Elle n’est pas belle la vie des gros
actionnaires ! Tout cela est possible grâce aux partenariats publics et
privés (PPP). Déjà la CGT, dans son document rendu public le 20 février
détaillant une analyse critique du rapport Spinetta. Comme le dit le
groupe PPP d’Attac, la CGT « feint de s’étonner que ce rapport ne
contienne aucune étude sur le surcoût des PPP ».
On a connu les scandales des PPP en matière hospitalière, voilà maintenant un nouveau scandale dans le ferroviaire.Lisea, filiale de Vinci, n’a financé qu’une partie de l’investissement de la ligne LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux mais touchera l’entièreté des recettes sous forme de péages payés par la SNCF pendant 44 ans. Elle n’est pas belle la vie !
Le groupe PPP d’Attac montre que sur un montant d’investissement de 7,6 milliards, Lisea ne mobilise que 772 millions de fonds propres, fait un emprunt bancaire de 1,63 milliards mais avec la garantie de la SNCF et de l’État, prévoit de payer 1,2 milliards de frais financiers ce qui permet à Vinci et Réseau ferré de France (RFF) de déclarer qu’il finance presque la moitié de l’investissement.
Donc pour permettre aux actionnaires
privés de Lisea-Vinci d’avoir une rentabilité de 14% sur leurs apports
privés, la puissance publique finance à hauteur de 42% les
investissements et SNCF Réseau 26% ! Elle n’est pas belle la vie !
Grâce au Canard enchaîné du 20/7/2011, nous savons de plus que le « le contrat de concession limite la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l’addition finale ».
Comme le dit le groupe PPP d’Attac, « le concessionnaire, qui
contribue pour moins d’un tiers à l’investissement, engrangera la
totalité des recettes d’exploitation » sans prendre de gros risques ! Et
des recettes gonflées puisque « les péages devraient presque doubler
par rapport à la situation actuelle » (Renaud Honoré, TGV Tours-Bordeaux
: préparez vos billets -10/12/2010- Les Echos.fr)Grâce au Canard enchaîné du 20/7/2011, nous savons de plus que le « le contrat de concession limite la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l’addition finale ».
Pour la SNCF, obligée d’accorder 19
allers-retours au lieu de 13 qui auraient été suffisants aura une perte
d’environ 100 millions d’euros par an d’après le groupe PPP d’Attac.
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