vendredi 6 décembre 2019

Le mandat du 5 décembre est clair : retrait pur et simple du plan Macron-Delevoye !

Message du POID


Le mandat du 5 décembre est clair : retrait pur et simple du plan Macron-Delevoye !

C’est pour cela que des millions ont fait grève et ont manifesté. Une journée dont personne ne conteste l’ampleur historique. Même Les Échos titrent :
« Retraites : le bras de fer s’installe ». L’un des principaux chroniqueurs de ce journal porte-voix des milieux financiers reconnaît une « journée réussie des syndicats » et s’inquiète : « Chacun attend la suite des événements (...). C’est à partir de lundi que les choses se corsent. Des bases très remontées vont-elles exiger, notamment dans les écoles, une reconduction du mouvement ? »

À cette question, la matinée du vendredi 6 a apporté un début de réponse :
Nombreuses sont les assemblées générales, et pas seulement « dans les écoles », qui ont ainsi décidé la poursuite de la grève. Elles ne se sont pas contentées d’« exiger une reconduction », elles l’ont décidée et organisée.

C’est une caractéristique du mouvement parti de la grève de la RATP du 13 septembre pour aboutir à la grève totale du 5 décembre : les travailleurs ont pris les choses en main pour imposer la marche à la grève puis la grève elle-même ; ils prennent en main aujourd’hui la marche à la généralisation de la grève par les décisions des assemblées générales, l’élection de délégués et la mise en place de comités de grève.

Les travailleurs savent que la condition pour gagner, c’est l’unité, et pas seulement « en bas », où elle est généralement réalisée.
Nécessaire à la victoire est l’unité à tous les niveaux, de bas en haut et de haut en bas, l’unité des travailleurs et des organisations sur le mandat du 5 décembre.
Inquiet de la tournure des événements, le chroniqueur des Échos adresse ce conseil au gouvernement : « Larguer un peu de lest quand la tempête est là est souvent le meilleur moyen de préserver l’essentiel : arriver à bon port. »
Non, il ne suffira pas de « larguer un peu de lest ». Si le gouvernement qui rencontre à nouveau les organisations syndicales le 9 et le 10 croit pouvoir s’en tirer avec des retouches marginales de son projet, il fait fausse route. À s’obstiner à ne pas le retirer, il créerait lui-même les conditions de la grève générale dans l’unité des travailleurs et des organisations.
Le 5 décembre montre à ceux qui en doutaient la puissance de la classe ouvrière rassemblée avec ses organisations pour faire prévaloir son bon droit. Ce qui se passe le 6 montre sa capacité à s’organiser. Les choses ne font que commencer.

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