Communiqué paru dans Var matin du mercredi 22 février, en réaction à la décision de la municipalité de Fréjus de virer de ses locaux l'association de défense de Fréjus-Plage
Décidément, le maire de Fréjus n'en loupe pas
une. Apres s'être attaqué aux centres
sociaux, à l'association de la Tour de Mare, aux artistes du circuit des métiers
d'art... il veut aujourd'hui la peau du comité de défense des intérêts généraux
de Fréjus-Plage. Une institution qui va
fêter ses 90 ans cette année (Var matin du 21 février).
Les raisons officielles pour lesquelles la
municipalité de Fréjus veut récupérer le local de cette association sont
grotesques. D'après le courrier de son premier adjoint, Richard Sert, envoyé au
président de l'association de Fréjus-Plage, Jean-Paul Radigois, il s'agirait d'installer, dans ce local, une permanence de l'élue du quartier. La
pauvre femme était à la rue jusqu'à présent ? Et où donc recevait-elle les
(sans doute) innombrables habitants de Fréjus-Plage qui désiraient ardemment la
rencontrer ? Ne dispose-t-elle pas d'un
bureau ailleurs ? On se demande même si les 100 m2 du local du comité de
Fréjus-Plage seront suffisants pour recevoir la foule une fois de temps en
temps !
Autre future utilisation de ce local : la
création d'une école de pétanque dont les groupes seront accueillis dans cette
salle, écrit M. Sert. Les joueurs vont donc pointer ou tirer à l'intérieur du
local ? Plus sérieusement, si cette pièce servira juste à poser leurs affaires,
nul doute que le comité de défense de Fréjus-plage est prêt à leur faire une
petiite place.
De plus, cet argument de l'école de pétanque
est d'autant plus savoureux que la municipalité a failli rayer de la carte la
place où se réunissent les boulistes, devant la salle, dans le cadre d'un vaste
projet immobilier. Lequel a été stoppé notamment par la fronde des amateurs de
pétanque et de boule lyonnaise. Voilà maintenant que la municipalité de Fréjus
se prend de passion pour les boules. Etrange.
En fait, l'explication de cette volonté
stupide de récupérer cette salle réside certainement dans le fait que le comité
de défense de Fréjus- Plage a lancé deux recours concernant le projet de
modification du PLU (plan local d'urbanisme) de la base nature, menacée de
bétonnage. Voilà qui a certainement déplu à M. Rachline. A Fréjus, quand on
défend quelque chose, son patrimoine ou quelqu'un , on s'expose à des mesures
de rétorsion.
Evidemment, il n'est pas question de laisser
la municipalité fréjusienne s'accaparer un local qui ne lui appartient
peut-être pas. Juridiquement, il y a un flou sur la propriété du bâtiment (la
justice tranchera) mais moralement, c'est clair. Seul le comité de défense de
Fréjus-Plage est l'héritier de ces lieux.
Résistons donc au coté du comité de défense de
Fréjus-Plage qui prépare une exposition pour son 90ème anniversaire. Celui-ci
ne doit pas être le dernier.
Catherine Aubry, co-animatrice du groupe
d'appui de la France insoumise, candidate aux législatives et Julien Poussin,
candidat suppléant.
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