lundi 9 décembre 2019

« Édouard Philippe peut annoncer ce qu’il veut, nous on ne l’écoute même pas. Ce qu’on veut, c’est le retrait! »

Extrait du Journal des Travailleurs
Le 9 décembre au matin, le record de bouchons sur le réseau routier Île-de-France a été battu. Les images de ces plus de 600 km de routes bloquées, de ces voyageurs massés surdes quais de gare ou n'arrivant même pas à descendre dans les stations de métro attestent la profondeur du rejet, la profondeur de la grève qui a débuté le 5 décembre.
Le pouvoir est déstabilisé. Le discours d'Édouard Philippe vendredi soir se résume à ceci : pas question de revenir sur la retraite par points, mais on peut discuter des délais. C'est une blague éculée, celle du condamné à la pendaison invité à décider de la longueur de la corde.Seulement voilà : la classe ouvrière n'est condamnée à rien du tout. Elle l'a montré le 5 avec une ampleur de la grève et des manifestations qui en a surpris plus d'un. Elle l'a montré le 6 dans les assemblées générales qui ont décidé de poursuivre le mouvement, souvent en reconduisant la
grève le jour même ou pour lundi. Elle le montre ce lundi 9 au matin dans les assemblées générales qui reconduisent la grève, pour aujourd'hui même ou pour demain. Elle le montrera demain dans la grève et les manifestations du 10 décembre.

Le gouvernement tire ses dernières cartouches.

Delevoye est à ce point décrédibilisé par le rejet de son plan et aussi par les révélations faites
ce jour sur ses liens avec les assurances privées – que les secrétaires généraux de la CGT et de Force ouvrière ont décidé de ne pas répondre à l'invitation de le rencontrer cet après-midi.
Le 11 décembre, ce sera au tour du Premier ministre de présenter la version  définitive,
paraît-il  de son projet. Comme le dit un délégué syndical de la RATP : « Il peut annoncer ce qu'il veut, nous, on ne l'écoute même pas, ce qu'on veut, c'est le retrait. »
Tous les travailleurs partagent cela : « Ce qu'on veut, c'est le retrait. » Ils le diront avec force, à nouveau, ce 10 décembre.
Et après ? Si mercredi soir, le gouvernement n'annonce pas le retrait du texte, faudrait-il revenir aux journées d'action saute-mouton ? Les travailleurs savent que cette tactique, c'est l'impasse
assurée et c'est pourquoi ils la rejettent. Dès lors, c'est la question de la grève générale qui viendra à l'ordre du jour, appelée et construite dans l'unité,
De bas en haut et de haut en bas. En bas, les travailleurs ont montré qu'ils y sont prêts.


                          

          

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