lundi 30 avril 2018

Macron voulait Madonna le soir de sa victoire au Louvre



Dans un documentaire de BFMTV consacré à Macron, Laurence Haïm, ex-journaliste qui a fait partie de son équipe de campagne, raconte comment le candidat a pensé à la chanteuse américaine pour célébrer sa victoire le soir du 7 mai au Louvre. Une demande à laquelle Madonna aurait dit "oui"... mais pour un trop gros cachet.

Ce soir du 7 mai, au Louvre, le chanteur pop américain Chris Cab et le groupe Magic System ont célébré en musique la victoire d'Emmanuel Macron sur scène, avant que les DJ Michael Canitrot et Richard Orlinski ne se succèdent. Des invités qui auraient pu être remplacés par... Madonna. C'est en tout cas ce que raconte l'éphémère conseillère du candidat et ancienne journaliste à la Maison blanche, Laurence Haïm, dans un bonus du documentaire de BFMTV Macron à l'Elysée : le casse du siècle.
La demande est faite par Julien Denormandie, alors secrétaire général adjoint d'En Marche et désormais secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires. "Je reçois un coup de téléphone de Julien Denormandie, raconte ainsi Laurence Haïm, qui me dit : 'On a pensé à quelque chose pour le Louvre, est-ce que tu crois que Madonna pourrait venir ?'"

Elle raconte ensuite s'être "mise en branle" pour trouver le contact du manager de la chanteuse américaine parmi ses connaissances "à Los Angeles". Manager qui, une fois au bout du fil, n'aurait pas cru qu'elle bossait pour le candidat à la présidentielle : "Je lui dis 'bonjour, je travaille avec Emmanuel Macron'. Il me dit 'ah oui, et moi je travaille avec Dieu'. Et il raccroche." Une fois convaincu de l'identité de Laurence Haïm, le manager n'aurait mis qu'une quinzaine de minutes à revenir vers elle : "Madonna veut venir."
Sauf que faire venir Madonna pour la célébration du French president a, ô surprise, un certain coût (que Laurence Haïm se garde d'évoquer, parlant pudiquement de "conditions financières pour venir"). Reste que la somme est coquette et qu'elle aurait fait renoncer l'équipe de Macron. "A ce moment là, je téléphone au QG en disant qu'elle est d'accord, poursuit Haïm. On me dit 'évidemment, les conditions financières sont impossibles'". Surtout, ce jour-là, l'équipe macroniste vient de découvrir l'existence des Macron Leaks, ce piratage de leurs boîtes mails qui a permis une fuite massive de documents, et ce un quart d'heure avant la fin de la campagne officielle. On y trouvera des échanges classiques sur le déroulement de la campagne, dont En marche avait d'ailleurs reconnu l'authenticité. Des faux documents avaient également été ajoutés dans le but de salir le candidat. Ce 5 mai, deux jours avant son élection et le concert du Louvre, l'heure était donc davantage à colmater les fuites qu'à négocier le cachet de la Madone.

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