Par Anthony Cortes
Publié le 01/03/2018 à 10:29
La
maison mère de Castorama et Brico Dépôt vient d'annoncer le
licenciement de 450 salariés en vue de la délocalisation en Pologne de
sa partie comptable. Poussant le vice jusqu’à demander aux licenciés de
transmettre leur savoir-faire avant d'aller pointer à Pôle emploi.
La
mondialisation au comble de son cynisme. Alors que la direction du
groupe britannique d'enseignes de bricolage Kingfisher a confirmé ce
mercredi 28 février la délocalisation en Pologne de la partie comptable
de son activité actuellement basée à Templemars, dans le Nord de la
France, et donc la suppression de 450 emplois français, elle a également
fait une demande particulièrement culottée aux employés ainsi dégagés.
Ces salariés des enseignes Castorama et Brico Dépôt auront, avant de
quitter leur poste, à former les Polonais censés les remplacer à terme.
Le but étant de leur transmettre leur savoir-faire.
Une demande qui a été faite lors du comité central d'entreprise au siège ce mercredi. A la sortie, Jean-Paul Gathier, délégué du personnel Force ouvrière (FO), a détaillé le processus prévu par la direction. "On prévoit que les salariés polonais viennent suivre des stages en France pour savoir et s'adapter à la comptabilité française, donc ils seraient formés par ceux qui sont licenciés et qui perdent leur emploi par rapport à cette délocalisation", a-t-il expliqué au micro de Franceinfo. Une formule a particulièrement fait tiquer le syndicaliste :"On leur a dit qu'on comptait sur elles et sur eux pour 'être professionnels jusqu'au bout'". Et le syndicaliste de pointer un "capitalisme poussé à son cynisme extrême".
L'annonce de ces suppressions de postes n'a pas constitué une surprise. Le 8 novembre dernier, Kingfisher avait déjà évoqué un probable regroupement à Cracovie, en Pologne, de ses services comptables et de gestion. Le groupe a justifié cette décision par les difficultés rencontrées ces derniers mois par les 221 magasins Castorama et Brico Dépôt de France.
Des propositions de reclassement auraient été adressées aux employés concernés mais elles ne seraient en l'état "pas acceptables", selon la CGT. "On supprime des comptables, des analystes, des assistantes de ressources humaines et on leur propose d'aller en magasin, dans la vente, à la caisse", précise Jean-Paul Gathier au Parisien. La question des indemnités est également en débat. Les montants soumis étant pour le moment "insuffisants" selon les représentants du personnel.
Une demande qui a été faite lors du comité central d'entreprise au siège ce mercredi. A la sortie, Jean-Paul Gathier, délégué du personnel Force ouvrière (FO), a détaillé le processus prévu par la direction. "On prévoit que les salariés polonais viennent suivre des stages en France pour savoir et s'adapter à la comptabilité française, donc ils seraient formés par ceux qui sont licenciés et qui perdent leur emploi par rapport à cette délocalisation", a-t-il expliqué au micro de Franceinfo. Une formule a particulièrement fait tiquer le syndicaliste :"On leur a dit qu'on comptait sur elles et sur eux pour 'être professionnels jusqu'au bout'". Et le syndicaliste de pointer un "capitalisme poussé à son cynisme extrême".
"Ce sera sans nous. C'est hors de question"
Les salariés ne devraient cependant pas accepter cette proposition, d'après Jean-Paul Gathier : "Quand ils ont appris ça, ils ont dit : "Ce sera sans nous. C'est hors de question". Des actions de protestation seraient en préparation, indiquent les syndicats.L'annonce de ces suppressions de postes n'a pas constitué une surprise. Le 8 novembre dernier, Kingfisher avait déjà évoqué un probable regroupement à Cracovie, en Pologne, de ses services comptables et de gestion. Le groupe a justifié cette décision par les difficultés rencontrées ces derniers mois par les 221 magasins Castorama et Brico Dépôt de France.
Des propositions de reclassement auraient été adressées aux employés concernés mais elles ne seraient en l'état "pas acceptables", selon la CGT. "On supprime des comptables, des analystes, des assistantes de ressources humaines et on leur propose d'aller en magasin, dans la vente, à la caisse", précise Jean-Paul Gathier au Parisien. La question des indemnités est également en débat. Les montants soumis étant pour le moment "insuffisants" selon les représentants du personnel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires sont les biens venus, sachez qu'ils seront validés par notre modérateur, merci