Ainsi, l'ancienne porte-parole de Manuel
Valls, Elsa Di Méo, affirme aujourd'hui dans Var Matin (édition du 3 février) sa
volonté de faire campagne pour Benoît Hamon. C'est beau comme de
l'antique. Mais attention ! Pas question de tout
prendre dans le programme du vainqueur de la primaire, précise-t-elle. C’est au
choix. On fait son marché, avec son petit panier sous le bras. Justement, "je
n'irai pas sur le marché pour défendre la légalisation du cannabis" précise
la militante ex-valliste. Non ? Quel dommage ! Va falloir expliquer ces nuances
aux électeurs !
Et la loi El Khomri, à laquelle Hamon dit s’opposer et qu'a
fait voter Valls, Elsa Di Méo va-t-elle aussi la défendre sur les marchés ? Oui
? Non ? Et l'aéroport Notre-Dame-des Landes ? Benoît Hamon veut en suspendre la
déclaration d'utilité publique, car selon lui, " ce chantier crée plus
de discorde et de désordre qu'il n'apportera de perspectives économiques",
tandis que Manuel Valls veut, lui, accélérer les travaux. Qu'en dit la
socialiste fréjusienne ? Pour, contre, ne se prononce pas ? Rayez les mentions
inutiles.
Et la militante socialiste voudrait que la
France insoumise se " réconcilie" avec ce PS qui lui-même n'est plus
en un seul morceau ? Se réconcilier avec qui ? Avec les copains d'Hamon ou ceux
de Valls ? Avec ceux qui assument le bilan de Hollande ou ceux qui le
critiquent ? Un chat n'y retrouverait pas ses petits.
Pourquoi tant de "haine" ?
Quant à la "haine" - c'est le mot
employé par Elsa Di Méo qui n'a pas trouvé plus violent sans doute - des
militants de Mélenchon contre les représentants de Hamon, la socialiste
fréjusienne, qui a couru les plateaux télé au soir du second tour de la
primaire, fait sans doute allusion à son échange musclé avec Danielle Simonnet,
représentant la France Insoumise. Cette dernière évoquait le "dégagisme
" auquel la classe politique doit faire face. Valls, Sarkozy, Juppé,
Duflot … ont en effet disparu du paysage politique français, «
dégagés » par leurs électeurs. Cette notion de " dégagisme"
vient de la révolution tunisienne qui avait pris comme mot d'ordre "Dégage",
comme l'a expliqué le journal le Monde. Pas de quoi être choqué.
« Dégage » n'est pas un gros mot.
Enfin, Elsa Di Méo estime qu'on (Mélenchon ?) veut
"trouver des coupables à gauche plutôt que des solutions
collectives". La fine analyse. Bien sûr, nous sommes, à la France
insoumise, à la recherche de coupables pour les pendre haut et court ou les
fouetter en place publique, on hésite. On n’a que ça à faire, plutôt que de
défendre notre programme.
Allez, soyons sérieux. Nous, nous continuons
sur les marchés avec un programme bien ficelé, complet, discuté et approuvé
collectivement. Nous étions ce matin à La Gabelle à Fréjus où les jeunes du
quartier (ils sont nombreux) nous ont dit leur déception du mandat de Hollande
et avoué que, par dépit, certains pensaient voter Le Pen " car on a
essayé la droite et le PS." C'est sans commentaire. Et triste.Le parti socialiste a désespéré les électeurs.
A nous de les réenchanter.
Catherine Aubry
Co-animatrice du groupe d’appui de la France
insoumise de l’est Var.
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