmes raisons qui l’ont conduit à voter à la primaire de droite pour Alain Juppé qu’il déteste. Dans le passé, j’avais déjà entendu brandir l’argument du « vote utile » pour justifier quelques cabrioles électorales, mais je dois dire que je n’avais jamais été confronté à l’élaboration de stratagèmes aussi tortueux !
Tout cela n’est pourtant pas un hasard. Cette confusion des esprits ne signe rien d’autre que l’actuelle victoire idéologique de la droite, qui pousse désormais des hommes et des femmes de gauche à cultiver la finasserie et le paradoxe comme les formes ultimes du pragmatisme.
J’ai par exemple sous les yeux la « lettre à Jean-Luc Mélenchon » que Raphaël Glucksmann a publiée le 4 mars sur le site de L’Obs. Elle comporte huit paragraphes et les cinq premiers sont dithyrambiques. Le leader de la France insoumise, écrit d’emblée Glucksmann, est tout bonnement « le meilleur ». Et il ne mégotte pas sur les arguments pour justifier un tel éloge ! Il explique que c’est « l’enfant chéri des noces de la littérature et de l’histoire », de très loin le plus érudit de tous les candidats. Il ajoute que c’est le plus politique, au sens le plus noble du terme, « à mille lieues des arrangements d’appareils moribonds », et le « dernier héritier d’une grande et belle tradition » qui l’a fait tomber fou amoureux de la France. Et puis surtout, il rappelle que c’est celui qui a eu raison avant les autres. « Raison sur le Parti socialiste, rassemblement de notables passés en un siècle de Jaurès à Séguéla, incapables de transformer une société qui, in fine, leur convient parfaitement. Raison sur la nécessaire conversion écologique des vieux logiciels productivistes de la gauche postmarxiste. Et au delà, raison sur… » Etc, etc. Bref, il se fait le plus efficace des agents électoraux et dès lors, s’il était une conclusion logique qu’on pouvait attendre d’une telle apologie, c’était bien celle de voter des deux mains pour ledit Mélenchon !
Eh bien, pas du tout ! Rappelant le « sacrifice » de François Bayrou, voilà le jeune essayiste qui évoque un sortilège étrange frappant cette élection — « sortilège étrange », ce sont les termes employés par le rationaliste qu’il est. Et que veut d’après lui ledit sortilège ? Que les plus dignes des candidats renoncent à se présenter. D’où cette adresse à Mélenchon qu’on peut ainsi formuler : « Retirez-vous, Jean-Luc, puisque vous êtes le meilleur. »
On en conviendra : cette dialectique est incroyable. En fait, tout repose sur une affirmation dont je vois bien qu’elle semble évidente à Raphaël Glucksmann comme à Patrick Braouzec : Mélenchon (et pas davantage Hamon, d’ailleurs) ne peut pas être élu président, alors autant qu’il oublie son programme et ses électeurs avec. A suivre un tel raisonnement, on se demanderait même pourquoi continuent de se présenter à l’élection présidentielle des candidats qui, d’après les sondages, ne sont pas assurés d’être au second tour.
Or il y a pourtant au moins une raison : c’est qu’une élection démocratique suppose la confrontation des idées, et pas la prise en compte anticipée d’un résultat aléatoire. Il n’y a rien de plus insupportable que les évidences qu’on veut nous faire gober : qu’il n’y a pas d’autre système possible que le libéralisme, pas d’autre Europe possible que celle d’Angela Merkel, et pas d’autre candidats sérieux que ceux dont les sondages nous disent qu’ils seront au second tour.
Que celui qui soutient en connaissance de cause le programme d’Emmanuel Macron vote pour lui, quoi de plus normal? Mais au nom de quoi les électeurs potentiels de la France insoumise devraient-ils renoncer ainsi à soutenir le candidat qui leur semble justement « le meilleur » ? Au lieu de tympaniser les oreilles de Mélenchon qui poursuit son bonhomme de chemin sans rien cacher de ce qu’il est et veut, est-ce qu’il ne serait pas plus juste de commencer par demander à tous ceux qui ont accepté de participer à la primaire organisée par le Parti socialiste de soutenir Benoît Hamon sans lui tirer dans le dos ? Et je ne parle même pas de la conduite indigne de ceux qui eux aussi ont filé chez Macron, mais après avoir reproché tant et plus à Mélenchon de ne pas jouer le jeu de la primaire !
Bref, on l’aura compris, je suis résolument pour que les électeurs de gauche ne votent pas sous la pression de certitudes qui n’en sont pas. Aux Etats-Unis, les partisans d’Hillary Clinton eux aussi n’ont cessé de vanter sa stature présidentielle, reprochant à Bernie Sanders de ne pas se rendre à l’évidence. Résultat : Trump a été élu et chacun s’est alors posé la question de savoir si Sanders n’aurait pas été un bien meilleur candidat. Eh bien voilà, pour que le meilleur gagne, encore faut-il qu’il se présente et que ceux qui devraient le soutenir ne renient pas leurs « convictions et engagements ». En ce qui me concerne, pas question en tout cas de laisser BVA et l’IFOP guider ma main : au premier tour, je voterai pour le candidat dont le programme convient vraiment à l’homme de gauche que je reste : Jean-Luc Mélenchon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les biens venus, sachez qu'ils seront validés par notre modérateur, merci